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château dans l'Ain, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le château de Romans ou château des comtes de Romans-Ferrari est un ancien château fort, du XIVe siècle[2], reconstruit en grande partie au XVe siècle et remanié au XIXe siècle, qui se dresse sur la commune de Romans dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes. Il a succédé à une maison forte datant d'« à minima » du XIIIe siècle.
Château de Romans | |
Château vu du sud | |
Type | Château |
---|---|
Début construction | XIVe siècle |
Propriétaire actuel | Société privée |
Destination actuelle | Foyer d'Accueil Médicalisé |
Coordonnées | 46° 07′ 04″ nord, 5° 01′ 25″ est[1] |
Pays | France |
Anciennes provinces de France | Bresse |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ain |
Commune | Romans |
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Le château de Romans est situé dans le département français de l'Ain sur la commune de Romans, sur un monticule dominant la vallée du Renon.
Comme fief, Romans appartenait, en 942[3], à Hugues (de Bâgé ?). Ses successeurs l'inféodèrent sans doute à la famille de Varax, qui le possédait au XIIIe siècle[3]. Au mois de septembre 1272[3], Huric de Varax reconnait le tenir d'Amé de Savoie, sire de Bâgé. Cette reconnaissance fut renouvelée, en 1280[3], par Henri de Varax et Étienne, son fils, et, en 1303[3], par Guillemette de Pressilly, veuve d'Étienne de Varax, en sa qualité de tutrice de ses enfants.
L'existence d'une maison forte à Romans est mentionnée dès 1280, possession d'Henri de Varax et d'Étienne son fils ; sans pour autant que la date de construction soit connue.
La seigneurie de Romans reste dans la famille de Varax jusqu'en 1560[3], époque où elle passe, par succession, à Anatoile de la Baume. Pierre-Marc de la Baume, fils d'Anatoile, la transmet, par testament, à Claude de Ponceton, seigneur de Francheleins, bailli de Bresse.
En vertu d'un testament du 8 novembre 1679[3], Claude-François de Liobard, baron de Brion et de Bussy, recueille la succession de Claude II de Ponceton et reprend le fief de Romans, le 23 mars 1689[3]. Par contrat du 4 mars 1718[3], Claude de Liobard, chevalier, vend la terre de Romans à Claude-César Ferrari, écuyer, conseiller du roi, receveur général du clergé de Lyon. La terre fut érigée en comté par lettres patentes de Louis XV, datées de décembre 1763, en faveur d'Étienne-Lambert de Ferrari, capitaine dans le régiment de Lyonnais et en récompense « des preuves de courage qu'il avait données, notamment dans les dernières campagnes d'Italie, à la bataille de la Madone, pendant le siège de Coni, où il fut blessé ».
Le château eut à subir quatre sièges pendant le XVe siècle et fut pillé et brulé par les troupes du duc de Bourbon qui s'en étaient emparé, en 1460[3], et l'avaient incendié en représailles des hostilités d'Antoine de Varax, seigneur de Romans, et de celles du Prince de Savoie son suzerain[4],[3]. Le château lui sera rendu contre une forte compensation.
Le château de Romans subit de ce fait des remaniements nombreux et une reconstruction presque complète dans le goût de l'époque, ce qui fit dans la suite attribuer sa construction au XVe siècle mais bien des parties sont plus anciennes[5].
Le château fut la résidence des Varax de la branche cadette qui étaient seigneurs de Romans, ainsi que des familles qui leur ont succédé. Cependant au début du XVIIe siècle le château n'était plus habité ni habitable[6]. Une hypothèse est qu'il ait été ravagé par Biron en 1599, mais aucun document n'atteste ce point.
Claude II de Ponceton, qui fut seigneur de Romans pendant toute la seconde moitié du XVIIe siècle (1634 à 1679)[7] entrepris de grandes réparations embellissant le château.
En 1718 lorsque les Ferrari acquirent le château il était encore en mauvais état[8], ils le réparèrent et en firent leur résidence d'été[5].
Durant la révolution le château subit d'importantes destructions. La grosse tour est en partie démolie, toutes les cheminées sont démolies et brisées, les murs de refend sont démolis, les fenêtres brisées, ainsi que les carrelages. Les parquets sont ravagés, et le toit est enfoncé en plusieurs endroits. Les réparations les plus urgentes sont faites après que le comte soit rentré en possession de ses bien le .
Une restauration importante du château eut lieu vers 1860. La forme générale du château ne fut pas modifiée. Le style XVe fut adopté pour cette restauration, bien que quelques éléments au goût de l'époque XIXe y fussent ajoutés.
Les dépendances subirent davantage de modifications. On construisit vers 1837 des bûchers et magasins à bois du côté nord de la basse cour pour remplacer les anciens bâtiments à bois situés vers l'église que Guillaume César avait donné par testament pour y établir la Cure. Le bâtiment qui ferme la cour du côté nord fut achevé en 1860-1861. Les bâtiments fermant le côté est de la basse cour, et ou se trouvait le pont-levis furent incendiés par la foudre en 1858. Ils ne furent pas reconstruits, les débris servirent à combler le fossé[5].
