Alexandre Joseph Séraphin, comte d'Haubersart (Douai, - Douai, ), est un magistrat et homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles.
Alexandre d'Haubersart | |
Fonctions | |
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Député du Nord au Corps législatif | |
– (4 ans, 9 mois et 3 jours) |
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Élection | 5 vendémiaire an XII |
Membre du Sénat conservateur | |
– (1 an et 13 jours) |
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Membre de la Chambre des pairs | |
– (9 mois et 23 jours) - (†) (8 ans) |
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Successeur | Alexandre Florent Joseph d'Haubersart (à titre héréditaire) |
Biographie | |
Nom de naissance | Alexandre Joseph Séraphin d'Haubersart |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Douai Royaume de France |
Date de décès | (à 90 ans) |
Lieu de décès | Douai Royaume de France |
Nationalité | Française |
Diplômé de | Collège d'Anchin Université de Douai |
Profession | Magistrat |
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Liste des députés du Nord Liste des membres du Sénat conservateur |
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Biographie
Baptisé à Coutiches le , (fils de Louis-François d'Haubersart et d'Anne Florence née Favier), il est élève au collège d'Anchin, tenu alors par les jésuites. Ses succès sont si éclatants que ses maîtres veulent le faire entrer dans leur société, mais telle n'est pas sa vocation.
Il fait son droit à la faculté de Douai et entre, en 1754, au Parlement de Flandre, en qualité de substitut du procureur général. Il débute sous les auspices de monsieur de Calonne.
En 1763, Calonne, devenu intendant de Flandre, propose à son ancien substitut d’être son subdélégué pour les villes de Douai et d'Orchies. Alexandre d’Haubersart accepte et devient en même temps conseiller pensionnaire de la ville de Douai et directeur du mont-de-piété. C'est dans cette situation que le trouve la Révolution. Éloigné des affaires, il attend dans la retraite que les circonstances lui permettent de rentrer dans la vie publique.
En l'an VIII, lorsque le gouvernement consulaire, réformant l'organisation des tribunaux, institue les cours d'appel, il s'agit de donner un chef à celle créée à Douai, pour les départements du Nord et du Pas-de-Calais. Alexandre d’Haubersart est appelé à ce poste. Pendant treize ans, de 1800 à 1813, il est à la tête de la Cour d'appel de Douai qui devient, en 1811, Cour impériale.
Élu en 1805 député du Nord au Corps législatif (5 vendémiaire an XII, il est, deux ans après, nommé président de la commission de législation instituée dans cette assemblée, lors de la suppression du Tribunat. Il fait, au nom de la commission, plusieurs rapports sur le Code d’instruction criminelle et le Code pénal.
Alexandre d’Haubersart a été, depuis plusieurs années, désigné par le collège électoral du Nord, comme candidat au Sénat conservateur, lorsqu'en 1813 l'Empereur le présente, pour une place vacante, concurremment avec deux de ses collègues, le premier président de la Cour impériale de Gênes et le premier président de la Cour impériale d’Agen. Alexandre d'Haubersart est élu par le Sénat.
En 1814, Le roi Louis XVIII élève le comte d'Haubersart à la dignité de Pair de France et au grade d’officier de la Légion d'honneur (il était chevalier, depuis la création de l'ordre, le 25 prairial an XII).
Alexandre d'Haubersart reste en poste pendant neuf ans, jusqu'à sa mort à Douai le et il repose au Panthéon douaisien.
Il est créé chevalier de l'Empire le , baron le , baron avec majorat le , et comte le .
Titres
- Chevalier Dhaubersart et de l'Empire (à la suite du décret du 25 prairial an XII le nommant membre de la Légion d'honneur, lettres patentes du , (Paris)) ;
- Baron d'Haubersart et de l'Empire (décret du , lettres patentes du (Gand), institution de majorat, attaché au titre de baron, accordée par lettres patentes du , à Paris) ;
- Comte d'Haubersart et de l'Empire (lettres patentes du , Saint-Cloud).
- Pair de France[1] :
- Pair « à vie » par l'ordonnance du ,
- Confirmation de pairie à titre héréditaire par l'ordonnance du ;
- Titre de comte-pair héréditaire le , (lettres patentes du , sans institution de majorat de pairie).
Distinctions
- Légion d'honneur[2] :
- Légionnaire (25 prairial an XII), puis,
- Officier de la Légion d'honneur ().
