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Blessures et dommages physiques infligés volontairement à soi-même De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L’automutilation se caractérise par des blessures et dommages physiques directs[1], avec ou sans intention suicidaire. Ce terme est utilisé dans le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV-TR). Son usage est discutable pour ce qui concerne les lésions cutanées auto-infligées, car le latin mutilare renvoie à la section irréversible d'un membre ou d'un organe (exemple : se crever un œil ou se couper un doigt)[2].
Traitement | Psychothérapie |
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Spécialité | Psychiatrie et psychologie clinique |
CIM-10 | X84 |
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DiseasesDB | 30605 |
MeSH | D016728 |
Patient UK | Self-harm |
Il existe chez le bébé, le jeune enfant des automutilations dites « normales », induites par des incoordinations motrices des premiers âges (Shentoub et al., 1961). Elles disparaissent rapidement avec l'âge. Des mutilations involontaires existent aussi chez certains handicapés moteurs ne maitrisant pas leurs mouvements.
Certaines personnes manifestent des comportements d’automutilation volontaire plus tardivement (à l'adolescence notamment). Ces comportements sont potentiellement très divers et peuvent avoir des explications diverses, allant de l'autopunition à une action visant à supprimer une autre état psychique (ex : douleur, physique, morale ou mentale), vécu comme insupportable. L'automutilation inquiète l'entourage, notamment quand elle met la vie de la personne en danger. Selon [Qui ?], ces auto-agressions ne sont pas de simples survivances, déphasées, de moyens par lesquels le sujet s'est antérieurement approprié son corps. Leur forme la plus répandue est la dégradation cutanée (scarifications, typiquement), mais l'automutilation couvre un vaste éventail comportemental, ce qui inclut (mais ne se limite pas à) brûlures, abrasions, griffures, grattement au sang, cognement de certaines parties du corps, réouverture d'anciennes plaies cutanées, arrachage de cheveux (trichotillomanie) et ingestion de substances ou objets toxiques[3],[4].
Les comportements associés à un abus substantiel et aux troubles des conduites alimentaires ne sont généralement pas considérés comme automutilation car les dommages infligés à l'organisme ne sont pas intentionnels[5]. Bien que le suicide ne soit pas directement lié à l'automutilation, la relation entre automutilation et suicide est complexe car les blessures intentionnelles peuvent constituer une menace pour l'individu[6]. Il existe également un risque élevé de suicide chez les individus qui se mutilent[3],[7], dont environ 40–60 % en meurent[8]. Cependant, les individus qui s'automutilent sont perçus comme étant suicidaires, ce qui est, pour la majeure partie des cas, inexact[9].
L'automutilation chez l'enfant est rare, mais le nombre augmente depuis les années 1980[10]. L'automutilation est listée dans le DSM-IV-TR en tant que symptôme du trouble de la personnalité borderline. Cependant, d'autres patients diagnostiqués peuvent également s'auto-mutiler, en particulier ceux atteints de dépression, de troubles anxieux, d'addiction substantielle, de troubles des conduites alimentaires, de trouble de stress post-traumatique, de schizophrénie et autres troubles de la personnalité[5]. Les motivations varient et l'automutilation est faite pour combler un nombre de différentes fonctions[11]. Ces fonctions incluent l'automutilation comme aide à de différents troubles tels que l'anxiété, la dépression, le stress intense, le manque affectif et une grande remise en question de soi. L'automutilation est souvent associée à des traumatismes et abus, soit violence psychologique, agression sexuelle, toxicomanie, trouble des conduites alimentaires ou autres traits mentaux tels que l'estime de soi ou le perfectionnisme. Elle est notamment répandue chez les adolescents et jeunes adultes, et apparaît habituellement entre 12 et 24 ans[12],[13]. Cependant, elle peut survenir à tout âge[11] même durant la vieillesse[14]. Le risque de suicide et de profondes blessures est élevé chez les personnes âgées qui se mutilent[13]. L'automutilation ne se limite pas aux humains. Les primates et les oiseaux, par exemple, sont également connus pour la pratiquer lorsqu'ils sont en captivité[15],[16],[17].
