Cesseras

commune française du département de l'Hérault De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Cesseras (en occitan Sesseraç) est une commune française située dans le sud-ouest du département de l'Hérault, en région Occitanie.

Faits en bref Administration, Pays ...
Cesseras
Cesseras
Chapelle Saint-Germain de Cesseras.
Blason de Cesseras
Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Hérault
Arrondissement Béziers
Intercommunalité Communauté de communes du Minervois au Caroux
Maire
Mandat
Magali Guiraud
2020-2026
Code postal 34210
Code commune 34075
Démographie
Gentilé Cesserassois
Population
municipale
432 hab. (2022 )
Densité 29 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 19′ 33″ nord, 2° 42′ 57″ est
Altitude Min. 54 m
Max. 417 m
Superficie 15,07 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Pons-de-Thomières
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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    Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par la Cesse, l'Espène, le ruisseau du Pas de Fosse et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le parc naturel régional du Haut-Languedoc, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (les « causses du Minervois » et le « Minervois ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

    Cesseras est une commune rurale qui compte 432 habitants en 2022. Ses habitants sont appelés les Cesserais et Cesseraises.

    Tableau d'assemblage du plan cadastral parcellaire, 1816.

    Géographie

    Résumé
    Contexte

    Localisation

    La commune est limitrophe du département de l'Aude.

    Communes limitrophes

    Les communes limitrophes sont Pépieux, Azillanet, Minerve, Olonzac et Siran.

    Communes limitrophes de Cesseras[1]
    Minerve
    Siran Thumb Azillanet
    Pépieux (Aude) Olonzac

    Géologie et relief

    Carte géologique

    La commune de Cesseras se caractérise par une géographie variée : elle comprend l'extrémité de la grande plaine du Minervois et sa rencontre avec les coteaux des causses de Minerve et de Siran. Une partie importante des gorges de la Cesse dépend de Cesseras ; on y trouve notamment, à proximité du hameau de Fauzan, la célèbre grotte de l'Aldène (ou de la Coquille).

    • Altitude minimale : 54 m ;
    • altitude maximale : 417 m[1].

    Climat

    En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[3].

    Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 728 mm, avec 7,6 jours de précipitations en janvier et 3,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Jean-de-Minervois à 12 km à vol d'oiseau[4], est de 15,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 751,8 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

    Milieux naturels et biodiversité

    Espaces protégés

    La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[8],[9].

    Un espace protégé est présent sur la commune : le parc naturel régional du Haut-Languedoc, créé en 1973 et d'une superficie de 307 184 ha, qui s'étend sur 118 communes et deux départements[10]. Implanté de part et d’autre de la ligne de partage des eaux entre Océan Atlantique et mer Méditerranée, ce territoire est un véritable balcon dominant les plaines viticoles du Languedoc et les étendues céréalières du Lauragais[11],[12].

    Réseau Natura 2000

    Thumb
    Site Natura 2000 sur le territoire communal.

    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 1]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats[14] :

    et un au titre de la directive oiseaux[14] :

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 2] est recensée sur la commune[17] : les « gorges de la Cesse » (977 ha), couvrant 5 communes du département[18] et une ZNIEFF de type 2[Note 3],[17] : le « Haut Minervois » (21 605 ha), couvrant 26 communes dont cinq dans l'Aude et 21 dans l'Hérault[19].

    Urbanisme

    Résumé
    Contexte

    Typologie

    Au , Cesseras est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1]. Elle est située hors unité urbaine[I 2] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (74,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (45,8 %), zones agricoles hétérogènes (27,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (25,9 %), forêts (1,2 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Thumb
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Cesseras est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques particuliers : le risque minier et le risque de radon[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Cesse et l'Espène. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1997, 1999, 2001, 2014, 2017 et 2018[23],[21].

    Cesseras est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 4],[24].

    Thumb
    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Cesseras.

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 87,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 332 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 313 sont en aléa moyen ou fort, soit 94 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[Carte 2].

    Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].

