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Armata di U Populu Corsu (« Armée du Peuple Corse » en langue corse) est un groupe armé nationaliste corse né en mai 2004 et rendu inactif en octobre 2006 après l'interpellation de trois personnes par la SDAT.
Armata di U Populu Corsu Armée du Peuple Corse, APC | |
Idéologie | Indépendantiste |
---|---|
Objectifs | Indépendance de la Corse |
Statut | inactif |
Fondation | |
Date de formation | 2004 |
Pays d'origine | France |
Actions | |
Mode opératoire | attentats à la bombe, tir de roquette |
Nombres d'attaques imputées | 6 |
Victimes (morts, blessés) | 1 mort, 2 blessés |
Zone d'opération | France |
Période d'activité | 2004-2006 |
Répression | |
Nombre de prisonniers | 3 |
Considéré comme terroriste par | France |
Conflit corse | |
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Le groupe fait son apparition en mai 2004 en attaquant à la roquette la gendarmerie de Cauro, aucun blessé n'est à signaler. Ensuite, courant juillet ce sont les mairies de Calvi et de Lucciana qui sont attaquées. Le 29 juillet, l'APC revendique ces attentats et par là même critique la position de certains « caciques » de la lutte indépendantiste[1]. Le 8 août, dans un second communiqué, le groupe hausse le ton et menace de s'en prendre de nouveau aux instances françaises en corse. L'APC vise « les fonctionnaires de passage sur l'île » en leur demandant de partir[2]. Le 5 septembre, c'est l'annexe du Rectorat de l'Académie de Corse à Ajaccio qui est attaquée[3]. Quelques jours plus tard, l'APC revendique une nouvelle attaque, cette fois à Afa contre le directeur du Géant Casino d'Ajaccio, en réponse à la « destruction progressive de la base productive nationale »[4]. Le 10 octobre, le même bâtiment est attaqué et fait un mort et deux blessés légers dans le choc de l'explosion[5]. Le 29 octobre, une bombe de faible intensité[6] explose à la mairie de Bordeaux. Le 14 novembre, l'APC revendique l'attentat en avertissant l'UMP qu'ils ont les moyens de frapper « chaque fois que cela semblera utile »[7]. Le 22 novembre, la visite de Dominique Perben, alors ministre de la Justice, est accompagnée d'un nouveau communiqué. L'APC y réclame le rapprochement de Corse des indépendantistes emprisonnés ainsi que l'arrêt des poursuites judiciaires à leur encontre[8]. Le , l'APC envoie un communiqué[9] à l'AFP qui ébranle les autorités. Dans ce texte, l'APC menace ouvertement d'assassiner « un représentant de l'occupant en poste sur l'île ». Dominique de Villepin estime « inacceptables et inqualifiables de tels communiqués »[10]. La SDAT, la DRPJ de Paris et la Division interrégionale de la police judiciaire de Marseille sont chargés de l'enquête sur ce groupe considéré comme « parmi les plus dangereux »[11]. Le , un militant est arrêté et placé en garde à vue pendant 40 heures pour avoir diffusé ce communiqué[12]. Le , l'APC se prononce contre les élections, s'en prend aux nationalistes qui ont choisi la voie politique et appelle les patriotes à rejeter cette voie[4]. Le , l'APC et le FARC (Front Armée Révolutionnaire Corse) autoproclament la « République de Corse »[4] s'en prenant aux FLNC-Union des combattants (FLNC-UC) et FLNC du 22-Octobre qui n'ont pas pris part à cette autoproclamation. En 2006, la police assure avoir mis fin au groupe et le 9 octobre, elle procède à l'arrestation de trois militants[13].
L'Armata di U Populu Corsu refuse toute voie politique et boycotte les élections[9]. La libération de la Corse doit être militaire. L'APC exprime ouvertement sa foi catholique en se référant dans ces communiqués à la Vierge[9]. L'APC se prononce pour une indépendance de la Corse « mais tout en restant librement associée à la France »[10]. L'APC est constituée de déçus du FLNC-UC[14],[15]
Une liste des six actions revendiquées par l'APC :
En 2006 : La police se félicite d'avoir décapité l'Armata di u Populu Corsu auprès de la presse.
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