Les méthodes utilisées pour traiter l'automutilation se concentrent principalement sur les causes plutôt que sur le comportement en lui-même. Lorsque l'automutilation est associée à la dépression, les antidépresseurs et autres traitements médicamenteux peuvent être efficaces, ainsi qu'un accompagnement psychologique[7]. D'autres approches consistent à occuper le patient grâce à d'autres activités, ou à remplacer l'automutilation par des comportements plus sécurisés qui ne provoquent pas des blessures permanentes[18].
Le terme d'« automutilation » est sujet à débat dans la mesure où il définit une multitude de comportements à la gravité et à la finalité variables, certains impliquant une mutilation irréversible et d'autres une blessure corporelle qui persiste pendant plusieurs dizaines de minutes. Dans tous les cas, les blessures sont infligées seul, sans l'intervention d'un tiers. L'automutilation est listée par le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV) comme un symptôme du trouble de la personnalité borderline[1] et elle est parfois associée à d'autres troubles psychopathologiques tels que la dépression ou les troubles du comportement alimentaire.
Bien qu'elle soit la plus courante, la pratique la plus utilisée est la coupure. La définition inclut aussi les coups, les brûlures, les éraflures, les morsures, et autres atteintes corporelles infligées à soi-même[5]. Il n'est pas question d'automutilation si l'individu se blesse dans un but esthétique, sexuel (masochisme), social (rituels d’acceptation dans certaines sociétés, mode), religieux ou spirituel.
Quatre-vingts pour cent (80 %) des cas d'automutilation impliquent des objets coupants et vise à couper ou arracher la peau[4],[19],[20]. Cependant, le nombre de méthodes n'est délimité que par l'imagination de l'individu seul et sa détermination à se blesser intentionnellement. Cela inclut (mais ne se limite pas) aux brûlures, à l'auto-empoisonnement, l'alcoolisme, la pénétration d'objets et autres types d'auto-mutilation liés à l'anorexie et la boulimie[4],[19]. Les parties du corps les plus atteintes sont principalement cachées et dissimulées aux yeux des autres[21]. Bien que l'automutilation soit liée au physique, elle peut également définir la sévérité de la détresse émotionnelle ressentie chez l'individu[19]. Aucun critère diagnostique n'est défini dans le DSM-IV-TR et ou le CIM-10. Elle est souvent perçue comme étant le symptôme de troubles spécifiques[9]. Une proposition a été effectuée en 2010 pour inclure « Automutilation non-suicidaire » en tant que diagnostic distinct dans la cinquième édition du manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5)[22].
Même si tous ceux s'automutilant ne souffrent pas d'un trouble mental reconnu[23], beaucoup de ceux en souffrant sont hautement exposés à l'automutilation. Ces principaux troubles incluent le stress post-traumatique[24], le trouble de la personnalité borderline, le trouble bipolaire[25], la dépression[26], la phobie, et les troubles des conduites[27]. La schizophrénie peut également conduire à l'automutilation. Les personnes schizophrènes ont un plus haut risque de suicide, particulièrement les jeunes patients, qui peut aggraver leur état psychologique déjà instable[28]. Un abus de substances est également un facteur de risque élevé.
Un environnement dans lequel les parents privent leurs enfants de leurs émotions, telles que l'expression de la tristesse ou de la douleur, peut contribuer à une difficulté d'exprimer certaines émotions et s'exposent à des risques élevés d'auto-mutilation[29]. Tout type d'abus ou de traumatisme durant l'enfance (voir maltraitance sur mineur) ou à l'adolescence est considéré comme facteur de risque élevé, incluant le deuil et certains troubles des relations parentales ou avec un partenaire. Avoir vécu des violences sexuelles peut être un pourcentage augmentant le risque de développer ce trouble[30]. D'autres facteurs tels que la guerre, la pauvreté et le chômage peuvent contribuer[31]. L'automutilation est habituellement décrite comme un état dissociatif ou de dépersonnalisation[32].
