La Chartreuse Notre-Dame de Montalegre, en catalan: cartoixa de Santa María de Montalegre , en espagnol: cartuja de Santa María de Montealegre, est une chartreuse située en Espagne, non loin de Tiana dans le Maresme. C'est la seule chartreuse subsistant en Catalogne.
Faits en bref Existence et aspect du monastère, Nom local ...
Chartreuse Notre-Dame de MontalegreDomus Montis Hilaris
Le monastère ferme en 1835 à cause du désamortissement de Mendizábal qui organise la confiscation des propriétés des congrégations et sert de caserne, puis d'hôpital. La chartreuse est incendié en 1835[3].
Elle est rachetée par l’ordre des chartreux en 1867, et une petite communauté s’y installe pour les restaurations. Les efforts visant à faire revenir les chartreux en 1867 échouent.
Il faut attendre 1901 pour que des chartreux français (vingt-neuf pères et vingt-trois frères), eux-mêmes expulsés de leur pays à cause de la loi sur les associations du , plus connue sous le nom de loi Waldeck-Rousseau qui entraîne la fermeture de monastères en France, s'installent à Montalegre.
La chartreuse est sérieusement endommagée tout au début de la Guerre d'Espagne. Les vingt-et-un pères et les seize frères se dispersent pour éviter la prison. La communauté est arrête le 20 juillet 1936 et incarcéré à Badalone. Six d'entre eux sont assassinés par des anarchistes, dont Célestin Fumet[4]. On y installe un hôpital de tuberculeux.
Après la victoire du général Franco, les moines peuvent revenir dans leur monastère. En 1939, les moines retournent au monastère , dans lequel le petit séminaire du diocèse de Barcelone est installé. Ce séminaire est fermé en 1998 en raison de difficultés économiques. L'ancienne correrie qui occupait le séminaire est cédée à la Fondation Pere Tarrés et fonctionne actuellement colonie de vacances.
Prieurs
Le prieur est le supérieur d'une chartreuse, élu par ses comprofès ou désigné par les supérieurs majeurs.
1554-1558: Jean Torralba (†1578), né à Murviedro, écrivain, prieur de Montalegre en 1554 et convisiteur de province de Catalogne, puis prieur de Fuentes, protoprieur d’Aula Dei en 1563, vicaire d’Aula Dei en 1564[6].
1558-1562: Joan Ribalter
1562-1563: Domènec Vila
1563-1566: Jaume Joan Malendrich
1566-1570: Miquel Sagrera
1570-1584: Miquel Ferran
1584-1588: Pere Aguilo
1589-1592: Marcos de Brizuela
1592-1594: Jeroni Mayà
1594: Francesc Eduard ou Francisco Aduarte (†1599), jésuite, profès de Val de Christo, appelé à Rome pour travailler à l’édition du Corpus juris canonici, élu prieur en 1594 pour le ramener au monastère, mais Clément VIII le retient à Rome où il meurt[6].
1620-1632: Louis de Vera (†1636), né à Madrid, profès de Montalegre en 1610, nommé prieur en 1620, puis convisiteur et visiteur de la province de Catalogne.
1632-1635: Joan Oliva
1635-1636: Louis de Vera (†1636), reprend la charge en 1635.
1636-1643: Francesc Gleu
1643-1647: Josep Montaner
1647-1653: Rafael Corts
1653-1658: Albert Sola
1658: Anselm Maymo, recteur
1658-1664: Josep Illa
1664-1677: Albert Sola
1677-1680: Bernardi Planés
1680-1683: Blai Bartomeu Arnal
1683-1684: Hug Castellarnau
1684-1687: Bernardi Planés
1687-1689: Dionis Verdaguer
1689-1694: Gaspar Planés
1694-1697: Antoni Pujol
1697-1709: Lluis Blasi
1710-1713: Tomàs Pujadas
1713-1723: Augusti Massot
1723-1726: Francesc Vidal
Salvador Illa (†1730), moine à Scala Dei, sculpteur sur bois, prieur de Montalegre[6].
1726-1732: Augusti Massot
1732-1746: Bru Guàrdia
1746-1748: Narcis Fugueras
1748-1753: Baltazar Gil de Frederich
1753-1761: Domènec Gelpi
1761-1762: Marià Cardet
1762: Josep Vilar
1763: Anselmo Campo
1763-1769: Rafael Vila
1779-1789: Ramon Caner
1790-1793: Sebastià Feliu
1793-1796: Lluis Riera
1796-1799: Miquel Marquès
1799-1805: Sebastià Feliu
1805-1815: Josep Lluis Pons
1815-1818: Miquel Marquès
1818-1825: Joan Camaron
1825-1832: Ildefons Falgàs
1832: Nicolau Pineda
Prieurs ou recteurs de 1867 à aujourd'hui
Liste des recteurs et prieurs de Montalegre 1867 à 1998
Recteurs
1867-1875: Pere Prim
1875: Francesc Cabrer
1875-1884: Jaume Frau
...
