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chanteur et guitariste américain De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Buddy Holly, nom de scène de Charles Hardin Holley, né le à Lubbock au Texas et mort le à Clear Lake dans l'Iowa, est un chanteur, guitariste et compositeur américain de rock 'n' roll.
Nom de naissance | Charles Hardin Holley |
---|---|
Naissance |
Lubbock (Texas, États-Unis) |
Décès |
(à 22 ans) Clear Lake (Iowa, États-Unis) |
Nationalité | États-Unis |
Activité principale | Chanteur, guitariste et compositeur |
Genre musical |
Rock 'n' roll, rockabilly rhythm and blues |
Instruments | Guitare |
Années actives | 1941-1959 |
Il meurt prématurément à 22 ans, avec Ritchie Valens et The Big Bopper, dans un accident d'avion le , jour surnommé « The Day the Music Died » en anglais (« Le jour où la musique est morte ») par Don McLean dans sa chanson American Pie.
En 1941, Buddy Holly fait sa première apparition sur scène en compagnie de ses frères Larry et Travis. Ils gagnent ce jour-là un prix après avoir chanté « Down the river of memories ». Vers l’âge de 11 ans, Buddy étudie le solfège et le piano. Après une unique année d’étude musicale, il continue à étudier le piano seul.
En 1949, Buddy Holly forme un duo avec un ami rencontré à l'école secondaire, Bob Montgomery. Les deux amis jouent ensemble jusqu’en 1953, date à laquelle ils enregistrent deux titres sur une bande chez Buddy : Footprints in the snow de Bill Monroe et un instrumental. À cette époque, ils commencent tous deux à animer de petites soirées locales. Un bassiste viendra se joindre au duo, formant en 1954 une petite formation qui tourne régulièrement au Texas.
À la fin de l’année 1955, le groupe compte quatre membres : Buddy, Bob, Don Guess qui reprend la basse et Jerry Allison à la batterie. Jerry Allison raconte que, remarquant l'absence de batterie dans les premiers enregistrements d'Elvis Presley réalisés chez Sun Records, à Memphis, Buddy Holly lui demandera de se retirer momentanément du groupe, question de reproduire fidèlement la sonorité des titres de son idole ; décision qui fut renversée lorsqu'Elvis Presley incorpora la batterie dans son petit ensemble. Remarqué quelque temps plus tôt par le label Decca, Buddy Holly enregistre à Nashville quatre titres, Blue Days, Black Night, Midnight Shift, Love Me et Don't Come Back Knocking avec ses complices Don Guess (basse) et Sonny Curtis (guitare solo).
Durant un second voyage à Nashville 1956, Buddy Holly eut recours aux services de J. I. Allison à la batterie pour l'enregistrement d'une version mythique de Rock Around With Olie Vee (composée par Sonny Curtis) et du premier jet d'un morceau qui passera plus tard à l'histoire : That'll Be the Day. À la fois proche - mélodiquement - et loin - structurellement- de la version de 1957, le « That'll Be the Day » version Nashville, sans être mauvais, ne présente pas Buddy Holly sous son meilleur jour : à la demande des responsables de l'enregistrement, la chanson fut enregistrée dans une tonalité qui s'avère être trop haute pour B. Holly, provoquant un certain inconfort tout au long de la prestation.
Lors d'une dernière session avec Decca, Grady Martin, talentueux musicien de studio de Nashville ayant aussi participé aux enregistrements de Johnny Horton, Brenda Lee, Johnny Burnette et de nombreux autres artistes, prit la relève de Curtis sur Modern Don Juan et une ultime version de Rock Around With Olie Vee - cette dernière pièce impliquant aussi le « session man » Buddy Harmon à la batterie. Les titres n’ont malheureusement aucun succès et, au bout de trois sessions d’enregistrements, le contrat n’est pas renouvelé. Pourtant, des titres comme Modern Don Juan, Ting a ling, Rock Around With Ollie Vee, entre autres, constituent une référence exceptionnelle en matière de rockabilly primitif.
En 1957, Buddy Holly forme un nouveau groupe composé de Jerry Allison à la batterie, Larry Wellborn à la basse et Nicky Sullivan à la guitare rythmique ; le nom des Crickets[1] est donné à cette formation où Holly assume lui-même la guitare solo. Ayant découvert le studio de Norman Petty situé à Clovis au Nouveau-Mexique, Buddy Holly s'y rend régulièrement afin d'enregistrer de nombreuses maquettes dont quelques-unes feront l'objet de publications posthumes après l'ajout de quelques pistes musicales, pour répondre à la demande des années 1960 pour le son stéréophonique. Au nombre de ces morceaux enregistrés à Clovis avant que Buddy Holly connaisse la renommée, citons Bo Diddley, Brown eyed hansome man, Baby Won't You Come Out Tonight, I'm Gonna Set My Foot Right Down, Mona ainsi que de nombreuses autres pièces d'autres artistes locaux pour lesquels il assure la guitare.