Armoiries
Figure | Blasonnement |
Armes du chevalier Dhaubersart et de l'Empire
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Armes du baron d'Haubersart et de l'Empire
D'azur, au chevron d'or, accompagné en chef et deux étoiles du même et en pointe d'une balance d'argent ; franc-quartier des barons [premiers] présidents de notre cour d'appel.[3],[5]
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Armes du comte d'Haubersart et de l'Empire
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Armes du comte d'Haubersaert, pair de France,
D'azur au chevron d'or chargé de deux épées appointées de sable, accompagné en chef de deux étoiles d'argent, et en pointe d'une balance du même.[6],[7],[8],[1] |
Ascendance et postérité
Fils de Louis François d'Haubersart (1691-1752) et d'Anne Florence Favier (1704-1790, fille Philippe Marie Favier (1668-ca 1713), seigneur de La Croisette), Alexandre Joseph Séraphin d'Haubersart épousa Rosalie Ursule Claire Raison ( - Douai ✝ - Douai).
- Ensemble, ils eurent:
- Rosalie Caroline Florence ( - Douai ✝ - Douai) ;
- Philippe Auguste Marie ( - Douai ✝ ) ;
- Alexandre Florent Joseph ( - Douai ✝ - Paris), 2e comte d'Haubersart, pair de France, commandeur de la Légion d'honneur[9], marié, le , avec Brigitte Merlin (1782-1858), fille de Merlin de Douai et veuve de Dubois de Crancé (1773-1800, tué au passage du Rhin), dont :
- Louise Marie ( - Dunkerque ✝ - Paris), mariée, le à Paris, avec Victor Alexis Bérard (1792-1857), banquier, cousin de Louis Bérard, dont postérité ;
- Alexandre Auguste ( - Dunkerque ✝ - Paris), 3e comte d'Haubersart, député du Nord (arrondissement de Cambrai, pendant quatre législatures : 1835-1848), auditeur au conseil d'État (), maître des requêtes (), sans alliance, officier de la Légion d'honneur ;
- Clémence Hermance ( - Dunkerque ✝ - Paris), mariée avec Marie Louis François Constant Himbert de Flégny (1785-1849, fils de Louis-Alexandre Himbert de Flégny), baron de Flégny, auditeur au conseil d'État, intendant militaire, sous-préfet, chevalier de la Légion d'honneur ;
- Jean Edouard Henri ( - Douai ✝ - Ben Alcazar, près de Cordoue, Espagne), capitaine de dragons, chevalier de la Légion d'honneur[10] ;
- Catherine Ursule Joseph ( - Douai ✝ - Douai), mariée le à Douai, avec Antoine Philippe Joseph Dronsart (1768-1809), adjoint au maire de Douai (1795), garde général de l'administration forestière de Valenciennes (1800), directeur du mont-de-piété de Douai (1805), dont postérité ;
- Charles Louis ( - Douai ✝ ) ;
- Charles Louis Joseph ( - Douai ✝ - Douai, inhumé dans le « caveau d'Haubersart » du Panthéon douaisien), baron d'Haubersart, inspecteur des contributions directes du département de Vaucluse (département) (1808), conseiller général du Nord, marié, le à Lille, avec Marie Clémentine de Lespaul de Lespierre (1803-1893, fille de Clément Joseph de Lespaul (1770-1827), écuyer, seigneur de Lespierre, officier de gendarmerie), dont :
- Paul Alexandre Jean ( - Douai ✝ - Paris), baron d'Haubersart, secrétaire d'ambassade de « troisième classe » chevalier de l'ordre impérial de la Légion d'honneur (décret de Napoléon III, Les Tuileries, ), chevalier des ordres de Pie IX et de François Ier, commandeur de l'ordre de Saint-Sylvestre, marié le avec Laurence Quecq d'Henripret (1840-1915, fille de Lucien Quecq d'Henripret (1799-1887), Juge au Tribunal de première instance de Cambrai), dont
- Marthe Marie ( - Cambrai ✝ - Viroflay), mariée, le à Douai, avec Raoul, 3e baron des Rotours (1860-1900), député du Nord (Douai, 1897-1900), dont postérité ;
- Maurice Joseph ( - Cambrai ✝ ) ;
- Marie Charlotte Catherine ( - Aubencheul-au-Bac ✝ - Lille), mariée le avec Amédée Louis de Beugny d'Hagerue (1818-1910), écuyer (d'où 2 fils décédés sans postérité).
- Paul Alexandre Jean ( - Douai ✝ - Paris), baron d'Haubersart, secrétaire d'ambassade de « troisième classe » chevalier de l'ordre impérial de la Légion d'honneur (décret de Napoléon III, Les Tuileries, ), chevalier des ordres de Pie IX et de François Ier, commandeur de l'ordre de Saint-Sylvestre, marié le avec Laurence Quecq d'Henripret (1840-1915, fille de Lucien Quecq d'Henripret (1799-1887), Juge au Tribunal de première instance de Cambrai), dont
Annexes
Voir aussi
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