Allée de Brienne
allées de Toulouse, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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L'allée de Brienne (en occitan : alèa de Brienne) est une voie de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France.
La première partie de l'allée vue du pont de Brienne. | |
Situation | |
---|---|
Coordonnées | 43° 36′ 27″ nord, 1° 25′ 36″ est |
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Haute-Garonne |
Métropole | Toulouse Métropole |
Ville | Toulouse |
Secteur(s) | 1 - Centre |
Quartier(s) | Amidonniers |
Début | no 4 quai Saint-Pierre |
Fin | no 20 port de l'Embouchure |
Morphologie | |
Route | 2e partie : M 1 |
Type | Allée |
Longueur | 1 540 m |
Largeur | 24 m |
Transports | |
Bus | L163Ville 1445 (à proximité) |
Odonymie | |
Anciens noms | Allées du Canal-de-Brienne (1776-1907) |
Nom actuel | 1907 |
Nom occitan | Alèa de Brienne |
Histoire et patrimoine | |
Création | 1776 |
Lieux d'intérêt | Canal de Brienne Manufacture des tabacs |
Protection | Site patrimonial remarquable (1986) |
Notice | |
Archives | 315551190413 |
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L'allée de Brienne est une voie publique. Elle borde au nord le quartier des Amidonniers, dans le secteur 1 - Centre. Elle longe au sud sur toute longueur, de 1540 mètres, le canal de Brienne – comme l'allée de Barcelone, qui le longe au nord.
Elle correspond à une partie de l'ancienne route départementale 7[1], classée en 1813 entre Lectoure et Toulouse. En 1938, elle devient la route départementale 1 qui va de Séguenville à Toulouse, et de là à Revel. En 2017, la partie de la route sur le territoire de Toulouse Métropole lui est transférée et elle devient la route métropolitaine 1.
La chaussée compte une voie de circulation en sens unique, du port de l'Embouchure vers le quai Saint-Pierre. Entre le port de l'Embouchure et l'avenue Paul-Séjourné, elle est longée par une voie de circulation réservée aux transports en commun et une bande cyclable. Une contre-allée, continue jusqu'à la rue Edmond-de-Planet, est dévolue au stationnement automobile. Elle est considérée comme une zone 30 où la circulation est limitée à 30 km/h, et mise en double-sens cyclable.
Enfin, entre la rue de l'Abreuvoir-Saint-Pierre et le quai Saint-Pierre, la chaussée compte une seule voie de circulation en sens unique, toujours longée par une bande cyclable. Elle est par ailleurs définie comme une zone de rencontre et la circulation est limitée à 20 km/h.
L'allée de Brienne rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :
L'allée de Brienne est parcourue et desservie dans sa première partie, entre le quai Saint-Pierre et la rue de l'Abreuvoir-Saint-Pierre, par la navette Ville. Au carrefour de l'avenue Paul-Séjourné se trouvent les arrêts des lignes de bus 1445. Le reste de l'allée de Brienne, jusqu'au port de l'Embouchure, est parcouru et desservi par les lignes de Linéo L1 et de bus 63.
Plusieurs stations de vélos en libre-service VélôToulouse se trouvent sur l'allée de Brienne ou dans les rues voisines : les stations no 82 (1 avenue Paul-Séjourné), no 83 (2 avenue Paul-Séjourné), no 84 (19 ter allée de Brienne), no 85 (2 boulevard du Maréchal-Leclerc), no 86 (23 rue du Béarnais), no 106 (99 allée de Brienne) et no 119 (129 allée de Brienne).
L'allée de Brienne est nommée d'après Étienne-Charles Loménie de Brienne (1727-1794). Figure du prélat d'Ancien Régime, gagné par les idées des Lumières, il fut archevêque de Toulouse de 1762 à 1788 et vice-président des États de Languedoc. Il appuya l'achèvement des travaux engagés par son prédécesseur, Arthur Dillon : creusement du canal de Brienne entre 1765 et 1776, construction des quais le long de la Garonne (actuels quais de la Daurade, Lucien-Lombard et Saint-Pierre) entre 1766 et 1780[2]. Plusieurs voies de Toulouse ont par ailleurs porté le nom de Brienne : la rue Loménie-de-Brienne, rue perpendiculaire à l'allée de Brienne et nommée en 1866, le quai de Brienne, aménagé en 1780, qui a pris le nom de Lucien-Lombard en 1947, ou encore la place de Brienne (ou Loménie-de-Brienne), devenue Saint-Cyprien en 1931[3].