Il est estimé que 30 % des individus atteints de troubles du spectre autistique engagent une automutilation à un certain point dont les clignements des yeuxquoi?, griffures, morsures aux mains et blessures à la tête[33],[34],[35]. Chantal Lheureux-David[note 1] (2022) rappelle que la perception de la douleur (physique ou psychique) est souvent modifiée[36] chez les personnes autistes. Face à des difficultés à filtrer les stimuli, en contexte de sur-stimulation ou de sous-stimulation, des automutilations peuvent aider certaines personnes autistes à se ressentir, se représenter et à apaiser un état de saturation émotionnelle ou sensorielle[37].
Les dépendances à l'alcool et à une variété de drogues, illicites ou non, peuvent contribuer à l'automutilation. La dépendance aux benzodiazépines est associée au comportement d'automutilation chez les jeunes individus[38]. L'alcool est un facteur à haut risque. Une étude dans des hôpitaux d'Irlande du Nord montre que l'alcool est à l'origine de 63,8 % d'automutilation chez les patients[39]. Une étude faite en Norvège et en Angleterre et publiée en 2009 démontre qu'en général le cannabis n'est pas un facteur d'automutilation délibérée chez les jeunes adolescents[40].
L'auto-mutilation n'est pas un comportement suicidaire, bien que la plupart des dégâts causés au corps peuvent être un danger mortel[41]. Certains individus peuvent ne pas en prendre conscience et l'automutilation devient alors souvent la réponse à une souffrance émotionnelle profonde et écrasante[4].
Les motivations varient et remplissent un nombre de fonctions[11]. Ces fonctions impliquent l'automutilation en tant que mécanisme de survie permettant ainsi de soulager temporairement d'intenses émotions telles que l'anxiété, la déprime, le stress et le sentiment d'échec/de déception. Il existe également une corrélation positive statistique entre l'automutilation et les mauvais traitements émotionnels[42],[43]. L'automutilation permettrait à l'individu de contrôler sa propre douleur, en contraste à celle qu'il avait subie auparavant dans sa vie et sur laquelle il n'avait aucun contrôle[41].
Une étude de l’Office for National Statistics (ONS) britannique rapporte seulement deux motivations : le « besoin d'attention » et la « cause de la colère »[42]. Chez certains individus qui se mutilent eux-mêmes, cela signifie qu'ils cherchent et demandent indirectement le besoin d'être écouté. Cela peut également être une tentative pour rendre leur entourage attentif et, quelque part, de les manipuler émotionnellement[11],[41]. Cependant, d'autres de ces patients qui se mutilent d'une manière répétitive et chronique ne demandent aucune attention et cachent leurs cicatrices[44],[45].
D'une manière alternative, l'automutilation peut permette à certains de ressentir « quelque chose », même si la sensation en est désagréable et douloureuse. Ceux qui s'automutilent décrivent quelquefois un sentiment de vide ou un manque d'émotions positives (anhédonie), et une douleur physique peut soulager ces sentiments. En tant que mécanisme de survie, l'automutilation peut devenir psychologiquement addictive car, pour ceux qui en souffrent, elle fonctionne ; elle leur permet de se libérer d'un stress intense. En cas de stress post-traumatique, certaines personnes utilisent l'automutilation pour arrêter des flashbacks ou se reconnecter au présent/réel lors de ces derniers[46].
Des recherches aux États-Unis indiquent qu'environ 4 % des adultes pratiquent l'automutilation et environ 1 % de la population générale de manière chronique[48]. Un certain nombre de facteurs sociaux ou psychologiques sont en corrélation avec l’automutilation.
Les diagnostics qui lui sont généralement associés comprennent la dépression et le trouble de la personnalité borderline. Les individus souffrant de troubles du comportement alimentaire, de troubles obsessionnels compulsifs, de phobies, de toxicomanie et les suicidaires ont un risque élevé de recourir à l’automutilation. Des formes particulières de l'automutilation, souvent plus graves, sont associées à l'autisme et à certaines psychoses. Les situations de guerre ou d’emprisonnement sont aussi des facteurs de risques majeurs. Les causes de l’automutilation sont difficiles à déterminer et varient grandement selon les individus. Deux facteurs principaux sont notés, mais loin d’être systématiques : les abus sexuels et des souffrances psychologiques/physiques (être critiqué ouvertement, ne pas avoir été encouragé, avoir été souffre-douleur ou tout autre comportement qui ont un impact direct sur l’estime de soi).
