Attaque du 29 mai 2018 à Liège
attaque terroriste à Liège en 2018 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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L’attaque du à Liège est un attentat terroriste islamiste commis le à Liège en Belgique, au cours duquel deux policières et le passager d'une voiture sont tués dans une fusillade précédée d'une attaque au couteau[1]. L'agresseur a crié « Allahu akbar » (« Dieu est le plus grand » en arabe)[2],[3]. Le procureur fédéral belge a déclaré que certains éléments indiquent qu'il s'agit d'un acte terroriste. Le terroriste a ensuite pris comme bouclier humain une femme de ménage de l'athénée Léonie de Waha et continué à tirer, blessant quatre policiers, avant d'être abattu par les forces de l'ordre[4].
Attaque du 29 mai 2018 à Liège | |
Boulevard d'Avroy à Liège, vue de la façade de l'Athénée Léonie de Waha (2010). | |
Localisation | Boulevard d'Avroy, Liège, Belgique |
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Cible | Policiers Civils |
Coordonnées | 50° 38′ 07,8″ nord, 5° 34′ 03,5″ est |
Date | 10 h 30 environ (UTC+2) |
Type | Attaque au couteau Prise d'otage Fusillade |
Armes | Couteau Arme de poing |
Morts | 4 (dont l'auteur) |
Blessés | 4 |
Auteurs | Benjamin Herman |
Organisations | État islamique (revendiqué) |
Mouvance | Terrorisme islamiste |
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Les pays européens sont touchés par une vague d'attentats islamistes depuis l'attentat du musée juif de Bruxelles en , qui sont pour la plupart des attaques commanditées ou inspirées par l'État islamique. La Belgique est le deuxième pays européen le plus touché par des attentats islamistes juste après la France. L'attaque de Liège porte à 39 le nombre de victimes décédées dans un attentat islamiste sur le sol belge.[réf. souhaitée]
La Belgique est alors confrontée depuis quelques années à des attentats djihadistes, notamment les attentats du à Bruxelles qui ont fait 32 morts. L’attaque de Liège rappelle l’attaque du à Charleroi, quand un terroriste s’en était pris en vain à deux policières devant l’hôtel de police avec une machette[5]. L'attaque de Liège est la cinquième depuis 2012 dirigée par des terroristes contre des militaires ou des policiers[6].
La ville de Liège avait été déjà endeuillée par une tuerie en 2011, qui avait fait sept victimes (tueur inclus).
Vers 10 h 30 devant le café Aux Augustins, situé à l'angle de la rue des Augustins et du boulevard d'Avroy, dans le centre-ville de Liège[7],[8], Benjamin Herman, armé d'un couteau, attaque deux policières - occupées à contrôler les voitures stationnées - par derrière[9]. Il prend l'arme de poing de l'une d'entre elles et achève les deux policières. Ensuite, il tire sur le véhicule d'un contrôleur de bus puis il tue le passager d'un autre véhicule avant de se rendre à l'athénée Léonie de Waha. Après avoir tiré trois coups de feu en direction de la cour de récréation dans laquelle se trouvaient plusieurs centaines d'enfants, le terroriste prend comme bouclier humain une femme de ménage.
Les étudiants du secondaire sont évacués vers le jardin botanique voisin, les élèves du primaire, évacués de la cour de récréation, sont mis en sécurité dans une école du quartier, à la Haute École de la Province de Liège - Beeckman, par leur directeur, qui a également réussi à bloquer le tueur dans le sas d'entrée de l'école. Ne pouvant progresser plus loin dans l'école, le terroriste donne l'assaut sur les policiers et en blesse quatre avant d'être finalement abattu vers 11 h par le Peloton anti-banditisme[10]. Son autopsie est confiée au Dr Philippe Boxho[11].
Catherine Collignon, porte-parole du procureur du roi de Liège, a confirmé la mort de quatre personnes, dont l'agresseur, et que quatre autres policiers avaient été grièvement blessés[7]. La « qualification d’infraction terroriste » est retenue[4]. L'État islamique revendique l'attaque le [5].