Lorsque le canal de Brienne fut aménagé, les allées qui le bordaient prirent naturellement le nom d'allées du Canal-de-Brienne qui devint, plus simplement allées de Brienne. En 1907, l'allée du côté nord prit le nom de Barcelone, en souvenir de la visite du maire de cette ville, Domènec Sanllehy i Alrich, le 4 juin 1907 – le pont des Amidonniers étant, dans le même temps, baptisé pont des Catalans[4] – et seule l'allée du côté sud conserva celui de Brienne[2].
Au milieu du XVIIIe siècle, les projets urbains se multiplient dans les villes européennes. Ces projets ont pour objectif de favoriser le commerce – par l'aménagement de nouvelles routes, de nouveaux canaux –, d'embellir la ville – par la construction de bâtiments prestigieux, dans le goût néo-classique –, et de l'assainir. En 1762, les États du Languedoc se préoccupent de l'état du Pont-Neuf et proposent de le consolider par la construction d'un quai entre le pont et le port de la Daurade – l'actuel quai de la Daurade. Le chantier, confié à Joseph-Marie de Saget, ingénieur de la sénéchaussée de Toulouse depuis 1752, commence en 1764. Rapidement, le projet prend une nouvelle ampleur et on décide de prolonger les quais jusqu'au Bazacle – les actuels quais Lucien-Lombard et Saint-Pierre –, de creuser un nouveau canal pour relier le canal du Midi au cœur de la ville, en amont de la chaussée du Bazacle – le canal de Brienne –, et d'aménager deux nouveaux ports – le port Saint-Pierre et le port de la Daurade.
Les travaux du canal de Brienne commencent donc en 1765, sous la direction de Joseph-Marie de Saget. Il est relié au canal du Midi et au port de l'Embouchure, à l'ouest, par l'écluse de l'Embouchure, et à la Garonne et au port Saint-Pierre, à l'est, par l'écluse Saint-Pierre. Joseph-Marie de Saget s'occupe également de la construction du quai Saint-Pierre et des maisons qui bordent le canal du côté du Bazacle pour abriter les services des fermes générales (actuel no 1) et de l'écluse Saint-Pierre (actuels no 3-5). Elles forment un ensemble monumental et homogène avec plusieurs maisons, le long du canal, habitées par divers particuliers, généralement des pariers des moulins du Bazacle (actuels no 7 à ). Le canal est finalement inauguré le 14 avril 1776[5].
En 1898, on construit des arènes en bois de 8 000 places (emplacement de l'actuel no 75), pour remplacer les arènes qui se trouvaient au quartier du Busca, rue Georges-Picot. On y donne aussi des courses de taureaux : 600 taureaux y auraient été tués entre 1898 et 1914. Elles accueillent également divers spectacles, comme les fêtes des Jeux floraux en 1898, des pièces de théâtre ou des opéras – Guillaume Tell en 1906, les Huguenots de Giacomo Meyerbeer en 1908. La dernière corrida, où officie le jeune torero madrilène Gabriel Hernández y García, « el Posadero », a lieu le 2 août 1914 et les arènes sont détruites après la Première Guerre mondiale, remplacées par des arènes en maçonnerie de brique, inaugurées en 1921, mais abandonnées rapidement à cause de la mauvaise construction et démolies en 1925[6].
Plusieurs rues sont tracées entre l'allée de Brienne et la rue des Amidonniers : la rue Saint-Bruno[7], la rue Sainte-Thérèse en 1878[8]. Progressivement, le quartier se peuple et, dans ce quartier qui reste industriel, plusieurs maisons bourgeoises sont élevées le long de l'allée de Brienne, profitant de la promenade qu'elle forme le long du canal de Brienne. Les propriétaires font ainsi appel à des architectes toulousains réputés, tels Marius Pujol (actuels no 57 et 127), Étienne Gogé et les frères Pierre et Antoine Thuriès (actuels no 111 et 121).
Dans le contexte des Trente Glorieuses, les municipalités de Louis Bazerque et de Raymond Badiou lancent de vastes programmes de modernisation de la ville qui se caractérisent particulièrement, dans l'architecture, par la construction d'immeubles de grande hauteur. Le long de l'allée de Brienne sont ainsi construits plusieurs immeubles dont le style moderne et la hauteur tranchent avec les maisons voisines, telles la résidence des Églantines en 1968 (actuel no 85 bis)[9] et la résidence Saint-Bruno (actuel no 77)[7].
C'est en juillet 1979 que la production cesse définitivement à la manufacture des tabacs, pour être déplacée dans la nouvelle usine construite dans la zone industrielle d'En Jacca, à Colomiers[10].
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