1899-1900: Jaume Frau
1900-1901: Roc Mallet
Prieurs
1903-1915: Fortunat Oudin, Henri Oudin (1847-1923) né à Poitiers, prieur à la Valbonne puis de Notre-Dame des Prés, prieur titulaire à l’expulsion de 1901, nommé prieur de Montalegre, vicaire de la maison en 1919[6].
1915-1920: Edmond Gurdon (1864-1840), né à Assington (Sussex) dans la famille d’un pasteur anglican. Il prend l’habit à la Grande Chartreuse en 1882, ordonné prêtre en 1888 et nommé maître des novices à Parkminster, revient à la Grande Chartreuse en 1893, à Montrieux en 1898, envoyé à Montalegre en 1899, coadjuteur en 1910, procureur en 1913 et prieur en 1915, nommé convisiteur de la province en 1919 et prieur de Miraflores en 1920-1934[6].
1920-1932: Eleutri Spinet
1932-1936: Joan Bta
1936-1939: Fermeture
Recteurs
1939-1940: Antoni Abella
1940-1941: Hipolit Rodriguez
Prieurs
1941-1953: Bruno Perrier
1953-1955: Miquel Dalmau
1955-1963: Bartolomé María Rotger (1915-1980), né à Palma de Majorque, hiéronimite, puis chartreux à Miraflores, prieur de Montalegre en 1955, vicaire de Miraflores en 1963, passe à Porta Cœli en 1967.
1963-1975: Ignasi Maria de Pont
1975-1980: Bartolomé María Rotger (1915-1980), élu à nouveau prieur le 6 août 1975[6].
1980-982: Lluis Maria de Pont
1982-1991: Domènec Cardonna, supérieur, puis recteur
1991-1997: Jesus Maria Arboli
Autres chartreux
Célestin Fumet, Claude Fumet né le 22 février 1876 à Buffières (Saône-et-Loire) dans une famille de cultivateurs. Orphelin de père à un an, il passe son enfance chez ses grands-parents. Se sentant appelé au sacerdoce dès ses 14 ans après une grave maladie, il réalise ses études secondaires à la cure, puis entre au grand séminaire d’Autun. Il prend l’habit à la Grande Chartreuse, le 6 avril 1900, fait profession le 17 avril 1901 et termine sa probation à Montalegre, par sa profession solennelle le 15 avril 1905. Ordonné prêtre le 25 décembre suivant, il est maître des novices d’octobre 1916 à 1925. Après quelques années de maladie, il est nommé procureur en juin 1929 et tué par les républicains espagnols, le 20 juillet 1936[7]
L'église de style gothique tardif est érigée entre 1415 et 1463[8]. Elle mesure 35,40 mètres de longueur et 8,40 mètres de largeur. Depuis 1636, la chartreuse comprend trente cellules et deux cloîtres. L'un des chœurs servait aux Pères et l'autre aux moines convers. La chartreuse n'a pas d'hôtellerie et ne se visite pas pour respecter la solitude des moines.
Au cours du Grand Schisme d'Occident (1391-1410), les chartreux allemands et italiens sont avec le pape de Rome, et ceux de France et d'Espagne suivent le pape d'Avignon.
(es) Canals, José María, «Martirio de los monjes de Montalegre asesinados en Tiana y en Barcelona el día 20 de julio del
1936 y el 15 de octubre del mismo año», Grande Chartreuse, 1996, A4, 11-13.
(es) Antonio Pladevall, Los monasterios catalanes, Ediciones Destino, Barcelona, 1970 (ISBN8423305112)
F.A. Lefebvre, Saint Bruno et l’Ordre des chartreux, t.2, Paris, Librairie catholique internationale, , 682p. (lire en ligne), p.334.
Abbé M.-L. Migeat, «Le Père Dom Célestin Fumet», Écho paroissial de Buffières, Curtil et Bergesserin, Buffières, vol.IX, nos91 et 94, , p.156 et ss.
(es) Antonio Pladevall, Los monasterios catalanes, Barcelona, Ediciones Destino, (ISBN8423305112)
Joseph Péligry, Quelques souvenirs relatifs à Dom Célestin Fumet, s.d.n.l. (Voir: 1996 CANALS, José María, op. cit.)
(es) Domingo-María Cardonna, Las cartujas de Montalegre, Sant Pol de Maresme, Vallparadis, Ara Cœli y Via Cœli, Salzbourg, AC 41/2, , 140 p. + 123 ill.
(es) José María Canals, Martirio de los monjes de Montalegre asesinados en Tiana y en Barcelona el día 20 de julio del 1936 y el 15 de octubre del mismo año, Grande Chartreuse, , A4, p.11-13.
Devaux, Augustin et Van Dijck, Gabriel, Nouvelle Bibliographie Cartusienne: Cartusiana, Grande Chartreuse, 2005, Maisons de l'Ordre, , 785p..