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compétences et techniques visant à assurer l'accessibilité, la fiabilité et l'utilisabilité de l'information numérique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'archivage électronique désigne l'archivage à moyen ou long terme de documents et données numériques.
Les problématiques liées à la pérennisation des données numériques sont le coût et la durée de vie des supports, mais aussi l'accès au contenu malgré les avancées technologiques rendant les anciens supports obsolètes.
L'archivage électronique commence dès la création des documents et permet à l'organisation productrice de l'information de les exploiter pour toute la durée de leur cycle de vie. C'est un processus qui fait appel à de multiples domaines de la gouvernance de l'information :
L'archivage de contenus électroniques est l’ensemble des actions, outils et méthodes mis en œuvre pour réunir, identifier, sélectionner, classer, détruire et conserver des contenus électroniques, sur un support sécurisé, dans le but de les exploiter et de les rendre accessibles dans le temps, que ce soit à titre de preuve (en cas d’obligations légales notamment ou de litiges) ou à titre informatif. Le contenu archivé est considéré comme figé et ne peut donc être modifié. Ceci est notamment possible en garantissant l'authenticité via l’empreinte électronique, la signature électronique, la traçabilité des accès et bien d'autres moyens3. La durée de l’archivage est fonction de la valeur du contenu et porte le plus souvent sur du moyen ou long terme. La conservation est l’ensemble des moyens mis en œuvre pour stocker, sécuriser, pérenniser, restituer, tracer, transférer voire détruire, les contenus électroniques archivés.
L’archivage électronique ne se limite pas au stockage et partage de l’information. En plus de la conservation, il garantit la recevabilité juridique des documents archivés, et ce pendant toute la durée de leur conservation[1].
Une des étapes de l’archivage électronique est le versement dans un système d’archivage (SAE)[1]. Le système d’archivage permet de garantir la pérennité, l’intégrité, la confidentialité et l’accessibilité des documents.
Une conversion dans un format pérenne doit être faite pour les documents qui sont versés dans le système d’archivage. Cette opération de conversion doit également être faite pour les informations descriptives et applicatives encapsulées. À cela sont également ajoutées et prises en compte toutes les informations qui pourront permettre de tenir un historique sur les documents archivés, quant aux droits d’accès et/ou de confidentialité[2].
En premier lieu, le SAE permet la pérennité de la valeur des données archivées, en assurant qu’ils constitueront une preuve recevable en justice, et ce pendant toute la durée de conservation. La durée de conservation équivaut à celle de leur utilité sur le plan administratif par exemple (durée pouvant atteindre les cent ans, ou ad vitam æternam pour ce qui est des données à valeur patrimoniale ou à conservation permanente)[3].
L'intégrité des données archivées est assurée d'une part par des technologies et de l'autre par l'infrastructure, afin d'assurer leur lisibilité, la stabilité de l'information conservée et la traçabilité des actions effectuées sur ces données. Lors du versement d'un document dans le SAE, diverses opérations sont effectuées : il y a la récupération de métadonnées descriptives et applicatives, l'horodatage, le calcul d'empreinte, le scellement, la création de l'archive, l'émission d'un numéro d'identifiant, l’ajout dans le journal d'accusé de réception du client, etc.[4].
L’archivage électronique doit sécuriser les données. Le document d’archive ne doit être visible que par les personnes ayant le droit d'accès[5]. Un chiffrement est utilisé pour que les données ne soient lues que par les personnes autorisées[réf. à confirmer][6]. Tout ceci afin d'assurer la confidentialité des données archivées.
De plus, l’archivage électronique doit pouvoir laisser une trace. Cette trace permet d’identifier les changements qui ont été apportés au document, ainsi que la personne qui a apporté ces changements. Elle indique aussi la date de création du document ainsi que les dates auxquelles des modifications ont été apportées[4].
L’archivage électronique doit permettre l’accessibilité aux archives. C’est un principe qui rejoint une des fonctions archivistiques, la diffusion. Un document d’archive doit être accessible pour pouvoir être utilisé et répondre au besoin spécifique pour lequel il a été créé[7]. Cela en vaut de même pour un document d’archive électronique. Lorsqu’un utilisateur cherche une information, il doit pouvoir repérer le document dans lequel se trouve l’information[3].
L’ordinateur, l’écran, le numériseur et le logiciel de numérisation sont les outils nécessaires pour la numérisation.
Leur utilisation implique de prendre les dispositions suivantes :
Il convient de bien distinguer l’archivage :
Les supports de stockage de masse d'archives peuvent être magnétique (bande magnétique), optique (CD et DVD), magnéto-optique (disque magnéto-optique) ou encore électronique (disque dur, serveur de stockage réseau NAS, serveur Cloud[10]).
Les supports de stockage temporaire les plus retrouvés en 2014 sont ceux de quatrième génération (clés USB, cartes SD, cartes microSD, etc.)[réf. nécessaire].
Le temps d'accès est un critère de choix dépendant largement des besoins de chaque entreprise.
Le stockage devra être pris en compte selon les besoins de l'utilisateur : en ligne (online), en différé (offline), en léger différé (nearline) ou en panachage.
L’évolutivité des systèmes devra assurer la compatibilité avec les systèmes antérieurs.
On parlera dans ce cas d'obsolescence technologique faisant référence à l'obsolescence de type matérielle, logiciel ou de format de fichier. Pour pérenniser l’archivage électronique, il est envisageable de procéder à des copies multiples de documents ou fichiers archivés, en diversifiant les technologies de stockage.
