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Antonio Musa Brasavola
médecin et botaniste italien (1500-1555) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Antonio Musa[1] Brasavola (ou Brassavola)[2],[3] est un médecin, né et mort à Ferrare, alors capitale du duché de Ferrare, en Italie ([4] – [Versions 1],[5]). Très célèbre à son époque, il est l'ami et le médecin d'Hercule II d'Este, duc de Ferrare, et il enseigne à l'université de la ville.
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Biographie
Résumé
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Le comte Francesco, son père, est médecin[6] ; sa mère s'appelle Margherita Maggi[7]. On lui donne le nom de « Musa[Versions 2] », pour rappeler Antonius Musa, médecin de l'empereur Auguste, scellant ainsi le choix de la profession qui lui est destinée[8],[9],[10],[11],[12],[13].
À 18 ans il devient professeur de logique[14],[15]. Il enseignera cette discipline huit ans ; ensuite, la philosophie naturelle neuf ans, ensuite la théorie médicale[16].
En 1520, il passe son examen de doctorat[17].
En 1528, il accompagne en France Hercule d'Este et produit une vive impression sur François Ier, qui le fait chevalier de Saint-Michel et l'autorise à mettre des lys dans ses armoiries. Il fréquente Jean Ruel[18].
Au retour, il se marie avec la noble Cassandra de Robertis[4],[19],[20]. Dans une édition vénitienne d'un de ses livres, Brasavola énumère cinq fils et huit filles[21]. Chez les Brasavola, la mule, le moyen de transport du médecin, sera toujours prête à partir[22]. Après son mariage il a une période d'intense vie religieuse dont on le force à s'extraire au profit de l'exercice de la médecine[23].
En 1534, à la mort d'Alphonse Ier d'Este, Hercule devient duc de Ferrare et confirme Brasavola dans son poste d'archiatre[24].
En 1535[25], sur ordre du duc Hercule[26], il interrompt ses cours pour aller à Rome soigner Paul III et à Naples Charles Quint[16].
En 1536, il fonde un vaste jardin botanique[27], qui sera connu comme le jardin du Belvedere[28] ; c'est le résultat d'une promesse faite par le duc, s'il guérissait[22].
Il meurt en 1555, âgé de 55 ans.
En lettres, Brasavola a comme maître Celio Calcagnini (dont il fera publier les œuvres[29]) ; en médecine, Nicolas Léonicène, et aussi, « à l'occasion[30] », Giovanni Manardo. Le plus connu de ses élèves est Gabriele Falloppio[31]. Brasavola était célèbre et ses étudiants[32],[33],[34],[35] venaient « de toute l'Europe[36] ».
Brasavola est l'auteur d'une Vie du Christ, en italien[37],[38].
Franco Bacchelli[38] fait de lui, dans plusieurs domaines, un représentant des idées nouvelles ; et, dans ses dialogues, Brasavola se met généralement en scène face à un Senex, un ancien.
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Contributions
Résumé
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Il a réussi la première trachéotomie[39].
« Si les écrits multipliés de Brasavola annoncent un médecin érudit et laborieux, ils prouvent aussi qu'il était praticien et observateur judicieux. Il a donné le premier une bonne description de la blennorragie ; il savait par expérience que les douleurs ostéocopes[40], dans la syphilis, se dissipent entièrement chez certains malades par l'influence d'une vie sobre et de violents exercices. Il soutint le premier que le mercure jouissait de propriétés anthelminthiques. Il rappela l'attention des médecins sur l'ellébore noir[41] ; et ce fut lui qui introduisit[42] dans la thérapeutique en Italie l'usage de la squine[43],[44] ». Dans le traitement de la syphilis, il « a été le premier qui s'est servi du gaïac à Ferrare en 1525[45] ».
Brasavola mettait beaucoup de soin à dresser les index de ses livres (« avec un index très riche », écrit-il sur la page titre de son Examen omnium simplicium medicamentorum) et est l'auteur d'un index (en latin) des œuvres de Galien.
Brasavola encourageait la pratique des dossiers de patients afin de documenter, comme on ne l'avait jamais fait auparavant, le développement des maladies[46].
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Œuvres (liste partielle)
Résumé
Contexte
Les œuvres médicales de Brasavola sont en latin. Plus d'une quarantaine ont été imprimées[47],[Versions 3].
- Examen omnium simplicium medicamentorum, quorum in officinis usus est, 1536[48],[49]
- En ligne : édition de 1546, Lyon, « quorum usus in publicis est officinis », avec index
- Les pages 592 à 594 constituent une autobiographie, écrite quand il avait 34 ans. On s'y réfère ici sous le nom d'« Autobiographie ».
- En ligne : édition de 1546, Lyon, « quorum usus in publicis est officinis », avec index
- Examen omnium syruporum, (lire en ligne)
- In octo libros aphorismorum Hippocratis & Galeni commentaria & annotationes, 1541 — Dédié à Henri VIII d'AngleterreLes pages 1 et 2 constituent une courte autobiographie.
