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communiste allemand résistant au nazisme De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Anton Emil Hermann Saefkow, né le à Berlin et mort le à la prison de Brandebourg, est un communiste allemand et un résistant au nazisme.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Pankow III cemetery (d) |
Nationalité | |
Activités | |
Conjoints |
Thea Saefkow (d) (à partir de ) Änne Saefkow |
Parti politique | |
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Membre de |
Ligue des jeunes communistes d'Allemagne () Saefkow-Jacob-Bästlein-Organisation (en) |
Lieux de détention |
Issu d'une famille ouvrière socialiste, Anton Saefkow adhère en 1920, alors qu'il est apprenti ajusteur, à la Ligue des jeunes communistes d'Allemagne et il entre à la direction berlinoise de cette organisation en 1922[1]. En 1924, il rejoint Parti communiste d'Allemagne (KPD) et en 1927 il devient secrétaire du parti d'abord à Berlin, puis secrétaire pour les questions syndicales dans l'est de la Saxe. De 1929 à 1932, il dirige le travail syndical du KPD (Opposition syndicale révolutionnaire, RGO) dans la région de la Ruhr et il devient, en 1932, leader politique du KPD du district de Wasserkante[2]. En , il épouse Théodora Brey, secrétaire du RGO, qui emménage avec lui à Hambourg.
D' à , les nazis l'emprisonnent dans le camp de concentration puis la maison d'arrêt de Fuhlsbüttel, pendant deux ans et demi. Livré à la police pour avoir organisé illégalement avec d'autres prisonniers communistes une fête commémorative en l'honneur d'Etgar André, dirigeant communiste de Hambourg assassiné en 1936, il est envoyé au camp de concentration de Dachau, puis à nouveau incarcéré à celui de Fuhlsbüttel pendant 30 mois.
Sorti de prison en , il reprend immédiatement ses activités clandestines. Divorcé, il se remarie avec Änne Thiebes. Après l'attaque contre l'Union soviétique en 1941, il met sur pied à Berlin le plus important groupe de résistance du Parti communiste[3], appelé Direction opérationnelle du KPD. En 1944, il dirige avec Bernhard Bästlein et Franz Jacob le groupe qui mène des actions de propagande contre la guerre dans les usines d'armement de Berlin et appelle à des actes de sabotage. En , le social-démocrate Adolf Reichwein prend contact avec lui pour faire entrer l'organisation de Saefkow, Jacob et Bästlein dans la conspiration du . Jacob et Saefkow rencontrent Julius Leber et Reichwein à Berlin le . Informée par un mouchard, la Gestapo arrête Anton Saefkow le [2]. Condamné à mort le , avec Franz Jacob et Bernhard Bästlein, il est guillotiné le à la prison de Brandebourg.
Anton Saefkow laissait une femme et deux enfants. Peu de temps avant sa mort, il écrivait à Änne, sa femme : « Par cette lettre, je veux te remercier, ma camarade, pour ce que tu m'as donné de grand et de beau dans notre vie commune… Ce n'est que maintenant, avec ces lignes, en pensant à vous que les larmes me viennent pour la première fois depuis le jugement. Car la raison retient la douleur qui pourrait me déchirer. Tu le sais, je suis un homme de combat et je vais mourir avec courage. Je n'ai jamais voulu que le bien… »
Sa fille, Bärbel Schindler-Saefkow est historienne et présidente du Deutscher Friedensrat (Association allemande pour la Paix).
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