Pour une archive informatique de longue durée, il est important de s'assurer autant que possible de l'indépendance de l'information par rapport à son format : par exemple pour des données archivées pour 20 ans, il est préférable de stocker l'information sous forme de texte brut (.txt ou autre), plutôt que dans un format natif pour lequel le programme associé risque de ne plus être disponible, ou dont le système d'exploitation ne sera plus opérationnel.
Les formats des fichiers doivent être compatibles entre systèmes, notamment dans le cas d’une migration de données. Un moyen d’éviter la disparition des formats de fichier est de choisir des formats durables, libres d’accès[11].
L'archivage électronique de documents est régi par :
Les informations qui suivent ne s'appliquent pas totalement aux archives publiques électroniques, qui sont soumises à des obligations spécifiques de conservation et de versement dans un service d'archives public. Ces obligations sont détaillées dans le livre 2 du code du patrimoine :
De nombreuses normes fournissent une marche à suivre pour assurer l'archivage des documents, mais elles n'ont par définition aucun caractère obligatoire.
L’archivage des courriers électroniques répond à différents besoins émanant tant des directions informatiques, interlocuteur clé dans la majeure partie des projets actuels, mais également des directions métiers. Cela dépend généralement de la taille des entreprises et de leur organisation (par exemple, en mode projet).
Trois formes d’archivage pour les courriers électroniques sont mises en avant par plus d’une organisation sur deux. L’archivage le plus couramment constaté dans les organisations aujourd’hui peut être qualifié d’archivage « économique » et répond à des problématiques de gestion et de réduction des coûts induits par l’augmentation incessante des courriers électroniques qui génère des coûts de stockage importants et un engorgement des messageries, à des enjeux de recherche des courriers électroniques, de gains de productivité. De tels projets d’archivage sont souvent à l’initiative des directions informatiques et peuvent par la suite donner lieu à des projets d’archivage différents de la part d’autres directions au sein de l’organisation. Les deux autres formes d’archivage, davantage envisagées par les organisations que réellement déployées en ce début 2009, s’assimilent à l’archivage « réglementaire » et l’archivage « probatoire ». Assez proches l’une de l’autre, elles se différencient néanmoins par le caractère contraint de la première : l’existence d’un certain nombre de lois et de réglementations (telles que SOX, Bâle 2, etc.) oblige certaines entreprises à conserver des courriers électroniques et pièces jointes précisément identifiés (factures, fiches de paie, etc.) en cas de contrôle externe. Les directions métiers concernées (DAF, DRH, vente, etc.) sont de plus en plus demandeuses d’un tel archivage. Dans le cas de l’archivage qualifié de « probatoire », l’organisation se place davantage dans une position préventive et souhaite mettre en place les outils (logiciels, sous-traitances) lui permettant en cas de litige de pouvoir identifier les pièces (factures, contrats, relevés bancaires, brevets, etc) pour les dossiers et de pouvoir les utiliser à titre de preuve. De tels projets d’archivage sont le plus souvent entre les mains des directions juridiques.
En 2012, 59 % des décideurs jugent nécessaire l’archivage « probatoire »[21].
Les études montrent que le numérique prend une place et une influence de plus en plus importantes[22]. Il devient nécessaire d’adapter les structures afin d’archiver tous types de documents. Ces derniers doivent répondre à des exigences légales et réglementaires ou doivent pouvoir être opposables en cas de litiges.
Cependant, la notion de risque et l’absence de preuves apparaissent, dues aux pertes de données et au non-respect des règles de conservation. De tels événements peuvent avoir de lourdes conséquences en cas de contrôle fiscal, de procès, de pertes de données stratégiques, etc. L’enjeu est donc le coût du risque, même s’il ne semble pas évident à déterminer selon les décideurs. En 2010, 35 % des organisations françaises interrogées[23] déclaraient pratiquer l’archivage de contenus à valeur probatoire. Elles devraient être 71 % d'ici à l'horizon 2012.
Le , l'équipe projet du programme « Valeurs Immatérielles Transmises aux Archives pour Mémoire » (VITAM)[24] a publié une « preuve de concept[25] » (POC) sur l'archivage des messageries, dans le cadre de la préparation d’un dossier de présentation du programme destiné à la Direction interministérielle des systèmes d’information et de communication (DISIC)[26].
Il est difficile d’estimer le coût réel de l’archivage électronique. Celui-ci varie en fonction de la solution choisie. En effet, il ne sera pas le même en cas d’archivage externe ou interne et il comprend différentes catégories de coût[27].
Le processus d’archivage peut être mis en œuvre en interne. Ceci nécessite que soit adoptée une politique « connue et respectée par les personnes intervenant à un titre ou à un autre dans le processus de conservation » et formalisée pour respecter différentes contraintes (durée de conservation, modalités d’archivage électronique, ajout de métadonnées, etc.). Par exemple, l’adoption d’une charte au sein de l’entreprise[28].
Cependant, son coût pour l’organisme peut être très important (formations, matériels informatiques, logiciels, temps d’archivage, mise à jour des normes, etc.). Ainsi beaucoup d’entreprises se sont spécialisées dans l’archivage et offrent une large gamme d'offres et de solutions permettant à des producteurs d'archives électroniques d'externaliser leur archivage.
Toutefois, il faut s’assurer de prendre certaines précautions dans la rédaction du contrat de service qui sera conclu par l’entreprise, notamment :
Le recours à un prestataire externe peut permettre de prévoir contractuellement les évolutions technologiques nécessaires et de garantir la sécurité des données.
Les offres communes sont des abonnements à des coffres forts numériques, des licences utilisateurs pour un type de service particulier[28], ou encore la location d’un volume de données comme proposé par le CINES[30] ou la BNF[31].
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