L'académie militaire de la Gendarmerie nationale (AMGN), précédemment École des officiers de gendarmerie nationale, EOGN[2], forme les officiers de la Gendarmerie nationale.
Fondation | |
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Dates-clés |
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Nom officiel |
Académie militaire de la gendarmerie nationale (depuis ), école des officiers de la gendarmerie nationale (- |
Directeur |
Général de division Frantz Tavart |
Devise |
Apprendre et s'élever pour servir et commander |
Membre de |
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Site web |
Étudiants |
~400 |
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Pays | |
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Campus |
caserne Augereau et quartier Pajol |
Ville |
Elle constitue — avec l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, l'École de l'air, l'École navale, l'École polytechnique, l'École des commissaires des armées et l’École de santé des armées — l'une des neuf grandes écoles militaires françaises. Créée en 1918, elle est installée depuis 1945 à Melun, en Seine-et-Marne. L'école est placée sous l'autorité du commandement des écoles de la Gendarmerie nationale.
Elle change de nom au 1er septembre 2024 pour devenir l'Académie militaire de la Gendarmerie nationale.
Historique
- En 1901, un cours d'étude destiné à accompagner les sous-officiers aptes à devenir sous-lieutenants (décret du ). La formation se déroule alors à la caserne Schomberg, à Paris[3]
- Le , l'École des officiers de la Gendarmerie nationale est officiellement créée par décret[4]. À l'issue de la Première Guerre mondiale, cette formation est dispensée à Versailles[5], au 55 rue d'Anjou[6]. Le site de la caserne d'Anjou de Versailles est celui des anciennes écuries de la comtesse de Provence, devenues manufacture de draps, avant d'échoir à la duchesse d'Angoulême, fille de Louis XVI, à la Restauration (1815-1830)[7].Son premier commandant est le chef d'escadron Delaunay. L'académie diversifie son recrutement en intégrant dans ses rangs des officiers issus des autres armes ainsi que des sous-officiers de la Gendarmerie pour les préparer à devenir officiers.
- Il faut attendre le pour que l'académie reçoive un drapeau. Cet emblème est officiellement remis à son chef de corps, le colonel Picot, le sur les Champs-Élysées par le président de la République, Albert Lebrun, en reconnaissance des nombreux sacrifices consentis lors des conflits armés.
- Durant la Seconde Guerre mondiale, l'École déménage successivement à la villa Nitot à Pau [8] puis à la caserne Charras à Courbevoie.
- Le l'EOGN s'établit enfin au quartier Augereau, à Melun. Les soixante années qui suivent sont marquées par la diversification des recrutements et des formations dispensées.
- L'année 1946 voit ainsi l'arrivée des premiers stagiaires étrangers.
- Le , l'académie est citée à l'ordre de l'Armée en reconnaissance des sacrifices attestés par les officiers de Gendarmerie pendant la Seconde Guerre mondiale. * * Le , le drapeau de l'académie est décoré de la croix de guerre 1939-1945 avec palme par le président de la République, Vincent Auriol.
- En 1966, les premiers officiers de recrutement direct intègrent l'académie à la sortie de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr. C'est aussi cette année-là que la scolarité est portée à deux années de formation.
- Une nouvelle étape est franchie, en 1977, lorsque la possibilité d'intégrer directement la Gendarmerie à la sortie de leur école est ouverte aux officiers issus des autres grandes écoles militaires, que sont l'École polytechnique, l'École navale et l'École de l'air. L'AMGN est alors en pleine transformation sur le plan de la scolarité, comme en matière d'infrastructures.
- L'année 2002 est particulièrement importante pour l'histoire de l'École. En effet, à partir de cette date, le recrutement s'effectue directement sur concours, pour les universitaires titulaires d'un diplôme de fin de deuxième cycle sans que ces derniers aient l'obligation d'être officier de réserve. Elle procède également à une réforme complète de sa scolarité en dispensant une formation modulaire et individualisée tenant compte des acquis des élèves, de leurs aspirations et des besoins de la Gendarmerie, devenant ainsi une grande école militaire et service public.
