Il étudie le violon à Turin et à Novare avant de se rendre à Paris à l’âge de 23 ans. Il est élève de Gaetano Pugnani[1]. Il commence à se faire une réputation de violoniste et se produit dans le célèbre Concert spirituel. Un an après son arrivée à Paris, on lui propose une place dans l’orchestre de la Comédie-Italienne, l’un des théâtres les plus populaires de Paris. En 1789, il prend le poste de premier violon au Théâtre de Monsieur. C’est à cette époque que Bruni commence à publier certaines de ses compositions, dont plusieurs œuvres pour violon. C’est cependant dans le domaine de l’opéra-comique qu’il remporte ses plus grands succès, collaborant à la création de près d’une vingtaine d’entre elles entre 1785 et 1800. Malgré les bouleversements de la Révolution française, la carrière de Bruni continue de prospérer. Il devient membre de la Commission temporaire des Arts récemment créée, un comité chargé de faire l’inventaire et de préserver le patrimoine de la République. En 1799, il devient directeur de l'Opéra-Comique, mais seulement deux ans plus tard, il accepte le poste de directeur du Théâtre italien nouvellement inauguré. Son mandat prend fin en 1806, lorsqu'il retourne dans sa ville natale de Coni. C'est là qu'il décède le 6 août 1821[2].
Anna Martini, Ornella Masoero, «Contributi alla biografia di Antonio Bartolomeo Bruni» in Nuova rivista musicale italiana, 1971
Giorgio Pestelli, «Claudine ou le petit commissionnaire di Antonio Bartolomeo Bruni (1794)» in Testimonianze, studi e richerche in onore di Guido M. Gatti, Bologne, 1973