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officier britannique, compagnon de la Libération De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Aloysius Odervole ou Odewole, né vers 1906-1907 à Ifé au Nigeria, fusillé le près de Dakar, est un sous-officier britannique, garde-frontière puis agent de renseignement pour les Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale.
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Policier, garde-frontière, agent de renseignement |
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Espionnage () |
Condamnation | |
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Chargé d'une mission de renseignement militaire par le gouvernement britannique, Aloysius Overdole s'infiltre dans la colonie française du Dahomey, actuel Bénin. Il y recueille notamment des renseignements sur les mouvements d'avions, en bénéficiant du soutien de la Résistance locale.
Arrêté, il est condamné à mort par le tribunal militaire du régime de Vichy, pour espionnage au profit des Alliés, et exécuté à Dakar avec deux camarades.
Il est fait compagnon de la Libération et chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume. Il est également cité à l'ordre de l'armée.
Aloysius Odervole, Oderwole ou Odewole naît vers 1906-1907 à Ifé, dans le sud-est du protectorat puis colonie britannique du Nigeria[1],[2].
De nationalité britannique, Aloysius Odervole se marie et devient le père de trois enfants[1]. Professionnellement, il est dans la police britannique, avec le grade de sergent. Il exerce la fonction de garde-frontière, en poste à Idofain, au Nigeria[1].
Il est envoyé en mission en octobre 1940 dans la colonie française du Dahomey, l'actuel Bénin, par les autorités britanniques[1]. Sa mission est double : il doit d'une part recueillir les renseignements sur les atterrissages d'avions allemands, et d'autre part enquêter sur le poste radio de Cotonou[1],[2].
À son arrivée au Dahomey (Bénin), Odervole est accueilli et pris en charge par deux résistants acquis à la France libre et qui viennent de créer un réseau en Afrique occidentale française, restée fidèle au régime de Vichy : Albert Idohou et Agoussi Wabi[1]. Wabi s'occupe de la partie logistique, en lui procurant les papiers d'identité français nécessaires à sa mission. Il l'héberge chez lui et lui fournit des vêtements traditionnels africains[3]. Albert Idohou, pour sa part, s'occupe de rassembler et de lui transmettre les renseignements nécessaires sur les activités de l'aviation allemande[4],[5]. Odervole devient un membre de leur réseau[6].
Aloysius Overdole bénéficie d'autres soutiens : Louis Hunkanrin l'accueille et l'héberge à son domicile à Porto-Novo[5] ; Amel Olahouin lui prête sa carte des impôts, et Vincent Padonou Kossoko l'accompagne à Cotonou[5].
Avant d'avoir pu terminer sa mission, Aloysius Odervole est arrêté dans un bar de Cotonou le , par des policiers français[1]. Idohou aussi est arrêté ensuite, ainsi que Wabi, et leur réseau est démantelé[4].
Les trois hommes sont traduits devant le tribunal militaire permanent de l'AOF, siégeant à Dakar[1]. Odervole est jugé pour espionnage ; ceux qui l'ont aidé comparaissent pour complicité d'espionnage[1]. L'acte d'accusation à son encontre est dressé le , et détaille les complicités dont il a bénéficié[5].
Aloysius Odervole est condamné à mort pour espionnage le par le tribunal militaire[1],[2]. Parmi ceux qui l'ont aidé, les résistants Idohou et Wabi sont eux aussi condamnés à mort, pour complicité d'espionnage[1],[7]. Si la plupart des Français libres condamnés à mort à cette époque ne sont pas exécutés, en revanche les Africains comme Odervole et ses camarades seront exécutés[8],[9].
Odervole est fusillé en même temps qu'Idohou et Wabi à Dakar, le , sur le champ de tir de Fann. Il est enterré à Dakar[1].
À titre posthume, Odervole est fait compagnon de la Libération, par décret du [1]. Il est également fait chevalier de la Légion d'honneur, et reçoit une citation à l'ordre de l'armée, comportant l'attribution de la croix de guerre 1939-1945 avec palme[1],[2].
Plusieurs ouvrages ont parlé de la condamnation et de l'exécution d'Aloysius Odervole et de ses deux camarades comme étant liée à l'opération de Dakar, mais il est désormais établi que c'est pour leur activité de résistance postérieure à cette opération qu'ils ont été condamnés[10]. Patrick Girard en parle comme de « héros bien oubliés »[10].
Il n'existe pas de portrait connu représentant Aloysius Odervole. L'ordre de la Libération a lancé un appel pour trouver sa photographie et celle de dix-huit autres compagnons « sans visage »[11],[12].
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