- Le , le Centre d'enseignement supérieur de la Gendarmerie (CESG) a été intégré à l'AMGN, qui devient ainsi l'unique creuset de la formation des officiers de la Gendarmerie, tant dans le domaine opérationnel que dans celui du soutien. Le centre de recherche de l'AMGN (CREOGN) a également été créé le . Cet organisme a pour objet d'orienter et d'animer la recherche dans les domaines correspondant aux besoins de la Gendarmerie en assurant notamment la cohérence du travail effectué au sein de l'institution avec celui des différents pôles de recherche existants dans les domaines de la Sécurité intérieure et de la Défense. Il suscite et oriente les initiatives de recherches individuelles notamment dans le domaine de la prospective à moyen et long terme.
- L'ÉOGN est renommée Académie militaire de la Gendarmerie nationale (AMGN) à compter du 1er septembre 2024[9].
Nomenclature
Trois départements composent le centre :
- le département recherche ;
- le département documentation ;
- le département relations extérieures.
Recrutement
L'AMGN a pour mission d'assurer principalement la formation initiale des officiers de gendarmerie à l'exercice de leurs fonctions de commandement et de les préparer à leurs futures responsabilités de cadre de haut niveau.
Voies d'accès
L'académie recrute ses élèves au moyen de plusieurs concours[10],[11] :
- Le concours « officier de Gendarmerie » (OG) :
- recrutement universitaire (OG UNIV), concours externe ouvert aux titulaires d'un diplôme ou titre conférant le grade de master 2 ou d’un diplôme ou titre homologué et âgés de moins de 27 ans[12] ;
- recrutement scientifique (OG S), concours externe ouvert aux titulaires d'un diplôme ou titre conférant le grade de master 2 dans une discipline scientifique ou d’un diplôme ou titre homologué dans une discipline scientifique et âgés de moins de 27 ans[13] ;
- recrutement fonctionnaire de catégorie A (OG CAT A), concours externe ouvert aux fonctionnaires civils de l'État, des collectivités territoriales, d'un établissement public ou d'un organisme international, ayant servi au moins 5 ans dans un corps de catégorie A et âgés de moins de 35 ans[14] ;
- recrutement officier des armées (OG OA), concours externe ouvert aux officiers du grade de capitaine servant au sein des autres armées (terre, air, mer), titulaires d'un diplôme ou titre conférant le grade de master 2 ou d'un diplôme ou titre homologué et âgés de moins de 35 ans[15] ;
- recrutement ouvert aux élèves issus des grandes écoles militaires : selon leur désir et leur rang de classement, les élèves-officiers ayant étudié soit à l'École polytechnique, soit à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, soit issus de l'École de l'air et de l'espace ou encore, de l'École navale peuvent accéder à l'EOGN[16] ;
- recrutement semi-direct (OG SD), concours interne ouvert aux sous-officiers de carrière de gendarmerie comptant au moins six années de service, titulaires d'un diplôme ou d'un titre conférant le grade de licence, d'un autre diplôme ou titre de niveau BAC+3, d'un autre diplôme ou titre homologué ou d'un titre professionnel dont la liste est établie par arrêté du ministère de l'Intérieur et âgés de moins de 36 ans[17] ;
- recrutement sur titre (OG T), concours externe ouvert aux titulaires d'un titre d'ingénieur ou d'un titre conférant le grade de master 2 dans une filière figurant sur une liste établie par arrêté du ministère de l'Intérieur, en fonction des besoins de la Gendarmerie et âgés de moins de 27 ans[18] ;
- recrutement rang (OG R), concours interne ouvert aux sous-officiers de carrière de gendarmerie du grade major, d'adjudant-chef ou d'adjudant inscrit au tableau d'avancement pour le grade d'adjudant-chef et comptant au moins dix-huit années de service[19] ;
- recrutement officier sous contrat-encadrement (OSC-E), concours externe spécial permettant d'accéder à un poste d'officier sous contrat, ouvert aux titulaires d'un diplôme ou titre conférant le grade de licence ou d’un diplôme ou titre homologué[20].