    Risque particulier

    L’étude Scanning de Géodéris réalisée en 2008 a établi pour le département de l’Hérault une identification rapide des zones de risques miniers liés à l’instabilité des terrains[27]. Elle a été complétée en 2015 par une étude approfondie sur les anciennes exploitations minières du bassin houiller de Graissessac et du district polymétallique de Villecelle. La commune est ainsi concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[28].

    Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Cesseras est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[29].

    Toponymie

    Résumé
    Contexte

    Au cours des siècles, la graphie du toponyme de Cesseras a varié. « Le dictionnaire topographique de l’Hérault » (1865), œuvre d’Eugène Thomas, ancien président de la Société archéologique de Montpellier, les recense[30] :

    • Cesaranus seu Bassianum villa, 898 (archives de l'église de Narbonne H. L. H, pr. c. 28).
    • Sesseraz, 1095 (2° cart. de la cathédrale de Narbonne ibid. 34o).
    • Saisseras, 1100 (Spicil. X, 163).
    • Ecel. S. Martialis de Seisseria in territorio Minerbensi, 1102 (archives de l'église de St-Pons; H. L. ibid. 357).
    • De Cesseratis, 1135 (2° cart. de la cathédrale de Narbonne ibid. 480).
    • Allod. de Cesserad, 1182 (G. christ. VI, inst. c. 88).
    • Cesserats, 1222 (hôtel de ville de Narbonne H. L. III, pr.c. 275).
    • Cesseratium, 1256 (mes de Colbert, ibid 521).
    • Cesseras, seigneurie de la viguerie de Carcassonne, 1529 (dom. de Montp. ibid. V, c. 85); 1625 (pouillé); 1649 (ibid.); 1760 (ibid.).

    Dans son étude « Les noms de lieux de l'Hérault » (Centre d'Études Occitanes ; Université Paul-Valéry-1983) Frank R. Hamlin relie l’étymologie de Cesseras à la rivière de la Cesse. Cependant, Paul Fabre, dans son ouvrage « Noms de lieux du Languedoc » (Editions Bonnet on, 1995) note que « les formes anciennes semblent renvoyer (au suffixe) –anum » : la première appellation connue de Cesseras (an 898) le montre : « Cesaranus seu Bassianum » qui évoque un César.

    D’après Georges Sénié, il semblerait qu'Eugène Thomas ait confondu « Cesaranus » avec Sérame (hameau situé aujourd’hui à l'extrémité nord de la commune de Lézignan-Corbières) ; « Bassianum » renvoie au domaine de Bassanel, situé non loin de Sérame, sur le territoire communal d’Olonzac). Si l'on accepte cette analyse, la première graphie donnée de Cesseras serait à éliminer. Dès lors, l'hypothèse de Hamlin est plausible : Cesseras aurait un rapport direct avec la rivière Cesse.

    Histoire

    L'occupation humaine est attestée sur la commune de Cesseras depuis 300 000 ans (fouilles de la grotte de la Coquille).

    Le village n'apparaît officiellement dans l'histoire qu'en 844, dans un acte de Charles le Chauve (mention de la villa Censaradus).

    Au XIIIe siècle, au moment de la croisade contre les Albigeois, le seigneur accusé d'hérésie est dépossédé de ses biens et emprisonné à Carcassonne. En 1255, Saint Louis donne Cesseras à Raimond II Trencavel, en dédommagement des biens confisquées par la Couronne. C'est d'ailleurs dans le château seigneurial que serait mort cet avant-dernier des Trencavel, vers 1263, après avoir servi le roi de France lors de la septième croisade.

    Lors de la guerre de Cent Ans, le village est ravagé par les routiers, qui détruisirent notamment l'église Saint-Geniès.

    Le , a lieu la bataille de Cesseras-Azillanet dans l'Hérault, pendant les guerres de Religion.

    Sous l'Ancien Régime, l'église était sous le vocable de Saint-Geniès et sous l'invocation de Notre-Dame de la Serre. Il existait une paroisse annexe, Saint-Germain-de-Courbissac. Bien que citée en 1790, Saint-Germain n'est pas créée commune.

    Politique et administration

    Davantage d’informations Période, Identité ...
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1947 1959 Léon Boutet    
    1959 1977 Gérard Bel    
    1977 1983 Henri Bacou    
    1983 2020 Jean-Bernard Tolomio DVG Retraité Fonction publique
    2020 En cours Magali Guiraud    
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    Démographie

    Résumé
    Contexte

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[32].

