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agent canadien du Special Operations Executive De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Alcide Beauregard ([1] - ) fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent canadien du Special Operations Executive envoyé en France en . Arrêté par les Allemands le , il fut l'une des victimes du massacre du 20 août au fort de Côte-Lorette, à Saint-Genis-Laval[2].
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Alcide Beauregard est Québécois, originaire de l’Estrie. Il s'engage au Régiment de Maisonneuve et passe ensuite dans la Royal Canadian Corps of Signals : c'est donc un radio capable et, à un moment où le manque de radios francophones se fait particulièrement sentir, au milieu de l'année 1943, le SOE fait appel à ses services et le met aussitôt à l'entraînement. Il se foule une cheville à Ringway (à l'école de parachute ...) et c'est en Lysander qu'il arrive en France, près d’Azay-sur-Cher, dans la nuit du 8 au , avec l'appareil qui ramène à Londres Henri Déricourt et sa femme. Alcide Beauregard est avec Jules Lesage (Cosmo-LACKEY) qui doit monter un réseau en vallée de Saône en liaison avec, et sous l’autorité d’Albert Browne-Bartroli, chef éponyme du réseau Tiburce-DITCHER qui s'étend du centre de la Saône-et-Loire jusqu’à l’est de l’Ain. Mais Lesage, qui a déjà opéré dans la région du temps du réseau Alain-SPRUCE, n’a pas laissé bon souvenir, ne réussit pas à mettre quoi que ce soit sur pied et se retire, tout simplement dans la campagne… Beauregard se met donc directement à la disposition de « Tiburce » et a vite beaucoup de travail qu’il accomplit avec efficacité mais, bizarrement, en émettant toujours du même endroit, une maison du 8e arrondissement de Lyon. Ce qui doit arriver dans de telles conditions arrive : il est localisé par les services allemands et, le , il est arrêté, avec le fils de ses hôtes, le jeune Louis Cézard, avec l’aide duquel il réussit encore à détruire son poste et ses codes. Louis Cézard sera fusillé le , à Saint-Didier-de-Formans, dans l’Ain. Emmené dans les bureaux de la Gestapo, brutalement interrogé, Beauregard ne dit rien. Il est enfermé à la prison Montluc… Il n’en sortira que le matin du quand Allemands et miliciens en extraient environ 120 détenus, les enfournent dans deux autocars et les amènent au fort de la Côte Lorette, à Saint-Genis-Laval, où ils les entassent dans la maison inoccupée du gardien.
Bientôt la fusillade commence. Elle dure près de trois quarts d'heure… Puis tout saute : les Allemands ont placé des explosifs aux quatre coins de la maison ! Trois hommes bondissent, sortant par l'une des fenêtres ; deux sont abattus, le troisième parvient à s'échapper (il ne sera retrouvé qu'après la libération de Lyon et fera, le , le récit de ce qu’il a vécu). Le maire de Saint-Genis-Laval a tenté d’intervenir, avec le chef de la brigade de gendarmerie. Les Allemands les ont repoussés. Vers 16 heures, tout est fini… Des funérailles solennelles sont organisées le . Elles ont lieu (les Allemands sont encore là) en présence de toute la population saint-genoise, et sont présidées par le maire, par le cardinal Gerlier et par le préfet du Rhône.
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