- recrutement officier sous contrat-Spécialistes (OSC-S), concours externe et interne s'adressant aux titulaires d'un diplôme/titre de licence ou équivalent dans les domaines qui intéressent la Gendarmerie nationale[21].
- Le concours « officiers du corps technique et administratif » (OCTA)[22] :
- recrutement fonctionnaire de catégorie A (OCTA CAT A), concours ouvert aux fonctionnaires civils de l’État, des collectivités territoriales, d’un établissement public ou d’un organisme international comptant au moins cinq ans de service dans un corps de catégorie A ou assimilé et âgés de moins de 35 ans[23] ;
- recrutement officier des armées (OCTA OA), concours externe ouvert aux officiers du grade de capitaine ayant au moins huit années de service dans l'une des autres armées (terre, air, mer), titulaires d'un diplôme ou d'un titre conférant le grade de master 2 ou d'un diplôme ou titre homologué et âgés de moins de 35 ans[24] ;
- recrutement sur titre (OCTA T), concours externe ouvert aux titulaires d'un titre d'ingénieur ou d'un titre conférant le grade de master 2 dans une filière figurant sur une liste établie par arrêté du ministère de l'Intérieur, en fonction des besoins de la Gendarmerie et âgés de moins de 27 ans[25] ;
- recrutement semi-direct/catégorie B (OCTA SD/CAT B) : concours interne/externe ouvert aux sous-officiers de carrière du corps technique et administratif de la Gendarmerie et aux fonctionnaires civils de catégorie B, réunissant en cette qualité au moins trois ans de service militaire ou civil, titulaires du baccalauréat ou titre reconnu équivalent et âgés de moins de 36 ans[26] ;
- recrutement rang (OCTA R), concours interne ouvert aux sous-officiers de carrière du corps de soutien technique et administratif de gendarmerie du grade major, d'adjudant-chef ou d'adjudant inscrit au tableau d'avancement pour le grade d'adjudant-chef, comptant au moins 15 ans de service, titulaires d’un titre professionnel dont la liste est établie par arrêté du ministère de l'Intérieur et âgés de moins de 53 ans[27] ;
- recrutement officier sous contrat-encadrement (OCTA OSC), concours externe spécial permettant d'accéder à un poste d'officier sous contrat et ouvert aux officiers sous contrat de toutes les armées du grade de commandant à lieutenant-colonel et titulaires d'un diplôme ou titre dans une filière figurant sur une liste est établie par arrêté du ministère de l'Intérieur[28].
Nombre de places
Le nombre de places offertes à chaque concours est fixé chaque année par arrêté du ministère de l'Intérieur[29].
En général, une promotion (hors OG RANG) est constituée de 150 à 200 élèves.
Épreuves
Épreuves d'admissibilité
Les épreuves d'admissibilité sont propres à tous les concours sauf le concours OG T où l'admissibilité consiste en un examen du dossier du candidat[30].
Leurs modalités, leur nombre et leurs contenus changent en fonction du type de concours passé[30].
Épreuves d'admission
Les épreuves d'admission consistent en plusieurs oraux dont un d'aptitude générale dont le but est d'apprécier la qualité du candidat à servir en tant qu'officier de gendarmerie[30].
Les autres oraux peuvent porter sur des langues étrangères ou d'autres spécialités en fonction du concours passé[30].
Les épreuves d'admission sont toutes complétées de tests psychotechniques et de personnalité sur ordinateur, d'un entretien avec un psychologue et d'épreuves physiques et sportives dont les intitulés et les barèmes sont communs à toutes les grandes écoles militaires[30].
