Abderazak el Para, de son vrai nom Amari Saïfi, également surnommé Abou Haydara, est né le à Guelma en Algérie d’une mère française et d’un père algérien . Il est un dirigeant du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Il est actuellement à la prison de Koléa, à Tipaza, depuis sa capture, selon des sources.

Faits en bref Surnom, Naissance ...
Amari Saïfi
Surnom Abderazak el Para
Naissance (56 ans)
Guelma
Origine Algérien
Allégeance Drapeau de l'Algérie Algérie (1987-1991)
GIA (1993-1998)
GSPC (1998-2004)
Grade Émir
Années de service 19872004
Conflits Guerre civile algérienne
Guerre du Sahel
Faits d'armes Combat de Teniet El-Abed
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Avant la clandestinité

Il est né le à Guelma en Algérie. Il a vécu à Bouhachana (daïra de Bouchegouf dans la wilaya de Guelma)[1].

En 1987, il s'engage dans les troupes aéroportées (d'où son surnom d'el Para) de Biskra de l'armée nationale populaire algérienne (ANP). Il rencontre à l'armée Hassan Hattab et Abdelaziz Abi dit Okacha El Para. Il est condamné en 1987 à trois mois de prison ferme pour infraction aux consignes générales de l’armée[1]. En 1991, il déserte de l'ANP en compagnie de plusieurs autres engagés et rejoint le maquis[1]. Il a déclaré avoir été chef des gardes du corps du ministre de la défense, Khaled Nezzar, entre 1990 et 1993[2].

Son action au GSPC

Il est donné pour avoir été « membre de la direction du GIA à l'époque de Zitouni » avant de rejoindre le GSPC de Hassan Hattab.

Abderrezak El Para s'est rallié en 1996 à Hattab, au moment où ce dernier « complotait » avec Abdelaziz Abi et d'autres contre l'« émir » du GIA Djamel Zitouni et préparait la dissidence de la « zone II » (Kabylie) qu'il dirigeait, et qui deviendra le noyau dur du futur GSPC. Il est connu qu'après l'assassinat de Zitouni (), Abderrezak a entamé, à la tête d'une demi-douzaine d'« Afghans », une tournée qui l'a menée dans les principaux maquis terroristes du GIA dans l'est du pays pour amener les katibas à rallier la dissidence qui prenait forme.

Les « zones V » (Batna) et VI (Jijel) le rejoindront dans leur majorité et proclameront leur « allégeance » à Hattab en 1998, tout autant que la « zone IX » (Sud) dirigée par Mokhtar Belmokhtar.

Le rôle d'Abderrezak El Para n'a jamais été précisé au sein du GSPC jusqu'à son départ de la « base principale » de l'organisation (Sidi Ali Bounab) vers la « zone V », à la fin de l'année 1999.

  • Le , il enlève le sénateur Mohamed Boudiar à Tébessa lors d'un faux barrage près de la frontière tunisienne. Le sénateur sera libéré 21 jours plus tard[3].
  • Le il fait une embuscade contre un convoi militaire près de Batna qui fait 43 morts chez les militaires[4].
  • Février-mars 2003 plusieurs groupes de touristes sont enlevés dans le sud de l'Algérie par le groupe de El Para[5].
  • Le , 17 otages sont libérés (10 Autrichiens, 6 Allemands et 1 Suédois)[6].
  • Entre juin et fin juillet, une touriste allemande meurt d'insolation et est enterrée dans le désert[5].
  • Le , 14 touristes (9 allemands, 4 Suisses et 1 Néerlandais) sont libérés contre une rançon de 4,6 millions d’euros d’après la télévision publique allemande ARD[6] ou de 5 millions d’euros selon El Para[2]. Le gouvernement allemand dément le versement d'une rançon[6].
  • Depuis la région de Kidal au Mali, el Para envoie des armes aux groupes du GSPC dans le nord de l'Algérie[7].
  • Le , il s'infiltre avec une colonne du GSPC au Tchad[8]. Les États-Unis qui suivent les déplacements de El Para par satellite préviennent le gouvernement tchadien.
  • Le , à la suite d'affrontements avec l'armée tchadienne, el Para se retrouve avec un groupe d'une dizaine d'hommes et est arrêté par des membres du Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (MDJT) dans le Tibesti[8],[9]. Le gouvernement algérien refuse de négocier avec le MDJT. Le MDJT négociera avec la Libye et l'Allemagne. Ceux-ci le gardent plusieurs mois puis le remettent à la Libye[8].

Procès

Le , la Libye extrade El Para vers l'Algérie[8].

El Para a toujours été jugé par contumace, malgré sa détention en Algérie, « car les procédures judiciaires engagées dans le cadre de cette affaire ont débuté avant qu’’El Para’ ne soit remis aux autorités algériennes et, donc, <alors qu'il était> considéré comme étant en fuite »[10].

Controverse

Une enquête de Salima Mellah et Jean-Baptiste Rivoire[4] laisse entendre qu'Abderazak el Para serait proche du département de renseignement et de sécurité (DRS, ex-Sécurité militaire) et que ses opérations avaient soit pour but de favoriser le soutien des États-Unis, soit pour but de discréditer le GSPC.

Références

Liens externes

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