Les individus touchés sont principalement adolescents ou jeunes adultes[48]. Malgré le nombre relativement élevé d'individus concernés, peu d’informations francophones pertinentes sont disponibles sur ce sujet[réf. nécessaire].
Les dernières recherches ne montrent généralement aucune différence factorielle d'automutilation entre les hommes et les femmes[48]. Celles-ci sont en contraste avec d'anciennes recherches qui indiquaient que les femmes étaient quatre fois plus exposées que les hommes à l'automutilation[9]. Cependant, il est difficile de percevoir l'automutilation chez les femmes, alors que les hommes engagent une automutilation plus directe (par exemple, se cogner le visage), et peut être plus facilement expliqué ou caché dans de différentes circonstances[4],[48].
Le réseau européen de l'OMS sur la prévention du suicide, établi en 1989, démontre que, pour chaque tranche d'âge, les risques sont les plus élevés chez les femmes, avec un très haut risque chez les 13–24 ans, tandis que, parmi les hommes, les risques sont les plus élevés chez les 12–34 ans[49].
De nombreux facteurs en prison, tels que l'isolement, la surpopulation, la rupture des relations sociales et familiales et l'abus de substances, peuvent entraîner une détérioration de la santé mentale et, par conséquent, des actes d'automutilation[50].
L'automutilation est significativement plus présente en prison que dans la population générale. Une étude menée dans les prisons marocaines révèle par ailleurs que le taux d'automutilation chez les personnes condamnées à perpétuité est deux fois supérieur à celui du reste de la population carcérale marocaine. Cette étude affirme également que les personnes incarcérées de façon répétée sont également plus susceptibles — à 33% — de s'automutiler[51].
Les automutilations délibérées sont spécifiquement faites en prison. Les prisons sont souvent des lieux à haut risque de violence, et les prisonniers peuvent utiliser l'automutilation comme une ruse pour éviter toute confrontation physique, aussi bien que pour convaincre les autres prisonniers qu'ils sont dangereusement fous et insensibles à la douleur ou pour obtenir la protection des gardes[52].
Ce comportement, comme le comportement suicidaire indique une certaine témérité de l'individu. Par ces gestes il démontre aussi qu'il a un potentiel dangereux pour lui autant que pour les autres. Cet état de fait est vrai dans un milieu tel que celui-ci mais également pour toute personne procédant à l'auto-mutilation. Par son caractère non approprié socialement, la personne méprise en quelque sorte le conformisme et la conduite raisonnée. Cela peut être une marque d'une tendance anti-sociale, notamment chez l'adulte[réf. nécessaire].
Il existe une grande incertitude concernant les types de traitements psychosociaux et physiologiques sur des patients qui s'automutilent et de nombreuses études sont requises[53]. Les troubles psychiatriques et de la personnalité sont particulièrement perçus chez les individus qui s'automutilent et l'automutilation peut être un indicateur de dépression et/ou d'autres problèmes psychologiques[7]. Certains individus qui s'automutilent souffrent de dépression clinique modérée ou sévère et des traitements par antidépresseurs peuvent être administrés[7]. Une thérapie cognitive comportementale peut aider les patients atteints de symptômes d'axe I, comme la dépression, la schizophrénie et le trouble bipolaire. Une thérapie comportementale dialectique (TDB) peut considérablement aider les individus atteints de troubles de la personnalité, et peut aider les individus qui s'automutilent atteints d'un autre trouble mental. Le diagnostic et le traitement des causes de l'automutilation sont la meilleure approche[54]. Mais dans certains cas, particulièrement chez les patients atteints de trouble de la personnalité, ce n'est pas très efficace, et la plupart des cliniciens préfèrent donc faire une approche par TDB pour minimiser le comportement en lui-même. Les individus s'automutilant avec sévérité sont psychiatriquement hospitalisés, à la suite de leur instabilité et leur incapacité à trouver une quelconque aide[55].