- Quod nemini mors placeat, Lyon, 1543 — « Description réaliste et vigoureuse des agonisants et des divers types d'angoisse de la mort[50] »
- In libros de ratione victus in morbis acutis Hippocratis & Galeni commentaria & annotationes, (lire en ligne)
- Examen omnium electuariorum, pulverum, et confectionum, 1548
- Examen omnium trochiscorum, unguentorum, ceratorum, emplastrorum, cataplasmatumque et collyriorum, quorum apud Ferrarienses pharmacopolas usus est, Girolamo Brasavola (dir.), Venise, 1551
- De medicamentis tam simplicibus, quam compositis catharticis…, 1555
- Index refertissimus in omnes Galeni libros, 1556 — Index des œuvres de Galien
- En ligne : édition de 1586
- Examen omnium catapotiorum vel pilularum, quarum apud pharmacopolas usus est, Lyon, 1556
- Examen omnium loch, Lyon, 1561Dans le même volume, un traité sur la syphilis, De morbo Gallico…, dont Pierre Bayle connaît une traduction française[51].
- Trattato del mal francese… — Traduction italienne du traité sur la syphilis
- Dans Luigi Luisini, De morbo Gallico omnia quæ extant apud medicos, t. 1, Venise, Ziletti, 1566 :
- « De morbo Gallico », p. 564–610
- (avec Alessandro Fontana) « De morbo Gallico et ligno Indico quæstionibus », p. 610–615Alessandro Fontana[52], de Modène (mort le 3 mai 1554), élève de Brasavola, lui pose quinze questions sur la syphilis et le gaïac.
- « De radicis Chynæ usu », p. 615–634 (L'usage de la racine de squine[43])
- Ars componendorum medicamentorum externorum, Lyon, (lire en ligne)
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Bibliographie
- (en) William A'Beckett, « Brassavola (Antonio Musa) », dans A universal biography, vol. 1, p. 542
- (it) Franco Bacchelli, Medicina, morale e religione : il caso di Antonio Musa Brasavola — Brasavola, représentant des idées nouvelles.
- (it) Giovanni Andrea Barotti, Continuazione delle Memorie istoriche di letterati ferraresi, 1792, p. 63–65
- (it) Lorenzo Barotti, « Antonio Musa Brasavola », dans Memorie istoriche di letterati ferraresi opera postuma di Giannandrea Barotti, vol. 2, 1793, p. 108
- (it) Girolamo Baruffaldi, Comentario istorico-erudito all'inscrizione eretta nel almo studio di Ferrara l'anno 1704 in memoria del famoso Antonio Musa Brasavoli ferrarese, Ferrare, 1704
- (la) Ferrante Borsetti et Ferranti Bolani, « Antonius Musa Brasavola », dans Historia almi Ferrariæ gymnasii, vol. 2, 1735, p. 133
- (la) Luigi Francesco Castellani, De vita Antonii Musae Brasavoli commentarius historico-medico-criticus, 1767
- (it) Giorgio Cocilovo, Eleonora Ippolita Belletti et Gioacchino Mollica, « Antonio Musa Brasavola e la scola medica ferrarese del Quattrocento », Atti dell’Accademia delle Scienze di Ferrara, vol. 89, 2011-2012, p. 89-98 (lire en ligne) — Bibliographie de seize titres.
- (it) Giuliano Gliozzi, « Brasavola, Antonio, detto Antonio Musa », dans Dizionario Biografico degli Italiani, vol. 14, 1972
- (en) Edward Lee Greene, Landmarks of botanical history, p. 658–701 — Extraits, Google livres
- (la) Albrecht von Haller, « CCXLVIII Brassavolus », dans Bibliotheca botanica qua scripta ad rem herbariam facienta a rerum initiis recensentur, t. 1, 1771, p. 277–278
- (de) David Kaufmann, « Die jüdischen Schüler des Antonius Musa Brasavola in Ferrara », dans Monatsschrift für Geschichte und Wissenschaft des Judentums, 3, 1893-1894
- (it) Luigi Gaetano Marini, « Antonio Musa Brasavola », dans Degli archiatri pontifici (Les archiatres pontificaux), vol. 1, 1784, p. 374Marini se réfère au texte de l'inscription[53] célébrant Brasavola à l'université de Ferrare, texte lui-même fondé — il le mentionne — sur Baruffaldi (qui l'a composé). L'index (vol. 2) ne mentionne pas Brasavola autrement[54].
- (it) Giammaria Mazzuchelli, « Brasavola (Antonio Musa) », dans Gli scrittori d’Italia, 1763, p. 2023
- (de) E. H. F. Meyer, Geschichte der Botanik, vol. 4, p. 237 et passim
- (it) Girolamo Tiraboschi, Storia della letteratura italiana, t. VII, 2e partie, p. 601–603 — Tiraboschi penche nettement pour la version de Castellani.
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Annexes
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