La vie de Charles Le Page est mal connue. Il a été chansonnier, journaliste et inventeur. De 1841 à 1868 il a déposé au moins 38 brevets, certains en association avec d'autres inventeurs. Le premier qu'il a déposé, avec E. Philippe de Vasserot porte le numéro 12501 et date du . Il s'agit d'un Mécanisme de remplacement des roues à aubes dans les bateaux à vapeur. L'intérêt de Charles Le Page pour ce sujet s'explique par le fait qu'il a exercé la fonction de gérant des bateaux à vapeur reliant Saint-Cloud à Paris.
Henri Avenel, dans une biographie du chansonnier Eugène de Pradel, publiée en 1890, indique que, comme beaucoup de chansonniers sous le règne de Louis XVIII, Charles Le Page a connu l'emprisonnement à la prison de Sainte-Pélagie[1]
Charles Le Page était très proche du goguettier Émile Debraux.
À un moment, ce dernier écrivait assidûment dans le journal l'Extra Muros[2], dont les bureaux étaient situés alors Passage du Grand-Cerf, n° 6, et dont le directeur était Charles Le Page[3].
Un certain nombre de publications ont été faites en commun par Charles Le Page et Émile Debraux. Le recueil commun intitulé « Chansons nouvelles de MM. Ém. Debraux et Ch. Le Page », publié en 1826, porte à la fin l'indication qu'il s'agit d'une publication par fascicules et par souscription[4]. Sur la couverture du fascicule conservé à la Bibliothèque nationale de France est précisé qu'il s'agit de la deuxième livraison
Charles Le Page a envisagé de créer la goguette de La Lice chansonnière avec Debraux. À la mort de Debraux, survenue en 1831, Charles Le Page composera une chanson éponyme en son honneur à chanter sur l'air du beau Tristan[5].
Finalement La Lice chansonnière sera fondée en 1831 par Charles Le Page seul.
Chansons politiques et autres de Ch. Le Page... (Édition unique, revue, corrigée et augmentée par l'auteur) (pseudonyme: Hippolyte Niade), éditeur: Constant-Chantpie, Paris 1836, 1 vol. (IX-308 p.): pl. gravées, couv. ill.; in-8.
Chansons nouvelles de MM. Ém. Debraux et Ch. Le Page (pseudonyme: Hippolyte Niade), impr. de Sétier, Paris 1826, P. 19-36; in-18 (la couverture porte l'indication: «2e. Livraison»).
Le Momusien, recueil de chansons inédites, publié par Ém. Debraux, Ch. Le Page, etc. Éditeur: imprimerie de Sétier, Paris 1828. (Charles Le Page figure ici sous le pseudonyme de Hyppolite Niade).
Henri Avenel: Extrait de la biographie d'Eugène de Pradel, Chansons et chansonniers, C. Marpon et E. Flammarion, Paris 1890, p.137:
Avec Béranger, il trouva à Sainte-Pélagie Cauchois-Lemaire, Paul-Louis Courier, Jay, Jouy, Barginet, Magalon, Victor Ducange, Bonin, Le Page, Émile Debraux, etc. – Heureux temps pour la libre-pensée que ce règne de Louis XVIII!
Paul Jarry, Les Chansons de nos grand'mères, Bulletin de la Société archéologique, historique et artistique Le Vieux Papier, tome XII, pp.4 et 5, 1913.
Chansons nouvelles de MM. Ém. Debraux et Ch. Le Page (pseudonyme: Hippolyte Niade), impr. de Sétier, Paris 1826, P. 19-36; in-18. Texte de la quatrième de couverture:
CONDITIONS DE LA SOUSCRIPTION.
Le prix de chaque Livraison, pour les personnes qui n'auront pas souscrit, d'avance, sera porté à 75 centimes.
Lorsque le volume sera complet, il en sera délivré gratuitement, en sus de la souscription, un exemplaire avec vignette et litre gravé, à chacune des personnes qui auront exactement suivi le cours des livraisons.
En recevant une livraison, on sera tenu de payer la suivante, afin d'être toujours en avance de 50 centimes, qui serviront à payer la dernière.
Ces livraisons paraîtront à des époques très rapprochées, et seront composées de six ou quelquefois de sept Chansons.
Gaston Vermosen Charles François Le Page. Chansonnier - Poète - Écrivain - Rédacteur - Journaliste - Inventeur. Période 1803 - 1870. Edité par l'auteur, 2013.