Auguste de Chambure
homme de presse français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Auguste (II) Pelletier de Chambure ( à Semur-en-Auxois - à Escrignelles) est un homme de presse français, fondateur de l'Argus de la Presse.
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Fils du médecin en chef de l’hôpital de Semur-en-Auxois, Auguste, après avoir étudié à Dole et à Dijon, monte à Paris poursuivre des études de droit, obtient sa licence en 1890, prête serment d’avocat la même année et devient directeur d’un journal politique quotidien Le Démocrate, « à la suite duquel est rattachée une affaire financière ». Plus tard, en 1908, il est reçu docteur en droit[1],[2].
Engagé conditionnel au 1er régiment d’artillerie le 7 novembre 1885, il est sergent-engagé conditionnel le 14 novembre 1887 au 86e régiment d’infanterie. Reçu caporal le 21 mars 1887, il passe sergent le 14 novembre 1887, avant d’être mis en disponibilité le 15 novembre 1887 et d’être nommé sous-lieutenant de réserve le 18 mars 1889[3],[1].
Appréciation du chef de corps : « Officier de réserve très instruit, très intelligent et d’une belle prestance militaire, mais manque un peu de connaissances pratiques suffisantes pour accomplir convenablement les fonctions d’officier de section, surtout à la manœuvre. Serait rapidement à la hauteur. A fait un stage du 27 août au 28 septembre 1894. Pas de dettes connues. Mœurs, conduite et principes bons ». Notes du général de Brigade : « Belle attitude militaire et bien doué aussi bien au point de vue intellectuel qu’au point de vue physique, a du goût pour la mission et de l’aptitude pour le commandement »[1].
Politiquement, Auguste s’affiche à droite, soutenant publiquement le Général Boulanger. Membre de son comité de soutien en 1890, lequel se réunit alors à Jersey pour discuter des investitures aux prochaines municipales, il multiplie les articles patriotes dans La Cocarde, le quotidien nationaliste et socialiste, ouvertement antisémite, un temps dirigé par Maurice Barrès, le chantre lorrain de la terre et des morts. Plus tard, en 1924, après avoir collectionné toutes sortes de présidences (il est membre du jury du Trente-et-unième Concours annuel de l’Union des Sociétés d’Éducation Physique et de Préparation au Service Militaire), le comte de Chambure émarge à l’Action Française. Il est élu maire d’Escrignelles (45) des années vingt jusqu’à sa mort[4],[3].
Vers 1890, attiré par les charmes d’une célèbre danseuse, Auguste collecte et découpe tous les articles de presse la concernant, les réunissant dans un album dont il lui fait aussitôt don, enchanté qu’il est de l’originalité de son cadeau[5].
De là lui vient alors l’idée de quitter son journal pour acquérir une affaire qui certes bat de l’aile mais dont, avec une rare clairvoyance, il entrevoit tout le potentiel. Fondée quelques années auparavant par un certain Alfred Chérié, cette société, moyennant un abonnement modique, vous envoie régulièrement l’ensemble des articles paraissant sur le personnage ou le sujet que vous indiquez. Quotidiennement, une armée de coupeurs, équipée d’une multitude de crayons de papier bleus, coche & recoche les articles repérés d’un œil de lynx dans tous les journaux, pour en faire autant de « coupures de presse » envoyées aux clients le jour-même[6]. Le nom de cette société fait allusion à l’argus, cet oiseau de la mythologie grecque dont le plumage est parsemé d’une myriade d’yeux lui permettant de tout voir[7]. Évidemment, toutes les personnes en vue sont abonnées à l’Argus de la Presse, qu’elles appartiennent à la République des lettres, au milieu de l’Art, au monde du théâtre, à celui des affaires ou au personnel politique, sans oublier les champions sportifs[6].
En 1920, à Sully-sur-Loire, non loin de sa propriété de Fleury, sise commune d’Escrignelles dans le Loiret, c’est avec Mignon, un magnat de la presse du temps, qu’Auguste reprend l’immense territoire de chasse des Béthune-Hesdigneul, lequel comprend trente-trois fermes s’étendant sur quelque 2 500 hectares. Parmi les associés, on retrouve Kapferer, Hauzeur, van der Heyden, Fauguel, Chapuy, Colombel, Maurice Solvay, Thion de La Chaume, Henri de Rothschild ou le fastueux comte de Fels[8],[3].
En 1931, Auguste est président du « Soldat de demain », vice-président de l’Union des Sociétés d’éducation physique et de préparation au service militaire, il est promu (officier de la Légion d’honneur) par le ministère de l’éducation physique, pour plus de 20 années de dévouement et d’efforts aux sports et à la préparation militaire[9].
Membre de l’Automobile Club de France, entrant même au comité avant d’en assurer la vice-présidence en 1932, il fonde en 1903 le Club du Griffon Boulet, la race de chiens de chasse qu’il préfère, et préside aussi régulièrement les compétitions de tir au pigeon du Cercle du Bois de Boulogne, les courses hippiques de Gien et, à la fin de ses jours, la Fédération française du Bridge[3].
Appartenant à une famille de judicature bourguignonne, remontant sa filiation suivie au début du XVIe siècle et tenant fief depuis le règne de Louis XIV, c’est l'arrière-petit-neveu au 6e degré du célèbre Auguste Ier de Chambure (1789-1832), ardent colonel s’étant suffisamment illustré sur les champs de bataille napoléoniens pour que son nom soit gravé sur l’Arc de triomphe[10].
Dit le comte de Chambure, il se marie à Paris IXe le 19 décembre 1900 à Camille Marie Courtois-Desquibes (1871-1932), fille d’un capitaine d’état-major, mais dont la famille a le goût de la musique, du théâtre, des lettres et du journalisme. La tante de Camille, Anne-Marie Courtois (av. 1839-1867) a épousé Jules Brisson (1825-1902), directeur des Annales politiques & littéraires, auteur d’une dynastie de journalistes. L’une des sœurs de Camille, Jeanne Courtois, sociétaire de la Comédie française, connue sous le nom de Jeanne Even, s’est mariée à Eugène Brieux (1858-1932), auteur dramatique reçu à l’Académie française en 1909[11].
De Camille Courtois, Auguste laisse trois enfants :
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