    En 2022, la commune comptait 432 habitants[Note 5], en évolution de +12,5 % par rapport à 2016 (Hérault : +7,49 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

    Davantage d’informations - ...
    2015 2020 2022 - - - - - -
    383420432------
    Fermer
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    520456539617605578572586605
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    556543624612632700665661692
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    648676634663638679669527514
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    560442433388382400419422372
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[33] puis Insee à partir de 2006[34].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Les listes nominatives de recensement de population ont été numérisées et sont consultables en ligne sur le site des Archives départementales de l’Hérault[35].

    Économie

    Résumé
    Contexte

    Revenus

    En 2018, la commune compte 191 ménages fiscaux[Note 6], regroupant 367 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 17 500 [I 5] (20 330  dans le département[I 6]).

    Emploi

    Taux de chômage
    200820132018
    Commune[I 7]11 %13,7 %15,1 %
    Département[I 8]10,1 %11,9 %12 %
    France entière[I 9]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 236 personnes, parmi lesquelles on compte 70,2 % d'actifs (55,1 % ayant un emploi et 15,1 % de chômeurs) et 29,8 % d'inactifs[Note 7],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.

    La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 10]. Elle compte 92 emplois en 2018, contre 84 en 2013 et 102 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 135, soit un indicateur de concentration d'emploi de 68,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 48 %[I 11].

    Sur ces 135 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 55 travaillent dans la commune, soit 41 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 84,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,7 % les transports en commun, 2,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 12,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].

    Activités hors agriculture

    Secteurs d'activités

    21 établissements[Note 8] sont implantés à Cesseras au [I 14]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 52,4 % du nombre total d'établissements de la commune (11 sur les 21 entreprises implantées à Cesseras), contre 28 % au niveau départemental[I 15].

    Entreprises et commerces

    L'entreprise ayant son siège social sur le territoire communal qui génère le plus de chiffre d'affaires en 2020 est[36] :

    • Le Mas De Lignieres, terrains de camping et parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs (40 k€)

    Agriculture

    La commune est dans le « Minervois », une petite région agricole occupant une petite partie du sud-ouest du département de l'Hérault[37]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 9] sur la commune est la viticulture[Carte 4].

    1988200020102020
    Exploitations75604337
    SAU[Note 10] (ha)7617476281 032

    Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 75 lors du recensement agricole de 1988[Note 11] à 60 en 2000 puis à 43 en 2010[39] et enfin à 37 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 51 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 67 % de ses exploitations[40],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 761 ha en 1988 à 1032 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 10 à 28 ha[39].

    Culture locale et patrimoine

    Résumé
    Contexte

    Lieux et monuments

    Thumb
    Vue panoramique de Cesseras
    Thumb
    Chapelle Saint-Salvy
    Thumb
    Dolmen de la Cigalière

    La commune est particulièrement riche en monuments historiques :

    • Grotte d'Aldène (dite aussi de Fauzan ou de la Coquille). Elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [41].
    • Dolmen de la Cigalière (métairie de Balzabé). Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [42]..
    • Thumb
      Tour Saint Salvy
      Chapelle Saint-Germain de Cessera[43] (à deux kilomètres à l'ouest du village), chef-d'œuvre de l'art roman en Minervois, caractérisée par ses bandes lombardes. C'est l'ancienne église paroissiale d'un village aujourd'hui disparu. La première campagne de chantier remonte au XIe siècle ; l'édifice a ensuite été surélevée au XIIe siècle (la différence d'appareil est bien visible). L'intérieur, à vaisseau unique, est voûté en berceau brisé pour la nef et en cul-de-four pour l'abside. L'église fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [44]..
    • Église Saint-Geniès-de-Rome de Cesseras, église paroissiale du village caractéristique du gothique méridional : vaste nef unique ouverte sur des chapelles latérales, abside à pans rayonnants. L'édifice a été reconstruite au XVe siècle après les ravages des Routiers. Son portail renaissance, protégé sous un porche à croisée d'ogives, est daté du XVIe siècle. Le clocher, puissante tour crénelée, est le seul vestige de l'édifice roman antérieur. Il faisait partie du système de fortification du village. Il renferme un trésor d'art sacré, dont le fameux bras reliquaire de Saint-Salvy (visite : renseignement à la mairie). L'église fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [45].
    • Site de l'ancienne chapelle Saint-Salvy : vestiges d'une chapelle du Haut Moyen Âge, présentant un appareil en opus spicatum caractéristique. L'édifice a été détruite durant les guerres de religion ; son trésor a été transporté à l'église Saint-Geniès. Les ruines sont classées Monument Historique par arrêté du .
    • Le vieux village conserve des vestiges de ses remparts (tours et courtines). Il possède aussi quelques vieilles maisons (fenêtres à meneaux) et des éléments de l'ancien château, démantelé à partir de la Révolution : deux tours rondes, dont une couronnée d'une couverture à tuiles vernissées. Le site du village, niché sous les premiers contreforts du Massif Central, est particulièrement séduisant.