Benjamin Herman | |
Terroriste islamiste | |
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Information | |
Nom de naissance | Benjamin Herman |
Naissance | Rochefort, Région wallonne (Belgique) |
Décès | (à 36 ans) Liège, Région wallonne (Belgique) |
Cause du décès | Abattu par la police |
Nationalité | Belge |
Allégeance | État islamique |
Idéologie | Salafiste djihadiste |
Sexe | Masculin |
Actions criminelles | Attentat |
Attentats | Attaque du 29 mai 2018 à Liège |
Victimes | 3 morts et 4 blessés |
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Né le 12 janvier 1982 à Rochefort (Belgique)[12],[13], l'assaillant se nomme Benjamin Herman[4]. Il est condamné pour des infractions à la législation sur les stupéfiants et incarcéré à la prison de Marche-en-Famenne[14]. Il a bénéficié un court temps d'un régime de détention restreinte à partir du , mais dès le , il ne rejoint pas sa cellule. Le , il est arrêté en raison d’un vol avec effraction qu’il a commis et le , le tribunal d’application des peines met fin au régime de détention restreinte. Le , il est transféré à la prison de Namur où il devra attendre 19 mois avant de pouvoir à nouveau prétendre à un congé pénitentiaire ou une permission de sortie[15].
L'attaque survient alors qu'il avait bénéficié de 11 autorisations de sortie d'un jour et de 13 congés pénitentiaires de deux jours sans incident, ce qui selon le ministre de la Justice, Koen Geens rendait difficile de prévoir le drame à la quatorzième[14]. Herman se serait radicalisé dans la prison de Lantin, où il a été détenu en 2017[12]. Cependant, il n'avait pas été répertorié comme une menace extrémiste potentielle[12],[7]. Il est également soupçonné d’avoir, dans la nuit de lundi à mardi, tué un ex-codétenu toxicomane à On[4]. Il se définit en disant à son otage « Je suis un Belge converti à l'islam »[16][source insuffisante]. Le , il est enterré à On selon le rite catholique[17].
La cousine de Benjamin Herman déclare l'avoir croisé alors qu'il recherchait un dénommé Michael Wilmet à Marche-en-Famenne le [20]. Une bijouterie est braquée par trois personnes[21] à Rochefort durant la nuit précédant la fusillade, la nuit du 28 au vers 3 h du matin[22], heure à laquelle des coups de feu sont tirés[22]. Le matin du , le corps de Michael Wilmet, héroïnomane ayant été en prison de 2014 à 2016 puis sous surveillance électronique de 2016 à pour cause de trafic de stupéfiants[20], est retrouvé mort avec un trou dans la tête — une balle, pense la voisine qui a découvert le corps —, à On[20], un village proche à la fois de Marche-en-Famenne et de Rochefort. Wilmet a été tué de plusieurs coups à la tête portés avec un objet contondant qui pourrait être un marteau[23]. Herman - déjà condamné pour petit trafic de stupéfiant et pour vol - ayant été vu à Marche-en-Famenne le , il apparaît une hypothèse selon laquelle Herman, Wilmet et un troisième homme auraient été les braqueurs de Rochefort[21], puis qu'Herman aurait assassiné son potentiel complice Wilmet dans la nuit du 28 au [20],[21], quelques heures avant la fusillade de Liège. La police dit explorer cette piste, mais n'établit pas encore de lien vérifié entre le braquage de Rochefort, le meurtre d'On et la fusillade de Liège[20],[21],[22].
Craignant une vengeance de Dimitri Herman, né le à Dinant, ancien toxicomane violent et délinquant multirécidiviste, frère du terroriste et son complice de longue date dans la délinquance, les services belges qui étaient à sa recherche l'ont interpellé à Liège, et interrogé puis relâché[24]. De son côté, à la suite de l'avis de recherche lancé par la police belge, l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste en France avait lancé le même avis de recherche[25].
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