Loading AI tools
historien français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Charles Diehl, né le à Strasbourg et mort le à Paris, est un historien, historien de l'art et universitaire français, spécialiste de l'Empire byzantin[2],[3].
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom de naissance |
Michel Charles Diehl |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
A travaillé pour | |
---|---|
Membre de |
Société philologique hellénique de Constantinople (d) () Académie des inscriptions et belles-lettres (- Medieval Academy of America () Académie des sciences de Russie Académie des sciences de l'URSS (en) Académie serbe des sciences et des arts |
Distinctions | |
Archives conservées par |
Élève de l'École normale supérieure (1878-1881), agrégé d'histoire (1881), Charles Diehl est membre de l'École française de Rome (1881-1883) et de l'École française d'Athènes[4] (1883-1885). Le 24 décembre 1888, il soutient ses deux thèses de doctorat ès lettres à la Faculté de Paris[5]. La première, en français, traite de l'administration byzantine dans l'exarchat de Ravenne, entre 568 et 751[6]. La deuxième, en latin, s'intéresse à un ouvrage de Xénophon[7].
A partir de 1885, Charles Diehl est professeur d'histoire byzantine à l'Université de Nancy, puis à la Sorbonne (1899-1934). Il devient également, en 1910, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres[8], mais est battu en 1935 par l'écrivain et chirurgien Georges Duhamel lors de l'élection au fauteuil no 30 de l'Académie française[9].
Membre de la Medieval Academy of America, de Académie serbe des sciences et des arts et de l'Académie des sciences de Russie, il est également membre correspondant de l'Académie royale d'histoire ainsi que de l'Académie roumaine[4].
Président honoraire de la Société philologique hellénique de Constantinople, il est membre de plusieurs sociétés savantes dont la Société archéologique d'Athènes, la Société pour les études byzantines (Athènes), la Society for the Promotion of Hellenic Studies (en) et la Reale Deputazione veneta di Storia[10],[11].
Charles Diehl est l'un des meilleurs représentants des Études byzantines français qui émergent à la fin du XIXe siècle[8],[12]. À cette époque, le monde byzantin est l'objet d'une certaine fascination qui s'exprime particulièrement dans les arts, avec la pièce Théodora de Victorien Sardou en 1884. Dans le domaine de la science historique, la vision négative de Byzance héritée du siècle des Lumières disparaît peu à peu au profit d'un réexamen et d'une plus grande considération apportée à l'originalité de la civilisation byzantine. Charles Diehl s'intègre dans ce mouvement qu'il nourrit. Il est le premier à occuper la chaire d'histoire byzantine créée à l'université de Paris en 1899 et plusieurs de ses ouvrages ont été marquants, notamment sa biographie de Justinien, Justinien et la civilisation byzantine au VIe siècle ou ses Figures byzantines décrivant plusieurs personnages emblématiques de l'histoire byzantine[13]. En publiant Théodora, impératrice de Byzance, il a voulu donner une vision plus mesurée de l'impératrice byzantine, en contrepoint de l'image de femme fatale et manipulatrice popularisée par Victorien Sardou. Cet ouvrage témoigne alors des liens entre la construction de la byzantinologie comme science historique à part entière et la place de Byzance dans la culture artistique de l'époque, ces deux mouvements s'enrichissant conjointement[14]. Si la perspective de Charles Diehl est résolument scientifique, à l'image de ses études fouillées sur l’Afrique byzantine (1896) ou l’Exarchat de Ravenne (1888), ses ouvrages sont écrits pour le grand public et participent à nourrir la curiosité d'alors pour le monde byzantin[15],[16]. Aux côtés de Gustave Schlumberger, de Ferdinand Chalandon ou d'Alfred Nicolas Rambaud, il est donc l'un des byzantinistes majeurs des années 1880-1910 et son héritage est recueilli par son élève Louis Bréhier (1868-1951).
Il est docteur honoris causa de nombreuses universités, parmi lesquelles : l'université Harvard, l'université libre de Bruxelles, l'université nationale et capodistrienne d'Athènes, l'université de Belgrade et l'université de Bucarest[10].
Ses archives sont déposées à l'Institut national d'histoire de l'art[32].
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.