Albert Lemasson naît le à Saint-Mars-du-Désert en Loire-Atlantique[2]. Il est exempté du service militaire en 1913, puis versé au Service auxiliaire de à . Période pendant laquelle il passe quelque temps dans la région de Salonique et dont il ramène quelques dessins. Démobilisé le , il revient chez lui à Saint-Mars-du-Désert.
De formation classique, entré à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris en 1919, rejoint par son frère Paul Lemasson (1897-1971) en 1920. Il y fréquente d’abord l’atelier du peintre Fernand Cormon (1845-1924) à partir de 1920, ensuite pendant une dizaine d’années l’atelier de fresque de Paul Baudoüin (1844-1931), élève de Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898[3]). Il s’adonne durant vingt-cinq ans principalement à la décoration des églises: fresques à mortier frais. Tout en exécutant ses fresques, il continue à peindre à l’huile, à l’aquarelle et à dessiner toujours d’après motif.
Le , il épouse Marie-Louise Lebon-Desmottes (1902-1991), élève de l’atelier de Maurice Denis (1870-1943), aquarelliste et relieuse d'art. Ils n’auront pas d’enfant. Ils habitent no11rue du Commandeur à Paris (XIVesiècle), puis plus tard à Bordeaux, où après plusieurs séjours rue St Rémi (famille Noailles), ils s’installent définitivement dans le quartier du Grand Parc après 1978. À partir des années 1930, ils viennent assez régulièrement passer l’été chez leurs cousins Noailles à Bernos et à Mazères en Gironde. Ils voyagent en France (Aisne, Bretagne, île de Ré, Côte d’Azur, Pyrénées, Cap Ferret, Agenais, Montauban, Montpellier et Cévennes, Provence, Alpilles, Cantal, Puy de Dôme…) et à l’étranger (Espagne, Baléares, Italie[4]), Grèce... L’œuvre d’Albert en témoigne.
1925: décoration avec son frère Paul de la coupole de l’église Saint-Martin du Cellier (Loire-Atlantique) avec une fresque représentant Saint-Martin. Décoration de la chapelle du Château de Clermont commune du Cellier, également avec son frère Paul.
1927 à 1930: décoration de l’intérieur de l’église de La Haie-Fouassière (Loire-Atlantique) avec son frère Paul: «Chemin de Croix», «Adoration des Mages», «Monument aux Morts de la Guerre 1914-1918».
1933 à 1935: décoration avec son frère Paul de l’église de La Roche-Blanche de 14 tableaux représentant un «Chemin de Croix», 80x80, d’un «Saint-Michel terrassant le Dragon» (plus grand que nature), ainsi que d’une «Vie de la Vierge» en 4 tableaux (grandeur nature).
1941: première commande officielle. L’État lui confie la décoration de l’intérieur de l’église Sainte-Lucie des Moulineaux à Issy-les-Moulineaux: «Vie de Sainte Lucie» à laquelle s’ajoute un «Chemin de croix» en 1944.
1942: décoration du chœur de l’église Saint-Médard de Saint-Mars-du-Désert (Loire-Atlantique) avec son frère Paul: sur la partie droite de ce triptyque monumental figure «La Passion du Christ», tandis que sur la partie gauche est représenté le «Sacrifice de la Messe», ainsi que «La Fuite en Égypte».
1943: décoration de la crypte de l’église de Drancy: «Litanies de la Vierge».
1944 à 1946: fresques de l'église de La Planche (Loire-Atlantique); chœurs des églises de Couffé[6] et Thouaré (Loire-Atlantique), fresque de 6 m x 3,5 m , relatant le passage de Notre-Dame-de-Boulogne[7].. avec son frère Paul.
1947: décoration de l’église de Pavillons-sous-Bois (Seine-Saint-Denis): «Hommage à Notre-Dame de Lourdes».
1948: décoration de l’église de Féricy (Seine-et-Marne) près Fontainebleau: «Chemin de Croix» en 14 tableaux.
Chevalet
Tout en honorant ses commandes de fresques, Albert Lemasson peignait des tableaux de chevalet en tous genres: portraits, nus, natures mortes, scènes d’intérieur, paysages au cours des nombreux voyages qu’il fit, accompagné de sa femme, en France, Italie, Espagne… paysages qu’il traite à l’huile, à l’aquarelle quand ce n’est pas à l’encre de Chine, à la sanguine, à la sépia ou à la mine de plomb.
de 1931 à 1934: Nantes «Galerie Mignon-Massart».
de 1936 à 1938: Paris «Galerie Carmine», rue de Seine: 23 dessins originaux reproduisant le «Chapelet des églises fortifiées de Thiérache», encre et lithographies[8].
1948: Bordeaux à «l’Ami des Lettres», exposition inaugurée par M. Chaban-Delmas maire de la ville.
1950: Paris, boulevard Saint-Germain, «Galerie Pelletan-Helleu», il expose sépias et encres de Chine rapportées de Rome: «La Place du Peuple», «la Villa Médicis», «l’Arc de Constantin»…
1950: centre culturel de Rome: «Forum», «Arc de Titus», «Temple de Saturne», «Chapelle près Saint-Grégoire», «La Sapience», «Château Saint-Ange», Voie Appienne» dont il fit une suite de sept lithographies.
de 1951 à 1952: Paris à la «Société Nationale des Beaux-Arts» dont il est sociétaire et à Bordeaux à «l’Estampe Moderne»: encres et aquarelles originales, inspirées par les rues et les vieux monuments de Bordeaux, le port…
1952: Paris «Galerie Pelletan-Helleu»: «Encres et aquarelles», «Plateaux de Castille» (Espagne).
1956: Paris «Galerie Pelletan-Helleu».
1978: Paris "Galerie Dany-Thibaud".
1978: Bordeaux "Galerie L'Ami des Lettres".
1979: Bordeaux (inauguration par le maire de Bordeaux Jacques Chaban-Delmas).
1980: Paris "Galerie Dany-Thibaud".
1982: Bordeaux "Galerie L'Ami des Lettres".
6 au : Hommage à Albert Lemasson à la Galerie «L’ami des Lettres» à Bordeaux, sous le haut patronage de Jacques Chaban-Delmas député-maire de Bordeaux.
à partir du : Albert Lemasson «Rétrospectives» (1892-1982), «Galerie France» à Bordeaux, sous le haut patronage deJacques Chaban-Delmas Président de l’Assemblée Nationale, maire de Bordeaux.
1951: Aquarelle: Monte Mario (Italie).
1952: Aquarelle: l’Embouchure de la Rance.
1952: Encre: Saint-Malo vu de Dinard.
1952: Huile: Assise (Vallée du Teschio).
1953: Huile: Vue d’Assise (20 P.).
1954: Aquarelle: Rome, le Forum Boarium.
1955: Aquarelle: le Port de Bordeaux.
1956: Aquarelle: Espagne, Grenade, « l’Albaicin».
1957: Aquarelle: Espagne, Valence, «la Bourse de la Soie».
Andréann Cannel, ancienne élève de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, Albert Lemasson artiste-peintre, Collection la vie et l’œuvre (n°5), Editions Dany Thibaud, 52 rue Labrouste, 75015 Paris, , 61p.