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camp de concentration nazi De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Bergen-Belsen, parfois appelé Belsen, était un camp de concentration nazi situé au sud-ouest de la ville de Bergen, près de la localité de Belsen, à une dizaine de kilomètres au nord-ouest de la ville de Celle, en Basse-Saxe (Allemagne), dans la lande de Lunebourg. Il est ouvert en 1940 pour interner les prisonniers de guerre français et belges mais accueille à partir de l'été 1941 plus de 20 000 prisonniers soviétiques[1].
Bergen-Belsen | ||
Stèle d'entrée du camp. | ||
Présentation | ||
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Type | Camp de concentration | |
Gestion | ||
Date de création | 1940 | |
Créé par | Troisième Reich | |
Géré par | Troisième Reich | |
Date de fermeture | 15 avril 1945 | |
Fermé par | Pris par l'armée alliée (Britanniques) | |
Victimes | ||
Type de détenus | Juifs, Tsiganes, prisonniers politiques, marginaux | |
Nombre de détenus | 15 000 à 60 000 | |
Morts | 150 000 | |
Géographie | ||
Pays | Allemagne | |
Région | Basse-Saxe | |
Localité | Bergen | |
Coordonnées | 52° 45′ 28″ nord, 9° 54′ 28″ est | |
Géolocalisation sur la carte : Allemagne (1937)
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D'abord camp de travailleurs, camp d'entraînement de la Wehrmacht, puis dépôt de matériel et d'armes, il est transformé en camp d'internement de prisonniers de guerre à partir de 1940, agrandi en vue de la guerre contre l'URSS. Il est transformé en camp d'échange (1943-1944), où sont regroupés notamment des Juifs possédant une nationalité de pays neutre comme des Turcs ou des Espagnols de Salonique, des Juifs avec des papiers sud-américains, des Polonais à double nationalité, des Juifs « palestiniens », des femmes françaises de prisonniers de guerre et leurs enfants, venus de Drancy en mai et , qui sont au camp de l'étoile. En fait peu de Juifs seront libérés : 222 peuvent émigrer en Palestine, 1 683 juifs hongrois peuvent gagner la Suisse par le train Kastner[2].
Des prisonniers tsiganes furent aussi internés au camp. Nombreux y périrent. Leur nombre exact n'a toujours pas pu être identifié[3].
Le camp est intégré au système concentrationnaire à partir de 1943 par l'Office central pour l'économie et l'administration (SS Wirtschafts-Verwaltungshauptamt, WVHA). Il est divisé en plusieurs secteurs, jusqu'à huit qui correspondent à des groupes distincts et à des régimes différents[2]. 4 secteurs correspondent à des juifs pouvant être échangés, 3 à des détenus nouvellement transférés, le dernier secteur reçoit à partir de 1944 des détenus nécessitant soins et repos[4].
Les conditions s'aggravent avec l'arrivée de nombreux prisonniers transférés des camps d’Auschwitz, Buchenwald, Ravensbrück, Flossenbürg, Mauthausen… devant l'avance des armées alliées. Le camp compte 15 000 détenus en et 60 000 en [4]. Dans ce court laps de temps, 35 000 personnes décèdent dont Anne Frank et Hélène Berr. Selon plusieurs rescapés, le cannibalisme y était endémique[5],[6].
Avec le surpeuplement, la désorganisation, les épidémies, la mortalité y est très forte. Les Juifs d'échange du camp de l'étoile, du camp des Hongrois, du camp des neutres et du camp spécial, sont évacués par 3 trains pour Theresienstadt. Le troisième train, « le transport perdu », arrive près de Tröbitz en Saxe le . Il est libéré par l'Armée rouge. Les gardiennes et gardiens SS quittent le camp le 13 avril pour éviter leur emprisonnement par les troupes alliées.
Le camp est libéré par les troupes britanniques et canadiennes le . La mortalité reste toutefois élevée en raison d'une épidémie de typhus que les Britanniques ne peuvent circonscrire rapidement faute de moyens et faute d'avoir perçu immédiatement l'ampleur du problème. Le camp est finalement mis en quarantaine et, le , les autorités britanniques donnent l'ordre de brûler les derniers baraquements. Les cadavres sont ensevelis dans des fosses communes.
Environ 70 000 personnes y ont trouvé la mort, dont 20 000 prisonniers soviétiques. Parmi les victimes, Anne Frank et sa grande sœur Margot Frank, toutes les deux atteintes du typhus[7], ainsi que deux anciens députés français : Claude Jordery, mort le , et Augustin Malroux, le .
À partir de , il abrite le stalag 311 (XI C). En , il y a déjà 20 000 prisonniers de guerre soviétiques qui ne sont pas internés dans des baraquements, mais internés en plein air. Les cinq baraques en pierre ne sont pas encore construites. Jusqu'au début de l'année 1942, sur les 18 000 prisonniers de guerre soviétiques encore présents, 14 000 moururent de froid[2], de faim et de maladie. Les prisonniers soviétiques restants sont éliminés ou déportés ailleurs en , tandis que les Français sont transférés à Bad Fallingbostel.
Une petite partie du camp abrite un lazaret ou hôpital militaire pour de nouveaux prisonniers de guerre, tandis que la plus grande partie du camp est donnée aux SS qui y font venir majoritairement des déportés juifs venus de pays extérieurs à l'Allemagne.
Un grand nombre de prisonniers de guerre soviétiques est enterré à un kilomètre du camp. Quatorze stèles rappellent le souvenir de ces morts soviétiques.
Parmi les milliers de personnes décédées à Bergen-Belsen :
Plus de 125 000 personnes sont emprisonnées à Bergen-Belsen. Parmi les personnalités survivantes, on note les noms de :
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