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écrivain américain De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Armistead Jones Maupin Jr., né le à Washington, est un écrivain américain célèbre pour son feuilleton Tales of the City dans le journal San Francisco Chronicle subséquemment publié en neuf romans sous le titre Les Chroniques de San Francisco puis produit pour la télévision, et pour son engagement dans l'acceptation des homosexuels par la société.
Nom de naissance | Armistead Jones Maupin Jr. |
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Naissance |
Washington, États-Unis |
Activité principale | |
Distinctions |
3 Peabody Awards dont l'un partagé |
Langue d’écriture | Anglais américain |
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Œuvres principales
Ses parents sont Diana Jane (née Barton) et Armistead Jones Maupin - 'Armistead' et 'Maupin' étant deux noms de famille, selon une tradition du Sud des États-Unis[2]. Peu après sa naissance en 1944, sa famille s'installe à Raleigh[3] en Caroline du Nord où il vit ses premières années.
Vers ses 10 ans il découvre son aptitude à raconter des histoires en public, qui compense ses faiblesses en sport. Son père, avocat[4], lui donne une éducation conservatrice.
Il fait ses études à l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill, où il débute dans le journalisme avec le journal indépendant des étudiants de l'université The Daily Tar Heel (en). Après son diplôme en 1966, il s'inscrit pour des études de droit, qu'il abandonne un peu plus tard. Il travaille brièvement avec le très conservateur futur sénateur Jesse Helms, « pour faire plaisir à mon père, parce que quelque part je savais que j'avais ce secret qui un jour le ferait bondir hors de son élément »[4].
Il s'engage dans la marine et est affecté en Méditerranée et au Viêt Nam[3] dont plusieurs mois sur la frontière cambodgienne[4].
À son retour il travaille comme journaliste pour l'Associated Press dans un journal de Charleston, puis en 1971 pour le bureau de l'Associated Press à San Francisco. Nouvellement installé dans cette ville qu'il apprécie dès son arrivée, il quitte son travail pour cause d'ennui après cinq mois et écrit « une petite série hebdomadaire » pour le Pacific Sun, journal local, sur une femme nouvellement arrivée à San Francisco et les gens de son immeuble. En 1976, un chroniqueur du San Francisco Chronicle remarque la série et la recommande à son éditeur. Les Chroniques de San Francisco commencent cette année-là dans ce quotidien, une série dont Maupin lui-même est alors loin d'imaginer l'ampleur mondiale que va prendre son succès. Car il y mentionne établissements de bains, drogues et hommes trompant leurs femmes avec d'autres hommes ; les détails graphiques sont rares et, au début, toutes suggestions que deux hommes puissent partager un lit sont faites obliquement. Mais suggestions il y a, et surtout le ton est d'émotion, de chaleur et d'humour - prêt pour le grand public. Or dans les années 1970 mentionner publiquement l'homosexualité est pratiquement inexistant hors des cercles directement concernés et le faire avec humour est une première même dans le milieu libéral de San Francisco. Deux ans plus tard un éditeur lui demande une compilation, dont il assemble les deux premiers volumes en deux semaines. Entre-temps il déclare son homosexualité à ses parents en 1977[4].
En 1992 la BBC fait un documentaire de une heure sur lui, intitulé Armistead Maupin is a Man I Dreamt Up (« Armistead Maupin est un homme que j'ai rêvé »).
Terry Anderson, son partenaire précédent pendant 12 ans, était lui aussi un activiste du mouvement pour les droits des homosexuels[5],[6] et est co-auteur du scénario pour le film The Night Listener. Maupin a vécu avec Anderson à San Francisco et en Nouvelle-Zélande[7]. Ian McKellen est un ami et Christopher Isherwood était un guide, ami et influence en tant qu'écrivain[8],[9].
Maupin est marié à Christopher Turner, un concepteur de sites internet et photographe rencontré sur un site de rencontres sur internet. Il l'a ensuite « poursuivi sur le Castro (une rue de San Francisco), lui disant, « Didn’t I see you on Daddyhunt.com? » (« ne vous ai-je pas vu sur Daddyhunt.com ? »)[10],[11]. Maupin et Turner se sont mariés à Vancouver, Colombie Britannique, Canada, le , quoique Maupin dit qu'ils se sont mutuellement appelés « mari » pendant les deux années précédentes[12].
En 2019, il s'installe à Londres [13] pour fuir l'Amérique de Trump [14].
Les Chroniques de San Francisco mettent en scène des habitants de la ville caractérisés par le souci de vivre librement leurs passions, leurs amours, leurs sexualités. Les Chroniques de San Francisco deviennent rapidement un classique de la littérature gay et sont ultérieurement publiées en plusieurs romans, suivis par une série télévisée à succès.
Maupin a également publié d'autres romans, dont Maybe the Moon et Une voix dans la nuit. Maybe The Moon (1992) se présente sous la forme d'un journal intime, celui d'une actrice de petite taille à Hollywood. Son destin tragique et la façon dont elle décrit le « show business » en font un roman poignant. L'actrice qui a inspiré ce roman est celle qui a joué quelques scènes de E.T. l'extra-terrestre et Maupin en profite pour décrire ce qu'il estime être l'attitude déplorable du réalisateur de ce film envers l'actrice de petite taille.
Une voix dans la nuit (2000) conte l'histoire d'une amitié téléphonique entre un écrivain à succès et un enfant de 13 ans atteint du SIDA, victime de pédophiles et ayant écrit son autobiographie ; mais le doute s'élève quand il s'agit de publier cette dernière : est-ce l'ouvrage d'un tel enfant, ou l'invention littéraire d'une jeune femme qui veut manipuler le monde de l'édition[15] ?
Michael Tolliver lives est sorti le aux États-Unis et sa traduction en français, intitulée Michael Tolliver est vivant, est sortie le . Michael Tolliver est l'un des principaux personnages des Chroniques de San Francisco. Dans les remerciements, à la fin du livre, Maupin remercie entre autres l'acteur homosexuel Ian McKellen, le réalisateur John Cameron Mitchell, réalisateur de Hedwig and the Angry Inch et de Shortbus ainsi que Laura Linney qui jouait le rôle de Mary Ann Singleton dans la série TV Tales of the City.
Le huitième volume des Chroniques de San Francisco intitulé Mary Ann in Autumn est publié en aux États-Unis et au Canada. Sa traduction en français, intitulée Mary Ann en automne, paraît en France le .
Le paraît aux États-Unis The Days of Anna Madrigal, neuvième tome des Chroniques, et le est édité la traduction français sous le titre Anna Madrigal.
Armistead Maupin reçoit un doctorat en Lettres, diplôme honoraire de l'université de Californie du Nord remis le dernier week-end de novembre 2014 lors des cérémonies de début d'année académique (29-30 nov.)[1].
Au début des années 2000, un sequoia est planté en son nom dans le AIDS Memorial Grove du Golden Gate Park de San Francisco, pour honorer son incessant soutien aux homosexuels[6].
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