Formation
Formation des élèves-officiers de Gendarmerie nationale
Les officiers de Gendarmerie (OG) sont destinés à commander des professionnels de la sécurité au sein des unités opérationnelles de la gendarmerie. D'une durée de 2 ans (1 an pour les capitaines et les élèves déjà diplômés de Polytechnique, de Saint-Cyr, de l'École de l'Air et de l'École Navale), leur formation s'articule autour de 4 semestres[31] :
- 1er semestre : formation militaire et tactique en vue d'acquérir les bases du commandement et développer des qualités physiques et morales des futurs officiers[31] ;
- 2e semestre : formation professionnelle (technique et tactique) adaptée au cadre d'action et à l'environnement de la gendarmerie au sein de la société[31] ;
- 3e semestre : formation professionnelle visant à l'acquisition des outils et des connaissances nécessaires à la mise en œuvre des moyens de la gendarmerie par le futur officier reconnu expert de la sécurité publique par les autorités administratives, judiciaires, politiques et socio-économiques ; en parallèle, l'officier peut suivre un cursus universitaire diplômant conduisant à l'obtention d'un Master 2[31] ;
- 4e semestre : spécialisation de la formation et préparation au premier commandement dans l'une des quatre dominantes d'emploi[31] :
- Sécurité publique générale,
- Maintien de l'ordre-défense,
- Police judiciaire-renseignement,
- Sécurité des mobilités.
Les grades détenus par les élèves pendant la formation dépendent du recrutement. Les recrutements internes (semi-direct) sont aspirants la première année, sous-lieutenants la seconde et passent lieutenants en sortie d'école. Les recrutements externes (universitaires, scientifiques et sur titres) sont sous-lieutenants dès la première année et passent lieutenants en deuxième année.
Tous les élèves sont successivement élève-officier et officier-élève, durant leur première et deuxième année[réf. souhaitée].
Formation des élèves-officiers du corps technique et administratif de la Gendarmerie nationale
L'académie est chargée de la formation initiale des officiers du corps technique et administratif de la Gendarmerie nationale (OCTAGN). D'une durée de deux ans, leur formation s'articule autour de quatre semestres. Les deux premiers semestres sont communs avec les officiers de Gendarmerie[32] :
- 1er semestre : formation militaire et tactique en vue d'acquérir les bases du commandement et développer des qualités physiques et morales des futurs officier ;
- 2e semestre : formation professionnelle (technique et tactique) adaptée au cadre d'action et à l'environnement de la Gendarmerie au sein de la société ; en seconde année, les OCTA suivent une formation universitaire (Paris-Est Créteil Val de Marne) dans les domaines administratifs, financiers et logistiques ;
- 3e semestre : développement des outils et connaissances afin d'asseoir le futur officier dans son poste de soutien ponctué par de nombreux stages ;
- 4e semestre : préparation au premier emploi.
Formations volontaires et sous-contrat
L'AMGN forme également, dans son 3e groupement, des personnes appartenant au corps des officiers de la Gendarmerie nationale, destinées à occuper des postes de spécialistes ou à assurer des fonctions d'encadrement et de commandement correspondant à leurs grades :
- officiers de Gendarmerie issus du rang (OGR)[19] ;
- aspirants de gendarmerie issus du volontariat (AGIV) (sélection interrompue à partir de 2019) ;
- élèves-officiers de l'École polytechnique (EOX) et élèves-officiers ingénieurs en études et techniques de l'armement (EOIETA), ayant choisi un stage en Gendarmerie à l'issue de leur formation militaire initiale d'un mois ;
- officiers sous contrat (OSC)[20],[28] ;
- élèves-officiers de réserve (EOR)[33].
Traditions et vie de l'Académie
Grande école militaire et de service public, l'ÉOGN devenue AMGN a développé des traditions, ainsi que des activités de camaraderie et de cohésion.
Traditions
- la Marche aux Alphas : lors de l'incorporation des nouveaux élèves-officiers à l'académie, au mois d'août, ceux-ci ne portent aucun grade (Ils se surnomment eux-mêmes Moquettes). Le grade d'aspirant ou de sous-lieutenant leur est remis au mois de septembre par leurs parrains et marraines de seconde année, au cours d'une cérémonie solennelle appelée "remise des alphas". La Marche aux Alphas des officiers-élèves de la 131e promotion s'est achevée dans la cour d'honneur de l'Hôtel des Invalides.
