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poète et félibresse française (1858-1898) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Elisabeth « Alexandrine » Brémond, née le à Tarascon et décédée le au mas de Darboussille à Fontvieille, plus connue sous le nom Brémonde de Tarascon (Bremoundo de Tarascoun[1] en occitan, selon la norme mistralienne), est une félibresse (poète félibréenne).
Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
Bremoundo de Tarascoun ou Aleissandrino de Tarascoun |
Nom de naissance |
Élisabeth Alexandrine Brémond |
Pseudonymes |
Bremoundo de Tarascoun, Aleissandrino Bremound, Bremoundo de Darboussiho, La Felibresso de Darboussiho |
Nationalité | |
Activités | |
Conjoint |
Joseph Gautier (d) |
Membre de | |
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Distinction |
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Née en 1858, originaire d'une vieille famille de paysans provençaux et vivant dans un mas du Trébon (territoire d'Arles), Alexandrine Brémond publie sa première œuvre en 1883 et se marie en 1886 avec le poète et avocat Joseph Gautier[2],[3]. Elle obtint le grand prix aux Jeux Floraux septennaires d'Hyères (1885)[4]. Elle meurt à seulement 40 ans, en 1898.
« Il s’est peu écrit de vers aussi frais, aussi clairs, aussi capiteux et à la lecture, la parenté se révèle tout de suite: elle est la sœur d'Aubanel. » [5]
« Nous ne pouvons, au cours de cette étude sur Brémonde de Tarascon, prendre telle ou telle de ses poésies dans tel ou tel recueil et en montrer l’ordonnance, la beauté, la convenance. On se trouve devant son œuvre si diverse, si hardiment féminine comme devant un panier de belles oranges. « Je prends celle-ci », se dit-on; puis quand le choix semble fixé il vous semble en apercevoir une autre plus jolie, plus ronde, plus charnue; vite on la prend et on laisse la première. Mais ne voilà-t-il pas que telle autre, une superbe sanguine, vous attire, et ainsi de suite à tel point que l’on ne sait quelle choisir. La poésie de Brémonde est comparable à ce cabas de belles oranges. » [6]
Parmi les thèmes récurrents de son œuvre poétique lyrique, on retrouve la contemplation de la Nature, le lien qu'elle entretient avec l'Histoire de son pays ainsi que l'expression de ses sentiments de femme: ses strophes expriment les enthousiasmes de la jeune fille, le bonheur et les désillusions de la femme: amour, espoir et désespoir, émerveillement face à l'idée du Beau.
« Ce recueil est un deuxième retour vers sa jouvence de fillette, vers ces plaines immenses du Trébon arlésien, où elle voyait, d’un soleil à l’autre, les laboureurs de son père tracer au loin, à perte de vue, leurs sillons dans les jachères; vers cet horizon de Montmajour dont les tours exaltaient son âme dans la gloire de Dieu; vers ces rives à haut talus du Vigueirat où, curieuse, elle venait voir les poissons frayer, les nymphéas fleurir; vers ce mas de Darbousille, où, aux longues vêpres, elle regardait luire, là-haut, vers le couchant, la belle Maguelonne et Pierre de Provence qui se marient au ciel tous les sept ans; faisant retour, vous dis-je, vers ces chemins herbus où, le long des fossés, bruissaient les roseaux, la douce félibresse nous révèle aujourd’hui ce que lui chantait la Nymphe. »
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