Hong Kong. Une fusillade oppose en pleine rue une équipe de policiers en civils à cinq malfaiteurs, qui parviennent à s'enfuir sous les caméras d'une chaîne de télévision locale. Désarçonnée et sous le feu des critiques et des médias, la police cherche à réagir. Peu de temps après, les malfrats sont localisés dans un immeuble. Décidant de ne pas en rester là avec les médias, l'inspecteur Rebecca Fong, de l'unité anti-gang, décide de transformer l'assaut en show télévisé en équipant le casque des membres du commando de caméras sans fil et de diffuser les images après un rapide montage et illustration musicale. Réduit à deux membres, les malfaiteurs prennent en otage dans son appartement un chauffeur de taxi et ses deux enfants, et sont rejoints par deux autres criminels qui se cachaient dans l'immeuble en attendant l'exécution de leur contrat. Ils décident de contrer le discours médiatique de la police en diffusant via Internet leurs propres photos de l'attaque.
Un remake russe est sorti en 2009 sous le titre Горячие новости (nouvelles brûlantes).
Dans une interview de 2004, Johnnie To affirme que son film révèle les paradoxes des médias, qui diffusent des informations contradictoires. Il dit s'inquiéter de la désinformation qui empêche de distinguer ce qui est vrai ou non. Il conçoit la presse comme une potentielle arme redoutable lorsqu'elle est aux mains du pouvoir, puisque les médias peuvent édulcorer les faits pour masquer une réalité plus cruelle.
Ce film reflète aussi une inquiétude quant à l'avenir lié aux médias qui risquent de créer des conflits entre hors la lois et policiers, entre la police et l'opinion publique, d'autant plus qu'il suffit désormais d'un simple téléphone portable pour capturer des images et les partager.
Le réalisateur dit s'être plongé dans l'esprit de malfaiteurs pour imaginer le lieu de tournage. Selon lui, les vieux immeubles de Hong Kong très étroits et labyrinthiques sont un avantage pour les malfrats qui peuvent s'y cacher et se mêler aux habitants[2].