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Avena strigosa

espèce de plantes De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Avena strigosa
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Avena strigosa, l’Avoine rude, l’Avoine maigre ou l’Avoine sableuse, est une espèce de plantes monocotylédones de la famille des Poaceae, les graminées. C'est, avec Avena sativa, l’Avoine commune, l'une des cinq espèces de céréales cultivées du genre Avena. Son intérêt agricole est lié à sa rusticité et à son appétence en tant que fourrage pour les herbivores. Au XXIe siècle, elle est principalement cultivée en Amérique du Sud.

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Description

L'Avoine rude est une plante herbacée annuelle touffue, à la tige dressée ou géniculée ascendante, pouvant atteindre 120 cm de haut, voire 150 cm, et Elle possède un système racinaire dense. Ses feuilles nombreuses présentent un limbe linéaire, plat et rugueux. L'inflorescence est une panicule ouverte, lâche et retombante qui porte des épillets pendants et pédicellés. La glume inférieure est aristée, droite et noire, longue de 1,5 à 3 cm, légèrement asymétrique. Le fruit est une caryopse velue[1].

L'Avoine rude se différencie morphologiquement de l’Avoine commune par sa plus forte densité de feuilles, ses panicules latérales (au lieu d'équilatérales), ses grains enflés (au lieu d'étroits) et ses graines plus petites. La coloration noire des grains n'est pas une spécificité de l'Avoine rude, certaines variétés de l’Avoine commune l'étant également[1].

Cette espèce est diploïde (2n = 2x = 14), contrairement aux autres Avoines, dont Avena sativa, qui sont hexaploïdes[2],[3]. Cette caractéristique génétique présente un grand potentiel pour le maintien de la biodiversité parmi les avoines et pour les programmes de sélection[1].

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Agriculture

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Paléobotanique

Cette céréale est domestiquée depuis la Scandinavie[4] ou de la Péninsule Ibérique[1] pour ses grains farineux, les sources divergeant à ce propos. Sa culture est limitée aux terres acides. Elle se diffuse en Europe occidentale entre les VIIIe et Xe siècles, bien après l'Avoine commune qui se généralise à partir des VIIe et VIIIe siècles. Elle est notamment identifiée en Frise, aux Pays-Bas et en Bretagne à cette époque et dans le Limousin entre les XIe et XIIe siècles[2],[4]. Bien qu'également cultivée dans le nord de l'Écosse pour ses grains dans l'alimentation humaine, le développement de sa culture coïnciderait avec son usage comme fourrage sous forme de pâturage, de foin ou de grains afin d'accompagner l'essor de l'élevage équin[2],[1].

Usages modernes

L'Avoine rude est une céréale rustique adaptée aux régions ayant un climat tempéré froid et sec, notamment en été, et des sols acides, pauvres et peu profonds, ce qui lui permet d'être complémentaire avec l'Avoine commune adaptée aux climats doux et aux sols riches. Certaines variétés brésiliennes sont adaptées à des conditions plus tropicales. Elle pousse depuis le niveau de la mer jusqu'à une altitude de 1 000 m. Sa croissance est rapide. Elle est peu sensible à la rouille noire des céréales et aux pucerons mais subit facilement les affres des oiseaux[3],[1].

Avena strigosa se sème à la volée ou en ligne écartées de 17 à 20 cm. Elle sert de couvre-sol automnal et hivernal ou, étant très appétente pour les herbivores, de culture fourragère printanière et estivale où elle est parfois associée à des légumineuses. La première coupe est particulièrement productive alors que le regain est plus faible, ce qui donne une production annuelle moyenne relativement élevée de 20 tonnes de matières sèches par hectare. Sa valeur nutritive est également élevée avec une bonne teneur en protéines. Le fourrage de cette avoine est principalement utilisé en vert, rarement sous la forme de foin, quelque fois sous la forme d'ensilage. Elle peut aussi être utilisée comme mulch pour lutter contre l'érosion des sols nus[3],[1].

Par ailleurs, l'Avoine rude possède un système racinaire dense bénéfique pour la texture du sol, elle réduit la charge organique des eaux usées et capte le cadmium du sol[1].

Au XXe siècle, l'Avoine rude remplace l'Avoine commune dans les régions d'Europe montagneuses ou fraîches septentrionale, centrale et orientale[3]. Au XXIe siècle, l'espèce a presque complètement disparu des cultures européennes, à l'exception de quelques vestiges dans les îles écossaises et en Lituanie. Elle est principalement cultivée en Amérique du Sud. La superficie totale mondiale de récolte de cette céréale est d'environ 5 millions d'hectares en 2008, dont 3 millions au Brésil. Elle est également cultivée dans les zones tempérées d'Argentine, d'Uruguay et du Chili, ainsi que dans les zones tropicales de haute altitude de Bolivie, d'Équateur et du Pérou comme couvre-sol hivernal. Au nord du Vietnam, elle a est appréciée pour sa capacité à fournir du fourrage pendant les périodes fraîches. Dans le sud-est des États-Unis, à Hawaï et en Arizona, elle est utilisée pour le pâturage et comme couvre-sol[1].

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Taxonomie

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Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Avena strigosa Schreb.[5].

Noms français

Ce taxon porte en français les noms normalisés suivants (vulgarisés ou vernaculaires) : Avoine d'Espagne[5], Avoine maigre[5],[6], Avoine rude[5],[6],[3], Avoine nerveuse[6], Avoine strigueuse[6], Avoine sableuse[2] et Avoine brésilienne[3].

Synonymie

Avena strigosa a pour synonymes[5] :

  • Avena agraria var. sesquialtera Brot.
  • Avena agraria-sesquialtera Brot.
  • Avena agraria Brot.
  • Avena agrariamutica Brot.
  • Avena alta Cav.
  • Avena ambigua Schoenb. ex Nyman
  • Avena arduensis Lej.
  • Avena cavanillesii Roem. & Schult.
  • Avena freita Ortega ex Spreng.
  • Avena fusca Ard.
  • Avena glabrescens (Marquand) Herter
  • Avena hispanica Ard.
  • Avena hispanica Roem. & Schult.
  • Avena nervosa Lam.
  • Avena nuda subsp. strigosa (Schreb.) Janch.
  • Avena nuda subsp. strigosa (Schreb.) Mansf.
  • Avena preissia Opiz
  • Avena sativa subsp. strigosa (Schreb.) Bonnier & Layens
  • Danthonia strigosa (Schreb.) P.Beauv.
  • Preissia italica Corda
  • Preissia strigosa (Schreb.) Opiz

Variétés botaniques

Selon GBIF (24 octobre 2025)[5] :

  • Avena strigosa var. solida (Hausskn.) Malzev
  • Avena strigosa var. trichophora (Thell.) É.Morren

Notes et références

Liens externes

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