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écrivain français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
André Sernin (Jean Nersessian) est un écrivain français né le et mort le 16 [1].
Naissance | 9e arrondissement de Paris |
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Décès |
(à 76 ans) 4e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Jean Nersessian |
Nationalité | |
Activité |
Distinctions | Liste détaillée |
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André Sernin, issu d'une famille bourgeoise parisienne et négociant de pierres précieuses depuis trois générations, a dû se tourner vers ce métier[2] en raison de son incapacité à enseigner, conséquence d'une tuberculose contractée en 1945. Il a échoué à intégrer l'École Normale Supérieure après avoir effectué des études en hypokhâgne au lycée Henri IV. En 1941, il termine 40e au concours d'admission section Lettres[3]. Trois ans après la publication d'Eva, il a noué une amitié avec Roger Martin du Gard, dont il reste une correspondance significative. Entre 1962 et 1967, il a publié des extraits de ses voyages sous forme de feuilletons dans le journal Combat[4].
En 1981, il soutient une thèse d'État portant sur Georges Bénézé[5].
En 1990, candidat à l'Académie française, il est battu par Hélène Carrère d'Encausse[2] au premier tour de scrutin, par 23 voix contre 9 à André Sernin.
En 1995, il se représente à l’Académie française pour le fauteuil d’Eugène Ionesco (fauteuil n°6). Marc Fumaroli est élu le 2 mars 1995. Patrick Besson et Denys Viat se présentaient également[6].
En 1995, il se présente de nouveau à l'Académie française avec également Charles Dédéyan, Michel Dupas et Jorge Semprun au fauteuil du philosophe Henri Gouhier (fauteuil n°23). L’élection qui devait avoir lieu le 1er juin 1995 a été repoussée officiellement pour une raison de calendrier[7]. Pierre Rosenberg est finalement élu à ce siège le 7 décembre 1995[8].
« Il y a longtemps que je pense que, s’il existait une justice en littérature, le nom d’André Sernin éclaterait en tête des romanciers contemporains. » Jacques Vier
« Je suis comme vous, j’attache un prix inestimable à cette volonté de clairvoyance, qui, chez vous semble ne faiblir jamais, et donne à ce que vous écrivez un incomparable accent de probité ». Roger Martin du Gard
« Alain Un sage dans la cité, d’André Sernin, dont j’ai apprécié toute la distance critique – en particulier la tragique méprise d’Alain devant l’Allemagne hithlérienne. » de Michel Winock dans Les Années Mitterrand : journal politique 1981-1995.
« Je crois que ce livre sera lu par toute la jeunesse intellectuelle » Roger Martin du Gard
« Je trouve cela beaucoup plus intéressant que tant de romans qui nous racontent comment l’auteur apprit à faire l’amour » André Maurois
« Cela se lit avec un vif intérêt… Ivre de connaissance…Très intelligent… » François Mauriac
« Cet « Apprenti », confession loyale, a de forts attraits et mérite la plus vive sympathie…Ce qui rend ce livre si sympathique, c’est cette faim de comprendre, de penser, d’être soi… » Robert Kemp
« Voici un petit livre bien fait pour passionner cette race de lecteurs, plus étendue qu’on ne croit qui ne connaissent pas de romanesque aussi attachant que celui des idées… » Claude Mauriac
« M. Sernin a misé sur la propreté morale de ses personnages et cela constitue une originalité exceptionnelle dans la présente littérature » Émile Henriot
« Une fois refermé, j’ai eu la tentation de le rouvrir, et c’est dire combien j’ai trouvé ce roman vrai et attachant » Bulletin des Lettres de la Sélection Lardanchet à Lyon.
André Bourin critique le roman d’André Sernin en soulignant que « ce ne sont pas les plus nobles ambitions » qui motivent l'auteur. Il note le « style » et la « psychologie » du récit, qui révèlent un désir « d’être écrivain traditionnel » tout en abordant une « aventure amoureuse » dans le Paris occupé. Cependant, Bourin déplore que « l’enrichissement d’un amour malheureux » ne soit pas atteint, et s'interroge « pourquoi n’a-t-il pas déroulé simplement son récit ? » Il considère le héros comme « pédant » et critique ses « discours, de dissertations, de maximes » qui en font un « moraliste » et un personnage « conventionnel ». En dernière analyse, c'est André Sernin lui-même qui, selon Bourin, mérite les « blâmes » adressés au protagoniste[11].
« …Ce diable d’homme doit avoir quelque chose à dire puisqu’il sait si bien se faire écouter. Retenons le nom de cet auteur aujourd’hui inconnu : il porte en lui une œuvre » Pierre de Boisdeffre
« André Sernin est un chroniqueur de la meilleure race. On trouvera dans le plus significatif document sur notre vie littéraire…On y retrouvera aussi, chose plus rare de nos jours, un esprit et un style qui, jusqu’à la mort de l’auteur, ne s’en laisseront pas accroire. » R-M Albérès
« Que de jeunes s’enthousiasmeront pour ce champion de la vitesse, paladin moderne » Robert Got, dans Carrefour
« J’ai lu ce livre avec beaucoup d’intérêt. Je comprends mal pourquoi son auteur n’a pas plus d’audience » Jules Romains
« La plupart des écrivains arrivés dans la génération nouvelle ne valent guère André Sernin…Peu de romanciers contemporains ont su, mieux que celui-ci, attraper le tour et la démarche des conteurs picaresques… » Robert Poulet, Rivarol
« André Sernin gagne sa partie ; on le lit sans que l’intérêt faiblisse un instant. Cette image de l’éternel et universel guerrier est tout à fait typique de notre gente époque » Robert Escarpit, Le Canard Enchaîné.
Bertrand Poirot-Delpech souligne qu'avec cette biographie d'Émile Chartier, dit Alain, qui « n'avait même pas été dressé à ce jour. André Sernin répare cet oubli, avec minutie et ampleur. »[14]
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