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Ananias Ier de Moks ou Anania Ier Mokatsi (en arménien Անանիա Ա Մոկացի) est Catholicos d'Arménie de 943 à environ 967. Son office se caractérise par la lutte contre les volontés d'autonomie des sièges de Siounie et d'Albanie du Caucase et contre l'hérésie tondrakienne ; il marque également la rupture du dialogue théologique engagé avec le patriarcat byzantin sous le règne du roi Achot Ier.
Ananias Ier de Moks Անանիա Ա Մոկացի | |
Décès | ca. 967 |
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Désignation | 943 |
Fin | ca. 967 |
Prédécesseur | Élisée Ier |
Successeur | Vahan Ier |
Catholicos de l'Église apostolique arménienne
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Originaire de la province de Moks, Anania succède en 943 à Élisée Rechtouni sur le trône catholicossal, alors établi à Aghtamar sur le lac de Van[1].
Il doit rapidement faire face aux volontés d'autonomie du métropolite Hakob de Siounie, qui tente de se rapprocher du Catholicos Sahak d'Albanie du Caucase[2]. Après le rejet par ces deux prélats de la convocation d'Anania, celui-ci se rend alors à Tatev en 947 mais ne parvient pas à régler durablement le conflit ; il effectue une nouvelle tentative en 949, lorsque Gagik succède à son frère Sahak, et se rend en Khatchen, sans grand succès[3].
Ce n'est qu'à la mort de Hakob et de Gagik en 958[4], qu'Anania parvient à réaffirmer sa primauté, lors du concile de Kapan[5]. Il retire certains privilèges à l'Église siounienne[6] et installe à sa tête Vahan de Siounie[5] ; il obtient également la soumission du siège albanien[6].
Anania est en outre un ennemi du chalcédonisme[7] et rompt le dialogue théologique engagé avec le patriarcat byzantin sous le règne du roi Achot Ier[8]. Il écarte également les membres du clergé arménien trop conciliants à cet égard, comme l'évêque Khosrov Andzévatsi (le père de Grégoire de Narek, qu'il a pourtant installé lui-même[9])[10], et impose un second baptême à ceux ayant reçu un baptême orthodoxe[11].
En parallèle, Anania doit faire face à l'hérésie tondrakienne, particulièrement au Vaspourakan ; il charge ainsi vers 950 Anania de Narek (l'oncle de Grégoire de Narek) de la réfuter[12]. Les résultats ne sont cependant pas à la hauteur des attentes du Catholicos[13].
L'insécurité croissante au Vaspourakan, augmentée par des incursions arabes, le pousse à transférer le siège catholicossal : d'Aghtamar à Varagavank dès 948, puis à Argina en 959[1]. Ce dernier transfert le rapproche du pouvoir bagratide, établi en 961 à Ani ; c'est dans cette ville qu'Anania sacre roi Achot III la même année[14].
Anania, ce Catholicos décrit par l'historien arménien contemporain Stépanos Taronetsi comme « hautement vénéré à cause de sa sainteté et chéri de son troupeau »[15], décède en 965/966 selon ce même historien, ou en 966/967 selon Mattéos Ourhayetsi, et est enterré à Argina ; Vahan Ier de Siounie lui succède[16].
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