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personnalité politique française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Alphonse Pierre de Cardevac, marquis d'Havrincourt, né le à Havrincourt (Pas-de-Calais) et décédé le dans la même ville est un aristocrate, innovateur en agriculture, et homme politique français.
Alphonse de Cardevac d'Havrincourt | |
Fonctions | |
---|---|
Sénateur français | |
– (4 ans, 10 mois et 21 jours) |
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Circonscription | Pas-de-Calais |
Successeur | Louis Florent-Lefebvre |
Député français | |
– (3 ans, 11 mois et 20 jours) |
|
Élection | 14 octobre 1877 |
Circonscription | 2e d'Arras |
Législature | IIe (Troisième République) |
Prédécesseur | Louis Florent-Lefebvre |
Successeur | Louis Florent-Lefebvre |
– (5 ans, 10 mois et 27 jours) |
|
Élection | 31 mai 1863 |
Circonscription | 6e du Nord |
Groupe politique | Majorité dynastique |
Prédécesseur | Henri Lemaire |
Successeur | Charles Boduin |
– (2 ans, 6 mois et 19 jours) |
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Élection | 13 mai 1849 |
Circonscription | Pas-de-Calais |
Groupe politique | Droite |
Prédécesseur | Célestin Denissel |
Successeur | Antoine Douay |
Président du Conseil général du Pas-de-Calais | |
– (2 ans) |
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Prédécesseur | Hippolyte Plichon |
Successeur | Louis-Joseph Martel |
Conseiller général du Pas-de-Calais | |
– (46 ans) |
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Circonscription | Canton de Bertincourt |
Successeur | Marquis Emery Henri de Cardevac d'Havrincourt |
Maires d'Havrincourt | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Havrincourt (Pas-de-Calais) |
Date de décès | (à 85 ans) |
Lieu de décès | Havrincourt (Pas-de-Calais) |
Nationalité | Français |
Parti politique | Majorité dynastique Droite |
Conjoint | Henriette-Emma de Rochechouart de Mortemart[1] |
Diplômé de | École polytechnique |
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Maires d'Havrincourt | |
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Alphonse Pierre de Cardevac d'Havrincourt nait le à Havrincourt, fils de Anaclet Henry Cardevac d'Havrincourt, propriétaire et maire d'Havrincourt, et de Marie Charlotte Aline Tascher[2].
Par sa mère il est un petit-fils de Pierre-Jean-Alexandre Tascher. Par son père il appartient à une ancienne famille noble de la province d'Artois connue depuis 1249 et anoblie en 1596 par le roi Philippe III d'Espagne moyennant le paiement d'une somme de 628 florins[3], à laquelle appartenait aussi Charles François Alexandre de Cardevac de Gouy, évêque d'Elne Perpignan de 1743 à 1783. Cette famille comptera également deux lieutenants généraux des armées du roi et un maréchal de camp en 1780[3]. La devise de la famille est « Mieux mourir que me ternir »[4].
Il effectue ses études à Paris et à Douai. Il entre à l'école Polytechnique en 1826 puis entre à l'école d'application de l'artillerie et du génie à Metz en 1828. Lieutenant au 1er régiment d'artillerie en 1830, il prend part à la campagne de Belgique en 1831 pour faire appliquer le traité de Londres (Traité des XVIII articles) sous les ordres du maréchal Étienne Maurice Gérard dans le cadre de la révolution belge[4].
En 1833, à la mort de son père, il quitte l'armée pour se consacrer à la gestion de ses domaines et à l'agriculture[5].
Il entreprend des études agricoles à l'école d'agriculture de Grignon et s'installe définitivement à Havrincourt. il se montre ouvert au progrès agricole, tout en déclarant souhaiter améliorer la situation de ses employés, dont il attend qu'ils se montrent intéressés à bien faire[4].
Ses domaines recouvrent, en 1834, 1 100 hectares. Il se spécialise dans la betterave, notamment sucrière, et dans l'élevage surtout ovin. Il cherche à améliorer la qualité de l'élevage par des croisements, se préoccupe de viser une gestion exemplaire : un comptable à plein temps est nommé pour la sucrerie et la ferme, les ouvriers (236 tenanciers viennent chaque soir recevoir les directives[4].
Alphonse de Cardevac adhère à la société d'agriculture du Pas-de-Calais, recherche la performance dans son exploitation : entre 1850 et 1868, il va recevoir 37 médailles aux concours agricoles. il est à l'origine de la création de l'école départementale d'agriculture[4].
En 1852, après son échec à l'élection législative dans la 1re circonscription du Pas-de-Calais, il revient à son exploitation, se passionne pour la culture de la betterave à sucre, fonde en 1857 une fabrique de sucre puis en 1886 d'importantes raffineries de sucre de betterave (Industrie sucrière- Betterave sucrière). Sa production est ainsi transformée sur place en tablettes de sucre blanc, livré directement aux consommateurs et affranchi de la pression du syndicat des raffineurs[4]. Les produits de ses usines reçoivent des récompenses aux Expositions de 1862 et 1868 (Expositions internationales)[5].
