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médecin et inventeur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Antonin Jean Desormeaux (Paris, – Paris, ) est un chirurgien et urologue français, inventeur du premier endoscope largement connu et ayant des applications dans la pratique[1],[2] ; il a aussi créé le mot. Un otoscope (endoscope pour l'oreille) existait avant et était utilisé par son inventeur, Jean-Pierre Bonnafont[3],[4].
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Cimetière du Père-Lachaise (depuis le ) |
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Antonin Jean Desormeaux naît le [5] dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés à Paris. Il est le fils du professeur Marie-Alexandre Desormeaux, médecin accoucheur, titulaire de la chaire de Jean-Louis Baudelocque[6] et inventeur d'un instrument médical[7],[8],[9],[10]. Non seulement son père et ses deux grands-pères étaient médecins[11], mais, du côté paternel, il était la quatrième génération de cette profession[12].
Antonin Jean perd sa mère quand il a 8 ans et son père quand il en a 15. Il étudie dans ce qui est aujourd'hui le lycée Jacques-Decour[11].
À partir de 1833, il est externe chez Gabriel Andral, Alfred Velpeau, Auguste-François Chomel, Pierre Rayer[6] et Philippe Ricord[11],[13]. « Désormeaux, à 20 ans, continu[e] les cours d'accouchement de son père[14] ». En 1839, il est interne des hôpitaux de Paris ; il est de la même promotion que Claude Bernard et Alfred Richet. Il soutient sa thèse de doctorat en 1844. Il se marie en 1849[11]. En 1851, il écrit les procès-verbaux de la première conférence sanitaire internationale[15], dont il est le secrétaire.
Il travaille ensuite au Bureau central des hôpitaux[16], à l'hôpital de la Maternité[17], à l'hôpital de Lourcine (où il devient chef de service), à l'hôpital Cochin et, à partir de 1862, à l'hôpital Necker (où le service est dirigé par Morel-Lavallée) ; dans ces deux derniers hôpitaux, de 1860 à 1866, il donne aussi des conférences[18]. Il a beaucoup d'attachement pour Necker.
Desormeaux est surtout connu pour son invention de l'endoscope le 20 juillet 1853[19]. Il est aussi le premier à s'en servir sur un patient.
Il meurt à l'âge de 78 ans le 10 octobre 1894 en son domicile de la rue de Verneuil[20], et est enterré au cimetière du Père-Lachaise (19e division)[21] le 13 octobre suivant[22]. Il était officier de la Légion d'honneur[6] à titre militaire[23] et membre de nombreuses sociétés savantes.
L'invention de Desormeaux a été le premier[4] instrument à pouvoir être utilisé pratiquement pour des opérations simples comme la cautérisation chimique. La nouveauté consistait en l'usage d'une lampe gazogène brûlant un mélange d'alcool (96 %) et de térébenthine ; la lampe avait une cheminée qui exploitait l'effet Venturi et éclairait comme jamais auparavant. Était supérieure également la focalisation de la lumière venant de l'endoscope.[réf. nécessaire]
Chef de service à l'hôpital Necker à Paris, il fait connaître, « avec force et enthousiasme[25] », son instrument aux autres médecins. Mais tous ne sont pas convaincus[26],[27].
Dans l'histoire de l'endoscopie, Desormeaux suit Philipp Bozzini (de) et son Lichtleiter (1805), John Dix Fisher (en) (1824), Pierre Salomon Ségalas[28] et Jean Civiale[29]. L'illumination électrique (cytoscope de Maximilian Nitze (de)) a ensuite supplanté l'invention de Desormeaux.
Il pratique la première ablation d'un papillome de l'urètre[30].
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