    Personnalités liées à la commune

    Cesseras aurait accueilli, selon la légende, le dernier ressortissant de la lignée des Trencavel, Raymond II, qui serait mort dans le château seigneurial vers 1267.

    Le village de Cesseras est le berceau familial de Nancy Fabre, Révérende Mère Mechtilde Fabre (Cesseras 1839/Lima 1919), Supérieure Principale des Sœurs de St Joseph de Cluny qui fonda au Pérou de nombreuses maisons d'éducation et qui reçut en marque de reconnaissance du gouvernement français les palmes d'Officier d'Académie en 1917.

    On lui doit la fondation de six maisons d'éducation :

    • Deux à Lima dont le grand pensionnat fondé en 1889 qui, vu son importance, devint la Maison Principale du district du Pérou.
    • Une maison d'éducation fondée à Ica en 1890.
    • Un pensionnat fondé en 1893 au port de Lima (Le Callao).
    • Une cinquième maison d'éducation dans la montagne fondée à Barranco en 1904.
    • Une dernière maison à Chicuito, au bord de la mer, construit en 1909.

    Héraldique

    Thumb

    Les armes de Cesseras se blasonnent ainsi : de gueules à trois fasces d'or, à une hache d'armes d'argent brochant en pal.[46].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • « Le dépôt cultuel de la grotte de la Balme-Rouge à Cesseras (Hérault) », Archéologie en Languedoc, Sète, Fédération archéologique de l'Hérault, no 4, , p. 117-159
    • « Cesseras (Hérault) - Église Saint-Germain de la Serre », dans Congrès Archéologique de France, 131e session, Pays de l'Aude. 1973, Paris, Société française d'archéologie, coll. « Congrès archéologique de France » (no 131), , p. 61-69
    • « L'œuvre de la charité dans la Communauté de Cesseras (1321-1789) », Revue historique du diocèse de Montpellier, Montpellier, 1909-1910, p. 252-256 et 401-406
    • Hélène Barge, « La grotte sépulcrale de Gazel 2 à Cesseras (Hérault) », Bulletin de la Société d'étude des sciences naturelles de Béziers, Béziers, Société d'étude des sciences naturelles de Béziers, t. V, , p. 78-97
    • Joseph Barthez, « Archives de la communauté de Cesseras : inventaire de 1634 », Revue historique du diocèse de Montpellier, Montpellier, 1910-1911, p. 467-474
    • Joseph Barthez, « Archives de la communauté de Cesseras (suite) : inventaire de 1634 », Revue historique du diocèse de Montpellier, Montpellier, 1910-1911, p. 505-511
    • Colette Brussieux, Cesseras : étude de conservation préventive des objets mobiliers, Montpellier, Conseil général de l'Hérault,
    • Robert Marty, « Les graffitis de la grotte d'Aldène à Cesseras (34) », Histoire et généalogie en Minervois, no 67, , p. 13-20
    • Laurent Maurette, « La Grotte des Poteries, à Fauzan (commune de Cesseras, Hérault) », L'Anthropologie, t. XXVI, nos 2-3,

    Fonds d'archives

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