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pièce vocale de Gabriel Fauré De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Cantique de Jean Racine, op. 11, est une pièce vocale composée en 1865 par Gabriel Fauré, alors âgé de 19 ans. Écrite pour chœur (soprano, alto, ténor et basse) avec orgue ou piano[1], cette pièce se situe dans la tonalité de ré bémol majeur.
Cantique de Jean Racine op. 11 | |
Première page de la partition (première édition, F. Schoen, 1876). | |
Genre | musique pour chœur |
---|---|
Musique | Gabriel Fauré |
Texte | Jean Racine |
Langue originale | français |
Effectif | chœur mixte (SATB) et orgue ou piano |
Dates de composition | 1865 |
Dédicataire | César Franck |
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Après une introduction jouée à l'orgue (ou au piano), le chœur entre pupitre par pupitre. À la quarantième mesure, après un pont instrumental, une partie centrale modulante intervient en la bémol majeur (puis si bémol mineur), où l'œuvre atteint son plus haut niveau expressif. Par un retour lent et solennel, la pièce évolue ensuite vers son caractère initial mais transfiguré.
Il existe une version pour chœur, harmonium et quintette à cordes (1866) et une version pour chœur et orchestre (1906).
Dédiée à César Franck, la partition obtint le premier prix de composition au concours de sortie de l'École Niedermeyer de Paris, dont Fauré était élève.
Le texte de Jean Racine (1639-1699) est une paraphrase (dans un sens non péjoratif : les paraphrases sont, au XVIIe siècle, des « transpositions libres » plutôt que de « traductions exactes » de textes religieux, notamment des hymnes[2]), de l'hymne Consors paterni luminis datant du IVe siècle. Attribuée à Ambroise de Milan, Père de l'Eglise, cette hymne religieuse était chantée au début des matines (ou vigiles) de la férie tierce (c'est-à-dire du mardi).
Le texte utilisé par Gabriel Fauré serait une version remaniée par Louis Racine, fils de Jean Racine[3] :
Le texte latin[4] est le suivant :
Le dernier couplet (ou doxologie) présente la variante suivante:
On peut percevoir dans la paraphrase française un jansénisme latent : la paternité divine n'est pas mentionnée explicitement chez Racine alors que l'original en parle deux fois. Là où l'hymne exhorte le croyant à se réveiller au cœur de la nuit pour prier et chasser la pesanteur d'un sommeil pouvant mener à l'acédie, Jean Racine y voit le poids du péché. Enfin, si la lumière baigne la première strophe latine, écho du lumen de lumine du Credo, le texte français n'évoque que le jour éternel. Ces différences font ressentir un salut moins proche et un Dieu plus lointain dans la bouche de l'auteur du XVIIe siècle que dans l'original paléochrétien (IVe siècle après Jésus-Christ).
Le Cantique de Jean Racine est l'une des œuvres interprétées à Nice le lors de l'hommage aux 86 victimes de l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice[5].
Mel Bonis a composé une œuvre portant le même titre, mais sur un texte différent.
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