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recueil de poèmes en latin De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L’Anthologie latine est un recueil de poèmes en latin composé en Afrique romaine, probablement au VIe siècle.
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Auteurs de l'Anthologia Latina (d) |
Il contient essentiellement les écrits de poètes africains de la latinité tardive, mais ne délaisse pas complètement les époques plus anciennes, y compris le haut empire, surtout par les poèmes attribués à des auteurs célèbres (ainsi de quelques épigrammes transmises sous le nom de Sénèque[1] ou de Pétrone).
La compilation, très hétérogène quant aux genres poétiques représentés, est l’œuvre des scolastiques locaux. C’est un témoignage fondamental sur le climat intellectuel de l’Afrique romaine à son dernier stade, à savoir l’époque byzantine qui suivit l’occupation par les Vandales.
L’école était sans doute le dernier bastion de la culture classique, dans une terre d’antique et florissante culture latine, mais qui, après la crise du IIIe siècle, et puis surtout la domination vandale (435-533) qu’elle avait endurée comme un choc irréparable, connut une désagrégation sociale et culturelle rapide. La reconquête byzantine fut impuissante à enrayer cette décadence : l’Afrique romaine, en tant que civilisation, disparut rapidement au moment de l’invasion musulmane (VIIIe siècle).
La publication de ce recueil de poèmes procédait sans doute de la volonté de préserver et de transmettre de quelque façon toute une tradition littéraire ; en effet, il a le mérite fondamental, entre autres, de témoigner d'œuvres et d'auteurs dont la connaissance serait autrement irrémédiablement perdue.
Le principal et plus ancien témoin de l’Anthologia Latina est le codex dit Salmasianus, parce qu'il fut découvert par l'humaniste français Claude Saumaise (1588 - 1653). Il se rattache à la latinité africaine tardive, VIIe siècle ou VIIIe siècle, et est rédigé en écriture onciale. Actuellement il est conservé à Paris comme Parisinus 10318. Il existe aussi un second codex, chronologiquement postérieur, le Thuaneus-Parisinus 8071. Les deux codex diffèrent quant au contenu.
Le premier recueil général de pièces latines de différents auteurs sont les Catalecta veterum Poetarum de Scaliger (1573), suivis des Epigrammata et Poemata e Codicibus et Lapidibus collecta de Pierre Pithou (1590), plus complet. Ces recueils connurent de nouvelles additions, concernant notamment l'épigraphie (les inscriptions), jusqu'à ce qu'en 1759-1773 Burmann en fasse la première édition moderne, Anthologia veterum Latinorum Epigrammatum et Poematum. Elle demeura l’édition de référence jusqu'en 1869, année où Alexander Riese entreprit une nouvelle recension bénéficiant des progrès de la philologie, d'où plusieurs poèmes de l'édition Burmann furent écartés, et bénéficiant d'une classification chronologique des œuvres plus rigoureuse. Elle parut sous le titre d’Anthologia Latina[2]. Le premier volume (publié en 1869-1870 en deux parties) contient les poèmes tirés des manuscrits, classés par ordre d'importance des sources. Il sera réédité en 1894 ; puis vient le volume consacré aux inscriptions (Carmina Epigraphica, 1895-1897, edité par F. Bücheler). À ce recueil furent ajoutés des suppléments de M. Jhm en 1895 et d'E. Lommatzsch en 1926.
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