La renommée d'Alphonse de Cardevac se répand, les sociétés d'agriculture le recherchent comme membre (sociétés de Cambrai, Douai, Saint-Quentin), il devient membre des conseils d'administration de la société nationale des agriculteurs de France (Académie d'agriculture de France ?) et l'école de Grignon. Il multiplie les mémoires et articles sur le sujet[4].
Il est chambellan honoraire de l'empereur Napoléon III à partir de 1860, puis chambellan de l'impératrice et en 1862 chambellan[4] (sa mère est apparentée à l'impératrice Joséphine de Beauharnais, première épouse de Napoléon Ier). Cette fonction lui fait côtoyer à Compiègne nombre de souverains de l'époque et peut contribuer à expliquer ses décorations étrangères (voir ci-dessous Distinctions). Il représente Napoléon III en 1865 au couronnement de Léopold II (roi des Belges) et reçoit ultérieurement la croix de commandeur de l'ordre de Léopold.
Il meurt un an après la fin de son dernier mandat politique, celui de sénateur, le , à Havrincourt, à l'âge de 85 ans. À son décès, déclaré par son fils Aimery Henri de Cardevac, comte d'Havrincourt, propriétaire à Havrincourt, qui va hériter du titre, et par son gendre Jacques Charles Frédéric, marquis de Chabannes la Palice Curton (Famille de Chabannes), propriétaire à Lapalisse, Alphonse Pierre de Cardevac marquis d'Havrincourt, est dit agriculteur industriel et décédé en son château d'Havrincourt. Suit l'énumération de ses décorations et mandats politiques[6].
Politiquement Alphonse de Cardevac ne cache pas sa préférence pour l'ordre, et affiche tout au long de sa carrière des opinions conservatrices. Il va hésiter au moment de l'accession au pouvoir de Louis Napoléon Bonaparte : après le coup d'état du 2 décembre 1851, perpétré par le futur Napoléon III pour rester au pouvoir, il se prononce un temps pour la déchéance de celui-ci. Arrêté, il est libéré trois jours plus tard et sera ensuite un fervent soutien du Second Empire[4].
Alphonse de Cardevac assure d'abord le mandat de maire d'Havrincourt. Il est élu maire en 1837 jusqu'à son décès en 1892. Il montre la même modernité dans le développement de la commune que dans la gestion de son exploitation, la dote d'équipements collectifs (école, salle d'asile, mairie, bureau de poste), améliore la qualité des routes et chemins, au besoin en avançant les fonds sur sa fortune personnelle[4].
En tant que maire, il appuie la construction du chemin de fer Achiet-Bapaume-Cambrai et devient un des principaux actionnaires de la compagnie[4].
Il devient conseiller général du canton de Bertincourt en 1846 et président du conseil général du Pas-de-Calais de 1867 à 1869, nommé par Napoléon III
Alphonse de Cardevac d'Havrincourt se présente une première fois à la députation aux élections législatives de 1846 mais échoue à se faire élire, de même qu'aux élections de 1848.
Alphonse de Cardevac est député sous trois régimes politiques différents, avec à chaque fois des échecs aux élections entre ses différents mandats :
Alphonse de Cardevac d'Havrincourt est sénateur du Pas-de-Calais du au . Fidèle à ses convictions, élu à l'âge de 80 ans, il siège à droite dans le groupe bonapartiste qu'il suit lors de ses votes[5].
Bien qu'âgé, il participe à différents débats, en particulier ceux concernant les questions d'économie rurale. En 1890, il intervient pour défendre avec vigueur l'industrie sucrière et se prononce contre l'augmentation des droits sur les sucres[7]. Il se prononce encore contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement, contre la restriction de la liberté de la presse, contre la procédure du Sénat visant le général Boulanger, (il n'est pas opposé aux candidatures multiples)[5]
Il ne sollicite pas le renouvellement de son mandat de sénateur en 1891.
Il épouse à Neauphle le Vieux le 13 juillet 1835 Henriette de Rochechouart de Mortemart (21 décembre 1814 - Paris 8e, 19 avril 1919), morte à l'âge de 104 ans, fille de Casimir de Rochechouart, 11e duc de Mortemart, pair de France, lieutenant-général, ambassadeur de France, et de Virginie de Sainte Aldegonde. Elle est la petite-fille de Victurnien Jean Baptiste de Rochechouart, 10e duc de Mortemart et celle de Pierre François Balthazar de Sainte Aldegonde, qui furent l'un et l'autre député aux Etats-généraux de 1789. Dont quatre enfants :
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