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La guerre d'Algérie a connu de nombreux attentats contre les populations civiles des départements d'Algérie et de France métropolitaine, toutes confessions et tous milieux sociaux confondus[1]. Tous les belligérants du conflit ont commis des attentats, plus ou moins revendiqués : les indépendantistes du FLN (à la suite de l'Organisation spéciale), les communistes, les anti-indépendantistes de l'armée française (Organisation de la résistance de l'Algérie française – ORAF), de l'Organisation armée secrète (OAS), des services secrets français proches des milieux gaullistes (barbouzes du MPC, La Main rouge).
Alors pour l'historien Jean-Charles Jauffret, « le terrorisme a été l'une des principales armes utilisées par les nationalistes algériens du FLN-ALN et par leurs concurrents du MNA »[1]. Le terrorisme est l'emploi délibéré de la violence (attentats, assassinats, enlèvements, etc.) à des fins politiques, de telle sorte que leur retentissement psychologique – terreur et peur – dépasse largement le cercle des victimes directes pour frapper massivement l'opinion publique concernée.
Selon Jean-Charles Jauffret, c'est le terrorisme employé par les indépendantistes du FLN qui a suscité un terrorisme de représailles de la part des anti-indépendantistes[1]. Après les massacres du Constantinois en 1955, les autorités militaires françaises ont créé des groupes d'autodéfense et au sein de ces nouvelles formations sont nées des unités secrètes de « contre-terrorisme », utilisant les mêmes moyens que le FLN[1]. Dans ce contexte sont apparus les premiers attentats de l'ORAF, à partir de 1956, puis dès 1961, ceux de l'OAS.
Selon Louis Joxe, la guerre d'indépendance menée par le FLN a causé dans la population civile 19 166 tués (dont 2 788 Européens et 16 378 Algériens) et 21 151 blessés (dont 7 541 Européens et 13 610 Algériens). Le nombre de disparus civils s'élève à 13 296 Algériens et 371 Européens jusqu'au 19 mars 1962[2].
L'une des formes les plus connues du terrorisme durant la guerre d'Algérie est celle du terrorisme urbain, Alger et Oran seront ainsi le siège d'attentats de masse relayés par les médias de métropole, dont l'Office de radiodiffusion-télévision française (RTF). En Algérie, la ville est le lieu principal de coexistence entre les communautés algérienne, juive et européenne. L'arrière-pays (djebel ou Sahara) n'offre pas ce type de mixité, mais des attentats sont néanmoins perpétrés contre les populations locales ou des fermes tenues par des européens.
Le terrorisme durant la guerre n'a pas concerné que le territoire de l'Algérie, puisque des attentats contre diverses cibles et des assassinats de policiers ou d'Algériens refusant de payer l'impôt révolutionnaire, ont été commis en métropole par le FLN et ont entraîné le recours au couvre-feu pendant la période qui précède le massacre du 17 octobre 1961.
Le vit le début d'une vague d'attentats dans l'ensemble du territoire contre des postes de police, des casernes, des dépôts de carburants et autres intérêts économiques[3].
Selon les chiffres officiels, les affrontements entre le Front de libération nationale et le Mouvement national algérien causèrent en métropole, entre le et le 23 janvier 1962, 10 223 victimes dont 3 957 tués[4],[5].
L'OAS a également été active en métropole par l'intermédiaire de sa branche « OAS-Métro », responsable de l'attentat contre André Malraux qui déboucha sur l'affaire de la station de métro Charonne.
Le préfet de police de Paris ratifie le l'arrêté de création du Service de coordination des affaires algériennes (SCAA). Sous la direction du cabinet du préfet, le SCAA coordonne à partir de cette date l'action des services — existants et nouveaux — spécialisés dans la lutte contre le nationalisme algérien. Outre le SAT-FMA et la section de renseignement, le SCAA supervise les opérations d'unités actives : la BAV et ses deux sections (enquêtes et voie publique), la 8e brigade territoriale (8e BT), unité territoriale de police judiciaire, les équipes spéciales de district (composée d'éléments en civil chargés de la surveillance des milieux musulmans) et, à partir du , la Force de police auxiliaire (FPA), appelée également Force auxiliaire de police (FAP).
La guerre d'Algérie est une guerre asymétrique. Les indépendantistes luttent au travers d'actes terroristes, les attentats, les assassinats et massacres se comptent par milliers. On compte par exemple plus de 200 actes terroristes en avril 1955 et plus d'un millier pour le mois de décembre 1955[6]. Liste non exhaustive :
Le fonds d'archives Jacques Foccart mentionne plusieurs centaines d'attentats ou d'assassinats commandités[53].
Parmi les cas élucidés, celui du docteur Louis Tonellot, à l'hôpital Maurice-Loustau (Al Farabi) d'Oujda (Maroc) en juin 1957[54].
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