- la Cérémonie des sabres : tous les ans, au mois de décembre, les officiers-élèves du 1er groupement, en seconde année de formation, remettent le sabre à leurs filleuls du 2e groupement, lors d'une cérémonie militaire d'une grande solennité, en présence de hautes autorités civiles et militaires. Le sabre est le signe du commandement de l'officier qui doit être, à l'instar d'une lame, « sûr, pur, dur ».
- la remise des taconnets : la cérémonie des sabres est précédée la veille au soir par une cérémonie plus intimiste, regroupant les seuls 1er et 2e groupements : la remise des taconnets. Cette coiffe est portée avec la tenue de tradition, dite « TETRA ». L'un des temps forts de cette cérémonie est la veillée du drapeau de l'École par le 2e groupement.
- le Le baptême de Promotion : la scolarité est marquée par une troisième cérémonie : le baptême de promotion. À cette occasion, le 2e groupement se voit attribuer un nom. Souvent il s'agit de celui d'un officier ayant marqué l'histoire de l'arme par ses vertus militaires et humaines ainsi que par ses états de service : « De la Légion d'honneur » pour la 126e promotion, « Du Centenaire » pour la 125e promotion, « Colonel Beltrame » pour la 124e promotion, « Lieutenant Jamet » pour la 121e promotion, « Colonel Delmas » pour la 120e promotion, « Chef d'escadron Biard » pour la 119e promotion, « Colonel Adrien Henry » pour la 118e promotion, « Général Colonna d'Istria » pour la 116e promotion, « Sous-lieutenant Martin » pour la 115e promotion, « Capitaine Marchiani » pour la 114e promotion, « Général Fauconnet » pour la 113e. Cela peut aussi être un groupe : « Ceux d'Indochine » pour la 110e promotion, « Réseau Saint Jacques » pour la 108e ; ou un évènement : « Hondschoote » pour la 94e promotion, « Libération » pour la 44e promotion, « du Drapeau » pour la 38e promotion, « La Victoire » pour la 16e promotion. Le baptême d'une promotion marque la fin de la scolarité de la promotion précédente.
Drapeau
C'est le , en reconnaissance des nombreux sacrifices consentis lors des conflits armés, que l'AMGN reçoit son drapeau des mains du président de la République Albert Lebrun.
Le drapeau de l'académie a reçu deux médailles des mains du président de la République :
- Croix de guerre 39-45 avec palme, le par Vincent Auriol.
- Croix de chevalier de la Légion d'honneur, le par Emmanuel Macron.
Activités de cohésion
De manière moins formelle, des activités scellent aussi la cohésion au sein de l'AMGN. Ainsi, le 1er groupement lance chaque année en septembre un défi au 2e groupement : le défi Bois Rond, du nom d'un ancien terrain militaire en forêt de Fontainebleau, utilisé par l'AMGN comme terrain d'entraînement au combat et à l'apprentissage de la topographie. Sous la forme de sketches, les officiers-élèves dépeignent certains traits de caractère de leurs cadres, lors d'un rassemblement sur la place d'armes. Le 2e groupement dispose alors d'un à deux mois pour relever le défi en organisant une soirée spectacle au cours de laquelle les élèves-officiers décriront eux aussi les personnalités de leurs cadres à grand renfort d'humour, et décerneront le Bois Rond d'or au cadre de leur choix.
Jargon propre à l'École
- Kamolard : élève-officier du 2e Groupement portant la Kamole, coiffe des élèves.
- Tetrarque : élève-officier du 1er Groupement se distinguant par son port de la TeTra (tenue tradition).
- Bitos : surnom affectueux donné aux élèves du deuxième groupement par ceux du premier groupement.
- Bois-Rond : nom d'un ancien terrain de manœuvre en forêt de Fontainebleau, où les élèves organisaient un spectacle humoristique caricaturant les crabes. La tradition est restée ; le Bois-Rond se fait désormais dans une salle à Melun.
- Chien-cheval : surnom du Sénéchal de la 118e promotion dont un camarade des pays amis avait mal compris l'appellation Sénéchal.
- Crabes : commandants de pelotons, de brigades et leurs adjoints, qui se déplacent en crabe entre les rangs pour vérifier la tenue des élèves.
- Plumet : journal des promotions ayant vocation à relater la vie de l'école.
