Alava
province espagnole de la Communauté autonome basque De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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L'Alava (officiellement Araba/Álava[1]), dans le nord de l'Espagne, est l'une des trois provinces de la communauté autonome du Pays basque et l'une des sept provinces historiques du Pays basque, héritière de l'ancienne seigneurie de Biscaye.
Alava (eu) Araba (es) Álava | |
Héraldique |
Drapeau |
Administration | |
---|---|
Pays | Espagne |
Communauté autonome | Pays basque |
Capitale | Vitoria-Gasteiz |
ISO 3166-2:ES | ES-VI |
Indicatif téléphonique | 845, 945 |
Démographie | |
Population | 326 574 hab. (2017) |
Densité | 108 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 50′ 00″ nord, 2° 45′ 00″ ouest |
Superficie | 303 700 ha = 3 037 km2 |
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Sa capitale, Vitoria-Gasteiz, est aussi le siège des principales institutions de la communauté autonome du Pays basque[2].
La province de l'Alava est située dans le sud du Pays basque. Sa capitale est Vitoria-Gasteiz.
D'une superficie de 2 963 km2, elle est bordée au nord par la province de Biscaye, au nord-est par le Guipuscoa, à l'est par la Navarre, au sud par La Rioja et à l'ouest par la province de Burgos.
Sur le territoire d'Alava se trouve une enclave qui appartient à la province de Burgos (communauté autonome de Castille-et-Leon), le comté de Treviño (en espagnol Condado de Treviño), sujet à controverse.
Les dénominations officielles dans les deux langues sont : Arabako Probintzia. Arabako Lurralde Historikoa / Provincia de Álava. Territorio histórico de Álava.
L'Èbre, vaste artère de circulation orientée grosso modo vers le sud-est, atteint l'Alava près de San Martín de Don quand elle marque une première fois la limite de la province avec celle de la Castille-et-León, plus de 10 km en amont de Miranda de Ebro[3].
Sauf de courtes échappées dans l'une ou l'autre provinces, elle marque cette frontière jusqu'à Lacorzanilla, où elle reçoit le Zadorra, son premier gros affluent de rive gauche[4] et un cours d'eau majeur pour l'Alava (voir ci-dessous).
Entre Lacorzanilla[4] et Logroño, l'Èbre marque la limite de l'Alava avec la communauté autonome de la Rioja. C'est la zone des « Coquilles de Haro » (es), un canal naturel creusé dans le calcaire par la rivière.
Elle quitte ensuite le Pays basque, remplacé par la Navarre[5].
Son trajet en bord de territoire s'est imprimé sur le physique du sud de l'Alava avec la vallée de l'Èbre (es) (aussi appelée dépression de l'Èbre), .
Une large part de la province fait partie du bassin hydrographique du Zadorra, affluent de rive droite (côté nord) de l'Èbre. Le Zadorra coule d'abord en direction sud-ouest / nord-ouest jusqu'au réservoir d'Ullíbarri-Gamboa (es), puis en direction nord-est / sud-ouest. Il a de nombreux affluents, dont l'Ayuda (es).
Voir la Liste des articles sur le système hydrologique de l'Èbre.
Longtemps indépendante, l'Alava est rattachée en 1200 au royaume de Castille, sous réserve du maintien de ses privilèges et lois locales, les fors (fueros en espagnol).
En 1463, à l'issue de la guerre civile de Navarre, la partie sud de l'Alava actuel autour de Laguardia est rattachée à la Castille. La Division territoriale de l'Espagne de 1822 (en), qui divise l'Espagne en province conduit à la création de l'Alava. En 1833, la partie ouest comprenant Miranda de Ebro est rattachée à Burgos.
La province d'Alava est subdivisée en sept cuadrillas ou kuadrila, comme les deux autres provinces de la Communauté autonome basque. Ces subdivisions correspondent aux comarques de la plupart des provinces espagnoles :
L'Alava compte 51 communes (municipios en espagnol).
Comme dans les deux autres provinces de la communauté autonome basque, le basque est coofficiel dans la province avec l'espagnol. L'Alava est la moins bascophone des sept provinces historiques du Pays basque.
La toponymie démontre une présence plus que millénaire du basque dans cette province. Le territoire d'Alava subit une débasquisation très lente, qui débuta au XIIIe siècle au sud de la Rioja alavaise, mais qui toucha seulement les environs de Vitoria-Gasteiz entre la fin du XVIIIe et du XIXe siècle, du sud vers le nord, au profit de la langue castillane. Les défaites des Basques durant la Première Guerre carliste (1833-1840) ne favorisèrent pas la cause de l'euskara.
La carte de Louis Lucien Bonaparte établie au XIXe siècle montre que la majeure partie de la province n'est plus bascophone. Seul le nord (à la frontière avec la Biscaye, du côté d'Aramaio et de Legutio) reste bascophone et rattaché linguistiquement à la zone dialectale du basque occidental ou biscayen. Il s'agit de la seule zone d'Alava où la transmission linguistique n'a pas été interrompue.
Une variété dialectale propre à l'Alava a probablement existé mais s'est éteinte depuis longtemps.
Un processus de rebasquisation est en cours depuis la fin du XXe siècle : de nos jours, le basque parlé en Alava est essentiellement la forme batua, enseignée dans les écoles et diffusée dans les médias. La progression de la compréhension du basque chez les moins de 25 ans est fulgurante, puisque tous les cours sont bilingues, mais l'usage courant reste, malgré les nombreux efforts des gouvernements successifs, essentiellement en espagnol.
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