Dans la foulée de ces sessions supervisées par Norman Petty, Buddy Holly enregistre donc That'll Be the Day avec son groupe, qui se hissera à la troisième place des charts. D’autres hits suivront comme Maybe Baby (en), Peggy Sue[2], Oh Boy, Rave On, Early in the Morning. Outre ces titres, le son Crickets était né, un son original influençant bon nombre d’artistes par la suite. Des passages télé et des tournées suivront aux sessions en studio. Sur scène, les Crickets côtoient, entre autres, Eddie Cochran, Chuck Berry, Paul Anka, Fats Domino, et The Everly Brothers, etc.
Le à Clear Lake dans l'Iowa, l’affiche est composée entre autres de Ritchie Valens (La Bamba), de Big Bopper (Chantilly Lace) et de Buddy Holly. Les trois artistes, ainsi que Dion and the Belmonts, sont les têtes d'affiche de la Winter dance Party, une série de 11 concerts qui doit traverser le Midwest. Cette tournée marathon s'effectue dans des conditions très éprouvantes : le car, où dorment bien souvent les musiciens, doit affronter un barrage continuel de glace et de neige. Pour comble de malheur, son chauffage tombe en panne (Waylon Jennings, embauché comme bassiste par Buddy, attrapera des engelures dans le car). Après le show de Clear Lake, Buddy Holly, Big Bopper et Ritchie Valens décident de regagner Fargo dans le Dakota du Nord par avion pour pouvoir se reposer en évitant les interminables voyages en car, mais l’appareil s’écrase peu après le décollage, le à 0 h 50. Sur sa pierre tombale est marqué le nom suivant : Buddy Holley.
Son œuvre a influencé de nombreux groupes, notamment les Beatles (qui reprirent nombre de ses titres), les Rolling Stones, les Beach Boys et Bob Dylan.
Dans les années 1980, une chanson est écrite par le groupe punk allemand Die Ärzte « à la gloire » des lunettes de Buddy Holly.
En 1994, Buddy Holly refait surface grâce au titre de Weezer qui porte son nom. La même année, Quentin Tarantino lui rend hommage dans Pulp Fiction à travers le personnage du serveur du restaurant de steaks dans lequel vont manger Vincent et Mia, qui se nomme Buddy, ressemble à l'artiste et appelle Mia « Peggy Sue » au moment de prendre leur commande.
Sa chanson True Love Ways est désormais utilisée dans une publicité égyptienne humoristique, où l'on voit un panda semer la pagaille si l'on ne consomme ou n'achète pas sa marque.
En 1978, sort le film The Buddy Holly Story avec Gary Busey jouant son rôle.
En 1981, il est largement évoqué dans le téléfilm belge Minitrip. En 1989, il est cité dans la chanson We Didn't Start the Fire de Billy Joel, où ce dernier fait l'énumération des événements politiques, militaires, artistiques ainsi que des figures qui ont marqué le XXe siècle, entre 1949 et 1989. Six-String Samurai, film post-apocalyptique de 1998 dans lequel un sosie de Buddy Holly œuvre pour la suprématie du rock 'n' roll sur le heavy metal. En 2009, on peut entendre dans le film Mr. Nobody réalisé par Jaco van Dormael son titre Everyday.
En 2001, un astéroïde découvert en 2000 par l'astronome John Broughton est baptisé « (16155) Buddy » en son honneur[3].
Le drame « The Day the Music Died », inspire à Don McLean en 1971 la chanson intitulée American Pie. Il est aussi évoqué en 1964 par Ronnie Bird dans la chanson Adieu à un ami, et en 1965 par Eddy Mitchell dans la chanson J'avais deux amis, en 1978 par Jane Birkin dans la chanson de Serge Gainsbourg Ex-fan des sixties où elle rappelle les chanteurs de rock des années 1960 morts prématurément, sans oublier le biopic de Richie Valens, La Bamba, en 1987...
A la télévision Buddy Holly, fait des apparitions dans plusieurs séries :
Dans le film Christine de John Carpenter, la radio de la voiture Christine joue le morceau Not Fade Away lorsque l'ouvrier de la chaîne de montage s'assied dans la voiture[5].
Dans Accros du roc de Terry Pratchett, le héros du roman se nomme Kreskenn Kelenn. Trouvant son nom peu adapté à la musique, il en cherche un autre et explique aux membres de son groupe que son nom de famille Kelenn ainsi que le nom d'autres branches de sa famille, les Holly veut dire "de houx". Puis il indique que son prénom signifie "petite pousse" et que cela peut se dire "bud". Finalement il prendra le nom de Buddy.
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