Loading AI tools
personnalité politique française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Charles Humbert, né le à Loison (Meuse) et mort le à Paris, est un homme politique français.
Charles Humbert | |
Charles Humbert en 1913. | |
Fonctions | |
---|---|
Sénateur français | |
– (11 ans, 11 mois et 22 jours) |
|
Circonscription | Meuse |
Prédécesseur | Ernest Boulanger |
Successeur | Raymond Poincaré |
Député français | |
– (1 an, 7 mois et 29 jours) |
|
Élection | 6 mai 1906 |
Circonscription | Meuse |
Législature | IXe (Troisième République) |
Groupe politique | Union démocratique |
Prédécesseur | Léonce Rousset |
Successeur | Albert Noël |
Biographie | |
Nom de naissance | Charles Duchet |
Date de naissance | |
Date de décès | (à 61 ans) |
Lieu de décès | 7e arrondissement de Paris |
Résidence | Meuse |
modifier |
Fils naturel d'une domestique, Marie Clémentine Duchet née à Loison en 1846, il est déclaré à l'état-civil sous le nom de sa mère : Duchet. Le , celle-ci épouse Casimir Humbert (1843-1869), né à Fresnes-au-Mont (Meuse), gendarme, qui meurt l'année suivante à Paris. Son acte de naissance comporte, en marge, la mention (rédigée en 1884) de sa reconnaissance et légitimation par le mariage survenu en 1868.
Après avoir quitté l'armée en 1902 car en désaccord avec le général André sur le fichage des officiers, Charles Humbert entre comme journaliste au Matin en 1904. Le quotidien est alors la propriété de Maurice Bunau-Varilla, homme influent et ami de Raymond Poincaré.
Charles Humbert rompt avec Buneau-Varilla en 1906. Il collabore au Journal en 1907 et en devient le directeur politique en 1911. En 1913 Charles Humbert sert d'intermédiaire auprès de la famille Letellier pour l'achat du Journal pour 2 millions de francs. L'opération est reportée et le Journal périclite. En , l'annonce de la mise en vente du Journal est faite et Humbert y mène sa campagne "des canons, des munitions". Les difficultés du Journal contraignent Humbert à chercher des investisseurs ; il trouve Guillaume Desouches et Pierre Lenoir. L'achat du quotidien se fait et Charles Humbert garde la direction politique du Journal. Malheureusement il s'avère que Lenoir est un prête-nom masquant des investissements allemands. Humbert doit rembourser leurs avances et cherche un nouvel investisseur. Il prévient Poincaré de ses problèmes. C'est à ce moment qu'intervient Bolo Pacha qui verse les fonds nécessaires, qui s'avèreront également d'origine douteuse[1].
Militaire de carrière, percepteur, journaliste, il est titulaire de la Légion d'honneur et député de la Meuse du au . Sénateur de la IIIe République de au , il est vice-président de la commission sénatoriale des armées, très actif pendant la Première Guerre mondiale. Il a écrit plusieurs ouvrages traitant de thèmes militaires y dénonçant le manque de moyens ainsi qu'un ouvrage sur les colonies françaises. Un hymne de guerre, Des canons, des munitions, lui est dédié[2],[3],[4].
Son testament politique est Chacun son tour (1925), livre relatant ses déboires avec Raymond Poincaré notamment et racontant sa version de l'affaire du Journal (Bolo Pacha et Pierre Lenoir). En effet, le , Charles Humbert est arrêté dans son château du Mesnil-Guillaume, près de Lisieux pour commerce avec l'ennemi. Il aurait racheté Le Journal avec de l'argent allemand. Il sera acquitté, les coaccusés seront condamnés à mort et exécutés.
Les précieuses découvertes archéologiques faites à Senon par les Allemands en 1914-1918 et emportées en Allemagne sont rapatriées en France grâce à son intervention[5].
En garnison à Dieppe comme sous-lieutenant au 119e régiment d'infanterie, il épouse en 1892 l'écrivaine anglaise Mabel Wells Annie Rooke (petite-fille de l'éditeur de journaux anglais Joseph Drew)[6]. Ils ont un garçon, Charles William, et une fille, Agnès Humbert, qui épouse en 1916 le peintre Georges Sabbagh et qui est la mère du journaliste Pierre Sabbagh. Elle s'illustrera pendant la Seconde Guerre mondiale dans la Résistance en créant le premier réseau de résistants dans la France occupée, le réseau du Musée de l'Homme.
Divorcé, Charles Humbert épouse en secondes noces en 1908 Marie Levylier (née Nathan, 1872-1920), d'une famille juive de Nancy[7] ; la fille de cette dernière, Jeanne épousera Léon Blum.
Charles Humbert est inhumé à Paris dans le cimetière des Batignolles (24e division).
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.