La couleur générale des grenouilles de verre est vert citron. Chez certains membres de cette famille, la peau de l'abdomen est translucide et laisse voir leurs os, leurs intestins et leur cœur, ce qui leur vaut ce nom de «grenouilles de verre».
Modulation de la transparence
La luminance reçue des grenouilles change en fonction du support, diminuant la détectabilité et augmentant la survie par rapport aux grenouilles opaques. Ce changement est le plus important pour les pattes arrière, qui entourent le corps au repos et créent une transition diffuse de l'arrière-plan à la luminance de la grenouille plutôt qu'un bord net et saillant. Ce changement passif de luminance, sans modification significative de la teinte, suggère une stratégie de camouflage, le «flou des bords», distincte à la fois de la transparence et du changement de couleur actif[2].
En 2022, une étude montre que la grenouille de verre Hyalinobatrachium fleischmanni maintient activement des niveaux élevés de transparence pendant son sommeil diurne, transmettant alors de 34 à 61% plus de lumière que dans toutes les autres conditions. Elle obtient ce résultat en stockant dans son foie 89% de ses globules rouges, le plasma ne véhiculant plus que des globules rouges clairsemés; la concentration en globules rouges du plasma revient à la normale au réveil[3],[4].
genre Ikakogi Guayasamin, Castroviejo-Fisher, Trueb, Ayarzagüena, Rada & Vilà, 2009
Taylor, 1951: Two new genera and a new family of tropical American frogs. Proceedings of the Biological Society of Washington, vol.64, p.33-40 (texte intégral).
(en) James B. Barnett, Constantine Michalis, Hannah M. Anderson, Brendan L. McEwen, Justin Yeager et al., «Imperfect transparency and camouflage in glass frogs», PNAS, vol.117, no23, , p.12885-12890 (DOI10.1073/pnas.1919417117).
(en) Nelly M. Cruz et Richard M. White, «Lessons on transparency from the glassfrog», Science, vol.378, no6626, , p.1272-1273 (DOI10.1126/science.adf7524).