- Estocade : journal satirique rédigé par les promotions afin de railler la scolarité, l'école et ses cadres.
- Grand prévôt : représentant des officiers-élèves du premier groupement (élèves en deuxième année de formation).
- Grands Tourteaux : commandants des premiers et deuxièmes groupements. Ils sont les chefs des crabes.
- Etrille : commandants en second des premiers et deuxièmes groupements. Ils dominent les crabes et sont soumis aux grands tourteaux.
- Kamole : abréviation de Casquette Molle, première coiffe des élèves avant le calot. La cérémonie d'enterrement des Kamoles symbolise la fin de la période de formation militaire.
- Maréchal de brigade : représentant des officiers-élèves d'une brigade du premier groupement.
- La place des Kamoles : lieu de rassemblement des Kamolards, en opposition à la place rouge où se rassemblent les Tetrarques. Inauguration de la place en 2023 par la 129e promotion
- La place rouge : ancienne place d'armes de l'École, démilitarisée, lieu de rassemblement du premier groupement.
- Polymagiciens : élèves de l'École polytechnique venant en formation initiale militaire à l'AMGN.
- Passer en bleu : en fin de première année, les élèves délaissent le treillis pour prendre l'uniforme bleu de gendarme. Ce « passage en bleu » symbolise la fin de la formation militaire.
- Prévost peloton : représentant des élèves-officiers d'un peloton du deuxième groupement.
- Sénéchal : représentant des élèves-officiers du deuxième groupement (élèves en première année de formation).
- Le Taconnet : coiffe de tradition des élèves et des cadres de l'École, portée avec la Tétra. Le plumet du taconnet est dit en plume de grand tétras.
- La Tétra : contraction de TEnue de TRAdition. Uniforme de prestige porté par les élèves et les cadres de l'École.
- Zu : élève de recrutement universitaire (un « Zu », des « Zus »).
Célèbres officiers de gendarmerie
- Léopold Ahoueya
- Joachim Ambert
- Antoine Joseph Maurice d'André
- Louis Artous
- Patrick Marie Aubert
- Paul Barril
- Jules Augustin Williams Léon Battesti
- Jean-Michel Beau
- Louis Beaudonnet
- Arnaud Beltrame
- Georges Benoît-Guyod
- Jean Alexis Béteille
- Hubert Bonneau
- Achille Louis Léon Bouchez
- François Boulanger
- Eugène Louis Bucquoy
- Louis Léopold Buquet
- Gilbert Alexandre Carrelet
- Louis Carrière
- Jean Chalvidan
- Paulin Colonna d'Istria
- Guy Delfosse
- Georges Delmas
- Henri-Clotaire Descamps
- Pierre Deflandre
- Albert Dubois-Pillet
- Robert-Pol Dupuy
- François Esperet
- Jean-Louis Esquivié
- Denis Favier
- Joachim François Philibert Feisthamel
- Félix Fontan
- Éric Freyssinet
- Roland Gilles
- Pierre-Yves Guézou
- Isabelle Guion de Meritens
- Maurice Guillaudot
- Hubert Haenel
- Adrien Henry
- Jean d'Hers
- Antoine Janin
- Olivier Kim
- Charles Lebrun-Renault
- Philippe Legorjus
- Richard Lizurey
- Nicolas de Maistre
- Francis Marroux
- Jean-Hugues Matelly
- Jacques Mignaux
- Charles Morel (militaire)
- Thierry Orosco
- Paul Paillole
- Guy Parayre
- Jean-Georges Paulus
- Laurent Phélip
- Georges Philippot
- Christian Prouteau
- Etienne Radet
- Christian Rodriguez
- Michel Roussin
- Jules Save
- Henri Seignobosc
- Bertrand Soubelet
- Étienne-Simon Thomé
- Paul Tubert
- Jean Vérines
- Nicolas Martin Vesco
- André Vessières
- Louis Wirion
- Gaston Ouassénan Koné, ancien chef d'état-major de la gendarmerie ivoirienne.
Notes et références
Bibliographie
Voir aussi
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