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général français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Antoine Louis Decrest de Saint-Germain, né le à Paris et mort le à Neuilly, est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Antoine Louis Decrest | |
Surnom | Saint-Germain |
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Naissance | Paris |
Décès | (à 73 ans) Neuilly |
Origine | France |
Allégeance | Royaume de France Royaume de France République française Empire français Royaume de France Empire français (Cent-Jours) Royaume de France |
Arme | Gendarmerie Cavalerie |
Grade | Général de division |
Années de service | 1778 – 1832 |
Conflits | Guerres de la Révolution française Guerres napoléoniennes |
Distinctions | Comte de l'Empire Grand officier de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
Hommages | Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 1re colonne. |
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Decrest entre au service le , dans la gendarmerie de Lunéville. Le il passe avec le grade de lieutenant de cavalerie, dans la légion étrangère de Waldemer, et est admis le dans le corps de la petite gendarmerie. Le il est rayé des contrôles de cette arme pour des fautes de discipline. La Révolution française lui offre les moyens de se réhabiliter. Dès le , il figure dans les rangs de la garde nationale parisienne et le suivant, le ministre de la Guerre lui envoie une commission de capitaine dans les troupes à cheval. Il fait les campagnes de 1792 et 1793 aux armées du Nord et des Ardennes.
Le il est nommé lieutenant-colonel de la légion des Ardennes et en prend le commandement le , avec le grade de chef de brigade. Suspendu de ses fonctions le , comme suspecté d'incivisme, il n'est réintégré à la tête de ce corps — devenu entre-temps le 23e régiment de chasseurs à cheval — que le , après s'être complètement justifié de l'accusation portée contre son patriotisme. Il fait les guerres de l'an IV à l'an VI aux armées du Nord et de Sambre-et-Meuse. Le il a le pied droit fracassé d'un boulet, et se fait remarquer à la bataille de Wiesbaden, devant Mayence le , dans une charge brillante de cavalerie ; dans cet engagement il a deux côtes enfoncées et le bras gauche fracturé.
Passé à l'armée du Danube en l'an VII, et à celle du Rhin en l'an VIII, il a 3 chevaux tués sous lui dans un combat d'avant-garde le . Le , il contribue à la victoire de Hohenlinden où il perd un quatrième cheval.
Après les campagnes de 1803 à 1805 dans le Hanovre, il reçoit le la décoration de chevalier de la Légion d'honneur, et celle d'officier de l'ordre le . il est promu général de brigade le et il est employé en cette qualité le suivant, dans la 20e division militaire. Au mois d', il part du camp de Boulogne pour aller prendre, à la Grande Armée, le commandement d'une brigade de la 1re division de grosse cavalerie. Il doit aux services qu'il rend en 1806 et 1807, le grade de commandeur de la Légion d'honneur le .
Les charges qu'il exécute à la bataille d'Essling les 21 et , à la tête de sa brigade de grosse cavalerie, font l'objet d'un rapport particulier à l'Empereur. Nommé général de division le suivant, il prend le commandement de la 2e division de cuirassiers. Resté en Allemagne en 1810 et 1811, il reçoit le de cette dernière année, le commandement de la 1re division de cuirassiers de la Grande Armée. La campagne de Russie lui permet de s'illustrer à nouveau. C'est sous les yeux du roi de Naples qu'il mène des charges brillantes à Ostrovno les 25 et , et à la Moskova le .
Nommé commandant du 2e corps de cavalerie de la Grande Armée le , il se distingue le à la bataille de Hanau. À la tête de ses cuirassiers, il décide du succès de la journée par une charge exécutée à fond, à laquelle prennent part les grenadiers à cheval et les dragons de la Garde impériale. Les Bavarois sont culbutés et refoulés en désordre. Peu de temps après, Napoléon Ier lui confère le titre de comte de l'Empire.
