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militaire français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Antoine Marie Alexandre de Villaret (Saint-Laurent-Lolmie, - Paris, ) est un officier général de l'armée française, capturé pendant la Première Guerre mondiale.
Antoine de Villaret | ||
Antoine de Villaret vers 1912. | ||
Naissance | Saint-Laurent-Lolmie |
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Décès | (à 73 ans) Paris |
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Origine | France | |
Allégeance | Armée française | |
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1869 – 1917 | |
Commandement | 1914 : 176e brigade territoriale | |
Conflits | Guerre franco-allemande de 1870 Première Guerre mondiale |
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Faits d'armes | Bataille de Tournai | |
Famille | Famille de Villaret | |
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Antoine de Villaret a été présenté comme « appartenant à une des plus anciennes et des plus illustres familles de la chevalerie gévaudanaise, qui a donné à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem deux de ses grands maîtres les plus célèbres : Guillaume de Villaret, qui occupa le magistère de 1296 à 1305, et Foulques de Villaret, son neveu, qui l'occupa de 1305 à 1319 »[1]. Cette noble ascendance, apparemment basée sur une simple homonymie, est parfois discutée[2],[3].
La famille Villaret, dont est issu le général, demeurait au début du XIVe siècle, dans le Quercy, comme l'attestent les registres paroissiaux des archives départementales de Tarn-et-Garonne. On y retrouve d’ailleurs l’acte de mariage de Louis de Villaret, son arrière-grand-père, à Lafrançaise le .
Antoine Marie Alexandre de Villaret est né le au château de Floyras, à Saint-Laurent-Lolmie (Lot).
Engagé volontaire à l’École Spéciale Militaire le , il est affecté au 19e régiment d'infanterie comme sous-lieutenant le , la France est alors en guerre contre les États allemands coalisés. Dès le , il est affecté au 48e régiment d'infanterie avec lequel il est fait prisonnier le . Libéré le , il rejoint l'armée de Versailles au sein du 3e régiment provisoire d'infanterie[4].
Le , il est affecté au 103e régiment d'infanterie. Il est nommé lieutenant le et rejoint le 113e régiment d'infanterie le , date à laquelle il est promu capitaine. Muté successivement au 149e régiment d'infanterie (), au 104e régiment d'infanterie () puis au 67e régiment d'infanterie en date du avec le grade de major. C'est toujours à ce régiment qu'il sera nommé chef de bataillon le . Le , il rejoint le 1er bataillon de chasseurs à pied, il y reste jusqu'au , date à laquelle le capitaine Driant lui succède[4].
Promu lieutenant-colonel, il intègre le 51e régiment d'infanterie, puis le 93e régiment d'infanterie le . Sa promotion au grade de colonel lui est octroyée le [4].
Le , il est promu général de brigade et est nommé adjoint au commandant en chef, préfet du 1er arrondissement maritime, gouverneur de Cherbourg[4].
À la déclaration de guerre, le général Antoine de Villaret commande la 176e brigade territoriale, regroupant le 83e régiment d'infanterie territoriale et le 84e régiment d'infanterie territoriale, respectivement casernés à La Roche-sur-Yon et Fontenay-le-Comte. Le , la brigade est envoyée à destination du camp retranché de Paris, puis, le à destination de la région de Lille[5].
Le , alors que la brigade marche vers la frontière belge, le général d'Amade donne l'ordre de monter une opération pour investir Tournai dès le . Cette mission est confiée au général Antoine de Villaret. Sous-estimant les forces ennemies, l'état-major français envoie la brigade face au IIe corps de cavalerie allemand (de) commandé par le Generalleutnant von der Marwitz[6].
Le , dès 7 h 30, les combats s'engagent autour du village de Rumillies, à quelques kilomètres à l'Est de Tournai. Face aux Allemands, les territoriaux ne peuvent que reculer, étant beaucoup moins bien armés et préparés. Vers 11 h, le général de Villaret ordonne la retraite, Tournai ne peut pas être tenu. Aux alentours de 13 h, l'arrière de la colonne, dans laquelle est le général, s'arrête et se retranche à proximité de Froidmont. Deux maisonnettes sont mis en état de défense pour tenter de stopper les Allemands qui ne cessent de les harceler[7].
À 14 h 45, Antoine de Villaret se met au milieu de la route et agite un mouchoir blanc. Un lieutenant fera de même, après avoir noué un autre mouchoir sur un sabre, pour faire définitivement cesser les combats[8].
Le général Antoine de Villaret sera un des rares officiers généraux à être capturé lors de ce conflit. Son sacrifice et celle de sa brigade auront permis le repli d'unités réservistes parisiennes combattant à leur côté.
Amené en captivité, Antoine de Villaret tiendra au quotidien un journal sur sa condition de prisonnier. Cet ouvrage est aujourd'hui encore conservé dans sa famille. Libéré, il retourne en France le . Il est placé dans la section de réserve et ne recevra plus de commandement.
En , la ville de Tournai édifie un monument à la gloire des Vendéens, mais, malade, il ne pourra se rendre sur place. Hospitalisé au Val-de-Grâce, il décède le . Il est inhumé dans son village natal de Saint-Laurent-Lolmie[9].
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