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ancien constructeur automobile De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Ariès est une ancienne firme française de fabrication d'automobiles et de camions active entre 1903 et 1938.
Ariès | |
Création | 1903 |
---|---|
Disparition | 1938 |
Fondateurs | Charles Petiet |
Forme juridique | Société anonyme |
Siège social | Villeneuve-la-Garenne, puis Courbevoie France |
Activité | Constructeur automobile |
Produits | Automobile et camion |
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Elle a été créée en 1903 par le baron Charles Petiet.
La marque, qui s'est illustrée dans le domaine de la voiture de luxe, a disparu en 1938.
Ingénieur récemment diplômé de l'École centrale des arts et manufactures de Paris, Charles Petiet crée en 1903 la Société des Automobiles Ariès, d'abord à Asnières[réf. nécessaire] avant d'être transférée à Villeneuve-la-Garenne, quai d'Argenteuil (aujourd'hui quai Sisley).
Le nom « ariès » est la traduction latine du mot bélier, un animal qui symbolise la force, l'audace et l'agilité, des qualités que le baron tient à retrouver dans ses automobiles.
Le choix du quai d'Argenteuil est dicté à cause d'un contrat signé avec l'usine Aster de Villeneuve-la-Garenne pour la fourniture des moteurs qui équiperont les premiers modèles. Le lycée Charles Petiet de l'automobile, à Villeneuve-la-Garenne, porte aujourd'hui le nom du créateur de la marque Ariès (un exemplaire original d'une automobile Aries est exposé dans le hall d'accueil de l'établissement).
Le baron Petiet entend concevoir des voitures qui soient de qualités et robustes. Le succès de ses premiers modèles l'encourage dans cette voie.
Rapidement, les « anciens » modèles se perfectionnent et de nouveaux font leur apparition.
Le type G3 à quatre cylindres, rallie l'usine de Lyon[réf. nécessaire] à 500 km en moins de 8 heures avec une consommation de 10 litres aux 100, un record pour l'époque. Cette même année Ariès établit le record de vitesse du mile à Ostende avec 106 km/h. Parallèlement au développement des voitures de tourisme, des véhicules utilitaires de 2 à 3 tonnes de charge utile sont étudiés et des fourgons participent aux manœuvres militaires. La firme construit des omnibus qui seront les premiers à assurer le transport de voyageurs en milieu rural.
C'est à bord d'un modèle de la série O qu'Edmond Borde, beau-frère de Charles Petiet, réussit à rallier Paris et Madrid en 48 heures avec une consommation moyenne de 11,5 litres aux 100. Cette expérience prouve que des voitures populaires peuvent être les égales des grandes au niveau de l'endurance et des performances.
En tant que constructeur de véhicules industriels l'entreprise lance deux nouveaux modèles aux extrémités de la gamme de 700 kg et de 4,5 et 6,5 tonnes de charge utile. La marque fournit également les pays étrangers en exportant des autobus à étage pour Londres, des taxis pour New York et des camions partent pour l'Espagne et l'Amérique latine.
Toujours en 1907, Ariès conçoit sa première voiture de course dérivée du châssis de la 20/30 HP, avec un moteur à quatre cylindres à arbre à cames en tête, une boîte de vitesses à quatre rapports et une transmission classique. Engagée dans le circuit des Ardennes puis à la Coupe de la Presse et enfin à la Coppa Florio en Italie, la voiture ne fait que de la figuration. Néanmoins, le baron Petiet persiste dans la compétition et il concentre ses efforts sur le type VT monocylindre à un arbre à cames en tête avec quatre soupapes.
Alors que les types CE et Q de haut de gamme, dérivés du type L sortent des chaînes, la crise économique frappe. La tendance est alors aux modèles populaires et bon marché, l'usine de Villeneuve-la-Garenne produit alors une 6 HP (type B).
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, Ariès participe à l'effort et augmente le rythme de sa production. Plus de 3 000 camions 18/24 HP seront fabriqués durant la guerre, ainsi que quelques voitures de tourisme destinées à l'État Major.
Dans le domaine des utilitaires, si l'immédiat après-guerre a été satisfaisant, les affaires périclitent, surtout à partir de 1923. Non seulement la demande s'essouffle, mais la concurrence se fait de plus en plus sérieuse avec Berliet et Renault en particulier.
Les ventes des automobiles sont elles aussi menacées et alors que de nombreuses marques disparaissent, Ariès s'efforce de survivre en simplifiant progressivement son catalogue, pour s'orienter vers un modèle unique avec la 9-40 qui possède un moteur à distribution mixte.
À cause de la crise, le baron Petiet suggère une coalition qui regrouperait les différents constructeurs français. Cette solution n'aboutit pas. Certains constructeurs réorientent leurs activités vers les véhicules industriels, comme Berliet et Unic, ou vers la production de moteurs d'avion, comme Hispano-Suiza et Salmson. D'autres s'unissent tels Mathis et Ford, mais ces unions de circonstance se terminent toutes aux dépens du plus petit des partenaires.
Ce petit constructeur a produit environ 20 000 châssis seulement en 35 ans, soit moins de deux par jour en moyenne. Il n'a pas pu résister face aux gros industriels produisant cent fois plus vite. Le baron Petiet ne veut pas d'un mariage forcé, alors en 1938 il décide de mettre un terme l'aventure et la marque Ariès disparaît comme marque indépendante.
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