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romancière française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Augustine Gottis (1776 - Paris, ) est une romancière française de la première moitié du XIXe siècle, spécialisée dans l'écriture de romans biographiques et historiques.
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Augustine Élisabeth Gottis |
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La vie d'Augustine Gottis est très mal connue. Comme le note Francesco Schiariti, qui s'est essayé à une enquête biographique : « Son nom ne figure pas parmi ceux cités par les mémoires aristocratiques du temps, elle n’a pas publié d’œuvres mémorielles, ses paratextes sont inexistants. Elle est suffisamment importante, en tant que romancière, pour que son nom et une partie de ses œuvres soient relevés dans différents dictionnaires et bibliographies, sans qu’elle fasse l’objet d’une biographie détaillée[1] ».
Les notices qui lui sont consacrées, par exemple dans les ouvrages de référence de Joseph-Marie Quérard[2], Louis-Gabriel Michaud[3] ou Louis-Marie Prudhomme[4], dans la Biographie nouvelle des contemporains[5] ou le Dictionnaire de biographie française[6], se limitent pour l'essentiel à lister ses publications.
Augustine Elisabeth Gottis naît en 1776[7] au sein d'une famille de la bourgeoisie parisienne. Elle est la fille de Jacques Barthélemy Jules Gottis, bourgeois de Paris et de son épouse Reine Henriette Elisabeth Courtonne[note 1]. L'un de ses frères, Jean-Baptiste Gottis (1779-1863), aide de camp du maréchal Berthier lors des campagnes de 1806 et 1809, capitaine de la Garde nationale, fait carrière au ministère de la Guerre et est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1826[8],[9]. Un autre frère disparaît au cours de la Retraite de Russie (1812)[8].
En 1817, sa notoriété est telle qu’elle est admise auprès de la duchesse d’Angoulême pour présenter son dernier ouvrage[10].
Augustine Gottis meurt à Paris, dans l'ancien 12e arrondissement, le [7],[11].
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Bien que totalement oubliées au XXIe siècle, Augustine Gottis et son œuvre ont connu au début du XIXe siècle une popularité certaine.
Françoise Parent-Lardeur, dans le cadre de son étude sur les cabinets de lecture parisiens entre 1815 et 1830[13], a compilé une liste des romanciers les plus populaires, d'après les données fournies par 80 catalogues de cabinets de lecture de Paris conservés à la Bibliothèque Nationale de France. Augustine Gottis y figure en bonne place, loin derrière Félicité de Genlis, Walter Scott, ou même Sophie Cottin, mais au même rang que James Fenimore Cooper et le vicomte d'Arlincourt[12].
Cette popularité d'Augustine Gottis dans les cabinets de lecture de la capitale se confirme aussi en province, par exemple en Bretagne[14] et dans la région de Bordeaux[15].
Voici comment un contemporain, l'auteur du Dictionnaire des gens de lettres vivants (1826), rend compte de ce succès :
« Les compositions de cette dame, remplies de facilité et de grâce, lui ont acquis une certaine célébrité dans le roman; et s'il vous arrive de rester quelques instants dans un cabinet de lecture à l’abonnement au mois, bientôt vous voyez une foule de femmes de chambre qui, prêtes à partir pour la campagne, demandent pour leurs maîtresses du Gottis! du Gottis!... Et pourquoi donc cette vogue ?... Pourquoi! Parce que madame Gottis, à l'exemple de la grande surintendante de romans historiques, madame de Genlis, madame Gottis, dis-je, en fait aussi : tels sa Catherine Ire, son Ermance de Beaufremont, François Ier et Mme de Châteaubriand, la jeune fille, le jeune Loys, Marie de Clèves, Marie de Valmont, et une quantité d'autres illustres infortunés, décédés depuis une bagatelle de trois à quatre cents ans, et dont madame Gottis rajuste les os et les parures gothiques, pour la plus grande satisfaction des petites-maîtresses désœuvrées à la campagne. (...) La femme de chambre met le tout dans le grand panier de la calèche avec la poupée de la petite fille et les pantoufles de monsieur: le Frontin en fait ses délices, quand son maître est à la chasse, ou sa maîtresse au bain. Hélas! fatal destin des grandeurs littéraires! Trop souvent le roman historique, d'abord si bien choyé, placé ou sous le traversin de la bergère, ou sous l'oreiller nocturne, se voit s'arracher en lambeaux qui deviennent d'insultantes papillottes; et jusqu'aux gravures, grands foyers de terreur en taille-douce, la bonne sacrilège est assez vandale pour les donner aux enfants comme des images![16] »
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