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général et homme d'État birman De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Bogyoke Aung San (birman : အောင်ဆန်း API : /bòʊdʒoʊʔ àʊn sʰán/) est un militaire, homme politique et dirigeant nationaliste birman, né le à Nat Mauk (région de Magway, Raj britannique) et mort le à Rangoun (Birmanie britannique).
Aung San | ||
Aung San dans les années 1940. | ||
Naissance | Natmauk, Magway, Raj britannique |
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Décès | (à 32 ans) Rangoun, Birmanie britannique |
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Allégeance | Armée nationale birmane Ligue anti-fasciste pour la liberté du peuple Parti communiste de Birmanie |
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Grade | Major général | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
Famille | Khin Kyi, son épouseAung San Suu Kyi, sa fille | |
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Nommé Premier ministre de la Birmanie britannique en 1946, il négocie l'indépendance mais est assassiné l'année suivante avec six de ses ministres.
Il est le père d'Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix en 1991.
Aung San étudie durant sa jeunesse l'histoire, la science politique et la littérature anglaise à l'université de Rangoun. Il y fut élu secrétaire de l'Union des étudiants (RUSU), dont U Nu était le président[1].
À partir de 1938, il commence à lutter dans l'organisation nationaliste Dobama Asiayone contre l'occupation britannique[1]. En , il est un des fondateurs du Parti communiste de Birmanie (CPB), dont il devient le premier secrétaire général.
Il assiste en mars 1940 au Congrès national de l'Inde, mais à son retour, est accusé d'inciter à la révolte et forcé de s'exiler en Chine. Il tente d'y obtenir l'appui du Parti communiste chinois, mais il est intercepté par l'occupant japonais et transféré au Japon, où il rencontre le gouvernement japonais. Avec l'appui japonais, Aung San constitue l'unité des Trente Camarades, embryon de l'Armée pour l'indépendance birmane créée en décembre 1941 en Thaïlande. À la prise de Rangoun par les Japonais (), Aung San est promu au rang de colonel puis de général.
Le , l'indépendance de la Birmanie est proclamée par le Japon : Aung San devient le ministre de la Guerre de l'État de Birmanie. Cependant, cette indépendance reste toute théorique car en pratique le nouvel État est intégré à la sphère de coprospérité de la Grande Asie orientale. Au fur et à mesure que croît l'impopularité des occupants (dont la victoire devient moins certaine), Aung San se rapproche secrètement des Alliés et des mouvements communistes, fondant avec ces derniers l'Organisation anti-fasciste (en) de Birmanie. Finalement, il se range aux côtés des Alliés et, le , emmène ses troupes dans une révolte anti-japonaise, contribuant à chasser le Japon de Birmanie.
Après la guerre, en janvier 1946, Aung San devient Premier ministre, tout en restant soumis au droit de véto des Britanniques[1]. Il est aussi président de la Ligue anti-fasciste pour la liberté du peuple.
Il négocie en 1947 l'indépendance de la Birmanie avec les Britanniques (qui avaient réoccupé le pays), pour 1948[1]. La Ligue antifasciste pour la liberté des peuples remporte les premières élections de l'indépendance (), mais Aung San est assassiné le avec six de ses ministres à l'instigation de l'ancien Premier ministre U Saw[1]. Le 19 juillet est aujourd'hui le jour des martyrs (en) en Birmanie.
Deux ans avant sa mort, Aung San devient le père d'une fille, Aung San Suu Kyi, célèbre opposante politique de la junte militaire birmane : elle a reçu le prix Nobel de la paix en 1991.
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