L'automutilation peut se développer chez les individus en raison de leur situation environnementale, comme un besoin d'attention ou autres. Tandis que ces individus ont un mal-être social, l'automutilation peut être un moyen pour eux d'obtenir quelque chose qu'ils sont incapables d'obtenir par eux-mêmes (comme le fait de simplement demander). Ainsi, une approche dans le traitement est d'enseigner une réponse alternative qui obtienne le même résultat que l'automutilation[56],[57],[58].
Aider un patient à adopter un comportement alternatif pour éviter toute automutilation à l'aide de techniques est une méthode efficace[59]. Ces techniques, qui occupent principalement l'esprit, peuvent inclure la lecture, la marche, pratiquer un sport ou être entouré d'amis ou de proches lorsque les patients tentent de s'automutiler à nouveau[18]. Le retrait d'objets qui peuvent principalement aider à l'automutilation est utile pour résister aux besoins de s'automutiler[18]. Des méthodes sécurisées et alternatives d'automutilation qui ne conduisent pas à des dommages physiologiques permanents peuvent également aider[18].
L'automutilation est connue pour avoir été pratiquée rituellement dans certaines cultures, telles que les civilisations mésoaméricaines, où il était fréquent de s'automultiler pendant le rituel de l'autosacrifice, notamment en faisant couler le sang de sa langue ou de son sexe[60].
Dans le livre Sur ma peau de Gillian Flynn paru en 2007, l'auteur utilise comme trame de fond de son thriller le fait que le personnage principal s'est scarifié dans son adolescence. Au cours du roman, elle découvre les motivations qui l'ont poussé à s'inscrire des mots sur les bras.
Le manga Life, de Keiko Suenobu, l'héroïne se sert de l'automutilation pour évacuer son anxiété et son sentiment de culpabilité. Ce fait sera utilisé contre elle lorsqu'elle sera victime de harcèlement sexuel, le harceleur menaçant alors de le révéler à ses amies et à sa famille.
Dans le film Dans ma peau de 2002, Marina de Van montre la quête d'Esther qui tente de se réapproprier son corps par l'automutilation. Selon Nicolas Azalbert, critique aux Cahiers du Cinéma, « [l]'automutilation à laquelle s'adonne le personnage d'Hélène (non pas interprété mais incarné par Marina de Van) ne consiste pas, dans une tendance suicidaire, à retourner contre soi sa force corporelle mais à la retrouver pour soi »[61].
Pour sa part, dans La Secrétaire, Steven Shainberg utilise comme trame de fond une jeune femme qui se mutile pour oublier les douleurs que lui inflige la vie. « Lee [le personnage principal] matérialise sa douleur face à l'angoisse du monde en s'automutilant. Elle voit ainsi la douleur sortir d'elle puis disparaître au fur et à mesure de la cicatrisation de la plaie »[62].
Dans le film Fight Club, de David Fincher, paru en 1999, le personnage principal se passe à tabac lui-même à plusieurs reprises dans le film, notamment, ce qui pourra être assimilé à de l'automutilation, en guise de catharsis, ou pour obtenir quelque chose d'un autre personnage.
Dans le film Les Banshees d'Inisherin (2022), un des personnages principaux s'automutile à la force à tondre (les moutons).
Dans la série télévisée Ginny & Georgia, Ginny s'automutile en se brûlant avec un briquet[63].
L'automutilation ne se limite pas aux humains. Les oiseaux et les singes, par exemple, sont également connus pour pratiquer l'automutilation en captivité[16],[17]. Les cages de zoo ou laboratoires, et l'isolement, sont des facteurs aggravants conduisant à une susceptibilité d'automutilation chez les plus grands mammifères, comme les macaques[16]. Les petits mammifères s'automutilent sous conditions expérimentales après l'administration de substances[16]. Chez les chiens, un trouble obsessionnel-compulsif (TOC) peut entraîner des blessures auto-infligées, par exemple le granulome de léchage[64]. Les oiseaux en captivité sont souvent engagés dans un picage chronique, causant ainsi le retrait de leur plumage et pratiquent également la mutilation de leur peau et des tissus musculaires[15].
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