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maladie humaine De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'anémie aplasique (ou aplastique) désigne une atteinte de la moelle osseuse, où la fabrication des cellules du sang (globules rouges, globules blancs et plaquettes) est très diminuée, en raison d'une destruction des cellules précurseurs dans la moelle osseuse. Il en résulte un manque de toutes ces cellules du sang. Le terme « anémie » est en fait trompeur : il ne s'agit pas seulement d'un manque de globules rouges, mais bien de toutes les cellules du sang.
De nombreux facteurs sont connus pour pouvoir déclencher une anémie aplasique, même si on ne connaît pas toujours le mécanisme exact. D'autres facteurs sont suspectés de jouer un rôle dans le déclenchement de cette maladie, sans qu'on puisse en être sûr actuellement. Chez un nombre important de patients, aucune étiologie précise n'est identifiée, même si un mécanisme auto-immun est probablement toujours impliqué[1].
L'anémie aplasique, relativement fréquente, peut être secondaire et due :
De nature très diverse, ils ont en commun :
On peut grouper ici :
Ils se caractérisent par :
Les principaux agents à action idiosyncrasique sont :
Souvent aucun agent n'est identifié mais la coexistence d'une maladie immunologique en fait suspecter fortement le mécanisme[3], de même que leur survenue chez les porteurs de certains grouped HLA[4].
Une anémie aplasique est décrite au cours de plusieurs maladies génétiques : anémie de Fanconi, dyskératose congénitale... Ces causes sont rares et seuls 5 % des anémie aplasiques de l'enfant ont un facteur génétique retrouvé[5].
la cause de l'anémie aplasique n'est parfois pas identifiée. Dans ces cas, 3 suppositions sont possibles :
Pour les anémies aplasiques dites « primitives » (dont on ne sait pas la cause exacte), un traitement possible est la greffe de moelle osseuse.
Le début est généralement insidieux et se marque par de la fatigue et de la pâleur (précession de l'anémie). Des infections (gingivites, angines, infections respiratoires, septicémie) et hémorragies (gingivorragies, épistaxis, hématémèses, purpura, hém. cérébrales) prennent une importance croissante et finissent par emporter le malade. Ce stade final constitue un syndrome appelé l'aleucémie de Frank.
La rate est assez souvent palpable sans être grande. On l'attribue généralement à un certain raccourcissement de la vie globulaire moyenne qui entraîne un surcroit de travail pour le SRE.
L'évolution est imprévisible mais la mortalité dépasse 50 %. Le pronostic serait moins sombre pour les cas à étiologie connue, où il est possible d'arrêter l'exposition à l'agent causal. On a voulu aussi distinguer des cas aigus, généralement mortels en moins d'un an, et des formes plus chroniques dont le taux de mortalité serait moins élevé.
La transformation en leucémie aiguë est possible.
L'hémogramme montre une anémie. Le caractère aplasique de cette dernière est démontrée par la réalisation d'un myélogramme montrant une moelle pauvre en cellule. Une biopsie médullaire peut être faite afin de mieux en cerner les caractéristiques.
La suppression d'une exposition aux radiations ionisantes ou à l'agent toxique incriminé paraît évidemment indispensable mais on doit se faire peu d'illusions quant à l'efficacité de cette mesure thérapeutique. On[Qui ?] a signalé quelques succès après ablation d'une tumeur du thymus.
Indispensables dans les cas graves, les transfusions sanguines devraient être espacées tant que possible. Les transfusions sanguines répétées, outre leur coût, comportent un certain nombre d'inconvénients d'ordre médical.
Aucune thérapeutique substitutive ne remédie de façon valable à la granulocytopénie, si ce n'est l'antibiothérapie :
Le seul traitement valable consiste en une transfusion de plaquettes. (Voir les principes thérapeutiques des thrombocytopénies).
En règle, l'érythropoïétine (ou équivalents) est inefficace[3]. L'eltrombopag, une thrombopoïétine, permet paradoxalement une régression partielle de l'anémie[6].
Il a été découvert que la testostérone, administrée à doses massives et de façon prolongée, permet d'obtenir dans un certain nombre de cas (50 %) d'anémie aplasique[7], une rémission hématologique que l'on peut parfois espérer définitive et qui portent sur les 3 lignées médullaires. Le mécanisme d'action de la testostérone reste obscur. Cette thérapeutique à dose massive entraîne inévitablement des effets virilisants majeurs chez l'enfant et la femme. Plus regrettable encore est l'arrêt de croissance provenant de la soudure prématurée des cartilages de conjugaison[7]. La réponse hématologique, dans les cas où elle survient, met plusieurs mois à se développer et s'annonce par une lente montée du taux des réticulocytes[8].
Le traitement immunosuppresseur peut être tenté si une origine immuno-allergique est suspectée. Le sérum anti-lymphocytaire a, ainsi, une certaine efficacité chez l'enfant[9]. En deuxième intention, l'alemtuzumab, anticorps monoclonal ciblant les lymphocytes, peut être employé[10].
La transplantation de moelle peut être proposé dans les cas réfractaires chez les sujets jeunes. Les résultats sont excellents chez ces derniers, moins bons chez l'adulte[3]. Du sang du cordon ombilical peut être utilisé chez l'enfant[11].
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