Le , à la tombée du jour, le général Grouchy rassemble les divisions Saint-Germain, Doumerc et Bordesoulle avec lesquelles il se précipite sur les derrières de Blücher, qui a pris position à Vauchamps. Les carrés prussiens sont enfoncés et les Français se rendent maîtres du champ de bataille. Le général Saint-Germain est cité avec éloges pour sa brillante conduite au cours de l'engagement. Le , passée sous les ordres du maréchal Macdonald, sa division contribue à contenir l'armée coalisée qui s'est établie derrière l'Aube, à peu de distance du village de Laferté-sur-Aube.
Il se signale de nouveau le lendemain à l'affaire des ponts de la Barse : les troupes chargées de défendre cette position, attaquées par le prince de Schwarzenberg, commencent à opérer un mouvement rétrograde lorsque le général Saint-Germain, qui s'en aperçoit, vient soutenir l'infanterie française et repousse l'ennemi après deux charges vigoureuses. Le 26 du même mois, sa division coopère à la reprise de Saint-Dizier, sous les yeux de l'Empereur.
Après la première abdication de Napoléon Ier, Louis XVIII le fait chevalier de Saint-Louis, inspecteur-général de cavalerie en et grand officier de la Légion d'honneur le suivant. Napoléon, à son retour, ne l'appelle pas près de lui. Ce n'est que le suivant que le comte Saint-Germain reçoit l'ordre de se rendre à l'armée des Alpes pour y inspecter et y organiser la cavalerie qui doit en faire partie. Il est en non-activité depuis le second retour des Bourbons et le licenciement de l'armée, lorsqu'une décision ministérielle du le nomme inspecteur-général de la cavalerie dans les 15e et 16e divisions militaires.
Decrest, replacé dans l'armée royale, n'a rien perdu de ses anciennes convictions et a gardé l'accent du temps passé. Le marquis de Nadaillac, colonel du 3e hussards, lui disant aimablement « mon général, voulez-vous faire à Mme la marquise de Nadaillac l'honneur de dîner chez elle ? », il répond : « monsieur, je ne dîne jamais chez les colonels que j'inspecte et, Monsieur le marquis, je ne leur donne jamais à dîner ! » Cette manière bourrue s'applique indistinctement à tous, il eût dit son fait au roi et l'on n'osait le mettre à la retraite : « celui qui m'y mettra, je lui ferai voir que je suis encore vert ! » Il est plus respecté que redouté. On le voit fumant sa pipe sur la terrasse de sa petite maison des Champs-Élysées ; quand passe un détachement de cavalerie de la garde qui vient d'escorter quelque prince, il crie : « tenez donc vos chevaux, vilains conscrits, tristes cavaliers ! » Les soldats le reconnaissent : « cela c'est le général Saint-Germain, un crâne troupier ! » À la cour, voyant des officiers boire du bouillon, son indignation éclate : « pardieu, messieurs, voilà une jolie boisson pour des soldats ! Buvez du punch ! Mais non, çà vous gratterait le gosier ; vous n'avez pas plus de force que toutes les pisseuses que vous faites danser ! » Propos insolites dans les Tuileries, mais ce soldat avait des grâces d'État.
Compris dans le cadre d'organisation de l'état-major général de l'armée le et mis en disponibilité le , il est admis à la retraite par ordonnance du . La Révolution de Juillet 1830 le relève de cette position. Il est placé le dans le cadre de réserve et admis de nouveau à la solde de retraite le .
Mort en 1835, il est inhumé au cimetière d'Auteuil[1].
Figure | Blasonnement |
Armes du baron Decrest de Saint Germain et de l'Empire
D'or ; à la fasce échiquetée de sable et d'azur, accompagnée en pointe de trois grues de sable tenant chacune de la dextre leur vigilance d'argent et soutenues d'une terrasse de sinople, quartier des barons militaires.[2],[3] Livrées : les couleurs de l'écu ; le verd en bordure seulement[2]. |
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