À la mort du dernier comte de Romans en juin 1912, il lègue ses bien à la comtesse de Dormy. En 1926, elle crée la fondation Comte Romans-Ferrari pour venir en aide aux enfants atteints de tuberculose, en lien avec le centre anti-tuberculeux de l’Indre[9].
Le préventorium Romans-Ferrari est ouvert au château. Avec la disparition progressive de la maladie, il est reconverti en centre de rééducation fonctionnelle, puis le centre se spécialise dans les soins aux enfants grands brûlés, traumatisés crâniens et polytraumatisés. En 1966, de nouveaux bâtiments sont construits à l'emplacement des anciens jardins[9].
Depuis 2007, le château abrite le foyer d'accueil médicalisé Romans-Ferrari pour adultes polyhandicapés[9].
Le château de Romans est construit en briques en boutisse dont il subsiste des vestiges qui ont été réemployés dans le logis « moderne » en pierres.
Au Moyen Âge, la forme du château était un quadrilatère irrégulier, clos de murailles de 1,50 mètre d'épaisseur. L'enceinte était flanquée de trois tours rondes et d'une tour carrée au nord est. Elle était ceint de fossés d'une largeur d'environ 8 mètres. L'entrée du château était placée dans la face Est. Elle était précédée d'un pont-levis à bascule, et fermée par une porte de bois et une herse. Elle était surmontée de mâchicoulis en torchis formant bretèche.
La grosse tour ronde qui se trouvait au sud-est de l'entrée et qui existe encore à moitié de sa hauteur, doit être la partie la plus ancienne du château. Elle a 2,20 mètres d'épaisseur de murailles, et un escalier, dans l'épaisseur du mur, qui desservait à partir du premier, les étages supérieurs[5],[17],[10].
Les murailles de faces sud et ouest de cette enceinte, ainsi que la tour de l'angle sud-ouest, ont été rasés probablement au XVIIe siècle pour dégager le corps de logis adossé à la muraille nord. La cour intérieure fut légèrement agrandie et forma la terrasse qui existe encore aujourd'hui. La muraille de la face est fut abattue après 1793 et remplacée par un mur bas surmonté d'une grille[5].
La basse cour, placée en avant de l'entrée du château formait une enceinte légèrement plus large et du double plus longue. Elle était entourée de murailles et environnée d'un fossé aussi large et aussi profond que celui du château sur les faces sud et est, la face ouest s'ouvrait en terrasse sur le jardin aussi entouré de murailles et de fossés. La face sud de la basse cour était occupée par un bâtiment entièrement vouté où se trouvaient les écuries. La porte de la grande écurie fait attribuer à ce bâtiment la date du XVIIe siècle. Il existait déjà en 1639 et était en mauvais état[6]. La face est était aussi occupée par un bâtiment où se trouvait le logement du châtelain et un manège. Ce bâtiment était en pisé de terre et adossé à la muraille extérieure en brique, sa construction était postérieure à celle du bâtiment précédent. Il fut détruit par la foudre en 1858. C'était dans cette face est que se trouvait l'entrée de la basse cour précédée aussi d'un pont-levis[5],[10].
En entrant dans le corps de logis par l'est vers la tour carrée, on rencontre un escalier à vis qui monte dans une tourelle polygonale. Sous cet escalier on descend au puits par un escalier souterrain. Au bas de l'escalier, l'orifice du puits qui a 1,5 m de diamètre ; mais à une profondeur d'environ 4 m, il s'élargit et son fond à une largeur de près de 4 m. On avait dans les anciens temps été obligé de donner une aussi grande largeur à ce puits, pour avoir un réservoir d'eau suffisant à l'usage des habitants du château, de sa garnison et des chevaux et bestiaux qui pouvaient en temps de guerre, y être retenus pendant un certain nombre de jours.
Le second escalier en pierre date de 1860 et se trouve dans la tourelle du côté du sud-ouest. Il a remplacé un escalier à vis en bois vétuste. Dans cet escalier se trouve une porte surmontée de l'écu des Varax, écartelé de Vair et de Gueules. Cette porte est du XVe siècle, peut être du XIVe siècle. Dans la tour située au nord-ouest, se trouvait en 1639, un croton fermé par une pierre carrée (en vieux français un croton est un cachot[18],[19])[6],[5],[10].
L'entrée du château (la basse cour) était précédée d'un demi rond duquel partaient trois allées en patte d'oie. Ces allées bordées d'arbre sont toujours visibles en 2012 depuis l'entrée du château. Elles sont l’œuvre de Claude II de Ponceton [7],[6],[5] : celle du centre était l'allée du Mail, elle rejoignait le chemin de Saint-André-le-Bouchoux. Le nom provient du jeu de mail que l'on pratiquait à cet endroit ; celle de gauche rejoignait la route de Trévoux à Bourg-en-Bresse, au village de Condeissiat qui lui a donné son nom ; on pense que celle de droite est principalement présente pour la symétrie. Elle était appelée « Allée Ferrari »[5].
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