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officier français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Benoît Prosper Sibuet, né le à Belley dans l'Ain et mort le à Lwówek Śląski, en Basse-Silésie, est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Benoît Prosper Sibuet | ||
Le général de brigade Benoît Prosper Sibuet. | ||
Naissance | Belley, Ain |
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Décès | (à 40 ans) Lwówek Śląski, Pologne Mort au combat |
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Origine | France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1791 – 1813 | |
Conflits | Guerres de la Révolution française Guerres napoléoniennes |
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Distinctions | Chevalier de l'Empire Officier de la Légion d'honneur |
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Hommages | Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile, 30e colonne | |
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Benoît Prosper, après des études aux Joséphistes de Belley pour devenir prêtre, rejoint les rangs de la Révolution en partant comme volontaire au 2e bataillon de volontaires de l'Ain le . Affecté à l’armée du Rhin le , il passe sergent le , sur le champ de bataille de Limbourg, puis il est promu sous-lieutenant le , et participe au siège de Mayence du 19 au . Le , il passe à l'armée des Pyrénées orientales où il est affecté à l'état-major comme lieutenant adjoint. À Peyrestortes le , son cheval est tué sous lui. Dès le , Sibuet, toujours officier d’état-major, prend place au sein de l’état-major du général Despinoy à l’avant-garde de la 5e division. Blessé lors de l’assaut de Puycerda par les Espagnols le , il reçoit un sabre d’honneur. Il est ensuite incorporé comme lieutenant au 16e régiment de cavalerie.
À la suite de ses blessures, il est détaché à l’école de cavalerie de Versailles comme instructeur durant 18 mois. À ce poste, le général Masséna le remarque et le prend comme aide de camp à l’armée d'Helvétie le . Sibuet est blessé au talon gauche lors du blocus de Gênes, qui a lieu du au . Il est fait capitaine par Masséna le , est confirmé dans ce grade par arrêté des consuls le , et reçoit alors deux pistolets d’honneur. Fait chevalier de la Légion d'honneur le , il devient chef d’escadron le suivant et toujours avec Masséna, se bat à Caldiero le et à Campo Pietro le . Masséna lui fait cadeau en 1805 d'un magnifique fusil de chasse ornementé.
Il participe à la prise de Naples en , puis intègre la Grande Armée au sein de laquelle il fait la campagne de Pologne de 1807. Il est nommé major, le , au 119e régiment d'infanterie de ligne et doit quitter Masséna le pour rejoindre son régiment à Bayonne. Le , il est promu commandant, et est affecté à l'armée de Brabant sous la direction de Bernadotte. Le , il épouse Geneviève Angélique Morand, la fille du général Joseph Morand et devient ainsi le beau-frère du général Montbrun.
Le , il rejoint le 96e régiment de ligne et est créé chevalier de l'Empire le . Il reçoit son bracet de colonel au 147e régiment de ligne le . Il participe à la bataille de Bautzen les 20 et . Lors de la poursuite des troupes russes et prussiennes, il est blessé à la cuisse le , sur le bord de la Katzbach.
Il est fait officier de la Légion d'honneur le , et il est promu général de brigade le . Il devient chef de la 2e brigade de la 17e division du 5e corps de la Grande Armée dirigé par Macdonald. Sibuet rencontre le les troupes de Blücher à Goldberg, qui se replient sur Jawor et la Katzbach. Le , les troupes russes du général Langeron renforcées par celles du général prussien Blücher affrontent les troupes françaises du maréchal Étienne Macdonald lors de la bataille de la Katzbach. Sibuet est battu à Plagwitz (actuellement Polakowice), sur la rive opposée à Loewenberg.
Il meurt noyé dans la Bóbr en crue le en essayant de sauver l’aigle du 147e régiment d’infanterie de ligne, après avoir fait jeter les aigles de ses régiments à l'eau, brisé son épée et s'être précipité à cheval dans le torrent de la Bóbr où il expire sous les balles ennemies. Son corps n'a pas été retrouvé.
« Lorsqu’il entra un soir dans la cuisine de Genin, aubergiste chez lequel les anciens de Belley avaient coutume de s’assembler pour manger des marrons et boire du vin blanc nouveau qu’on appelle vin bourru. On venait de tirer de la broche un magnifique dindon, beau, bien fait, doré, cuit à point, et dont le fumet aurait tenté un saint. Les anciens, qui n’avaient plus faim, n’y firent pas beaucoup attention ; mais les puissances digestives du jeune Prosper en furent ébranlées ; l’eau lui en vint à la bouche, et il s’écria : Je ne fais que sortir de table, je n’en gage pas moins que je mangerai ce gros dindon à moi tout seul. Si vous le mangez, je vous le paie ; mais si vous restez en route, c’est vous qui paierez, et moi qui mangerai le reste, répondit Bouvier du Bouchet, gros fermier qui se trouvait présent. L’exécution commença immédiatement. Le jeune athlète détacha proprement une aile, l’aval en deux bouchées, après quoi il se nettoya les dents en grugeant le cou de la volaille, et but un verre de vin pour servir d’entre acte. Bientôt il attaqua la cuisse, la mangea avec le même sang-froid, et dépêcha un second verre de vin pour préparer les voies au passage du surplus. Aussitôt la seconde aile suivit la même route : elle disparut, et l’officiant, toujours plus animé, saisissant déjà le dernier membre, quand le malheureux fermier s’écria d’une voix dolente : Hélas ! je vois bien que c’en est fini ; mais Monsieur Sibuet, puisque je dois le payer, laissez-m’en au moins un morceau. Prosper était aussi bon garçon qu’il fut depuis bon militaire ; il consentit à la demande de son anti-partenaire, qui eut, pour sa part, la carcasse. »
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