Attaque de Chinégodar
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L'attaque de Chinégodar ou attaque de Chinagodrar a lieu le , pendant la guerre du Sahel.
Attaque de Chinégodar
Date | |
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Lieu | Chinégodar |
Issue | Victoire des djihadistes[1] |
Niger France États-Unis |
État islamique dans le Grand Sahara |
Inconnues 2 avions Mirage 2000[2] 2 drones MQ-9 Reaper[1] |
Plusieurs centaines d'hommes[1] |
89 morts[3] 6 blessés[4] Aucune |
5 morts (selon l'État islamique)[5] 77 morts (selon le Niger)[3] |
Batailles
- Tlemss
- 1re Tilwa
- Tabankort
- Ouraren
- Adrar Bouss
- Agadez et Arlit
- Tchibarakaten
- Mangaïzé
- Tazalit
- 1re Bani Bangou
- 2e Tilwa
- Wanzarbé
- Abala
- Midal
- 1re Tongo Tongo
- 1re Ayorou
- 2e Tongo-Tongo
- Baley Beri
- 1re Inates
- 2e Inates
- Sanam
- Chinégodar
- 2e Ayorou
- 2e Bani Bangou
- Taroun
- Torodi
- Adabda
- Intagamey
- Koutougou
- Tabatol
- Takanamat
- Teguey
- Chatoumane
Coordonnées | 15° 13′ 57″ nord, 2° 59′ 56″ est |
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Déroulement
Résumé
Contexte
Le , les djihadistes attaquent le camp militaire de Chinégodar, un village de la région de Tillabéri situé à 10 kilomètres de la frontière malienne[4],[2]. Les assaillants arrivent à bord de véhicules et de motos[4]. Comme lors de l'attaque d'Inatès, commise un mois auparavant, les djihadistes commencent l'attaque par des tirs d'obus et détruisent le réseau GSM dans le village de Dareydey[2]. L'assaut du camp est ensuite lancé par deux groupes de combattants : l'un par l'ouest avec les véhicules lourds, l'autre par l'est, du côté de la forêt de Ikrafane, avec les motos[2].
Cependant les militaires nigériens donnent l'alerte par radio et des forces aériennes interviennent rapidement : des Mirage 2000 français et des drones armés américains MQ-9 Reaper[2],[1]. Les Mirage effectuent un « show of force » qui fait fuir les assaillants, mais ils n'effectuent pas de frappes, les combattants étant trop imbriqués[1]. Les drones mènent en revanche deux frappes : l'une sur un groupe de véhicule en fuite près de la frontière malienne, l'autre sur un groupe de motos[2],[6].
L'attaque des djihadistes est repoussée à 13 heures selon le gouvernement nigérien[4],[2].
Le 14 janvier, la Province d'Afrique de l'Ouest de l'État islamique revendique l'attaque[7],[8]. Contredisant les affirmations du gouvernement nigérien, le groupe djihadiste affirme avoir « brûlé des casernes », avoir emporté « en butin des véhicules, des armes et des munitions », et que « les moudjahidin sont ensuite retournés à leur position »[7]. Elle diffuse également plusieurs photos montrant ses combattants à l'intérieur de la base[8].
Pertes
Le soir de l'attaque, le porte-parole du ministère de la Défense, le colonel Souleymane Gazobi, annonce que le bilan est de 25 morts et six blessés « côté ami », tandis que « 63 terroristes » ont été tués[4],[2].
Cependant le 11 janvier, l'agence Reuters indique que selon des sources sécuritaires, le bilan s'est alourdit à 89 morts du côté de l'armée nigérienne[9],[10]. Les corps sont enterrés à Niamey, au Carré des martyrs[10].
Le soir du 12 janvier, le porte-parole du gouvernement, Zakaria Abdourahame, confirme que le bilan des pertes nigériennes est passé à 89 morts après ratissage, tandis que les pertes des djihadistes sont portées à 77 morts[3],[11].
Dans son communiqué de revendication, l'État islamique déclare pour sa part que 100 soldats nigériens ont été tués lors des combats[7]. Il ne reconnaît également que cinq morts dans ses rangs[5].
Conséquences
Le 13 janvier, le gouvernement nigérien annonce le limogeage du chef d'état-major des armées, le général Ahmed Mohammed (de), et le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Abdou Sidikou Issa, qui sont remplacés par le général de division Salifou Modi et le général de brigade Seidou Bagué[12].
Plusieurs centaines d'habitants de Chinégodar, principalement d'anciens réfugiés maliens de 2012, fuient la région et se réfugient à Andéramboukane, au Mali[13].
Références
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