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chimiste et universitaire français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Alain Hubert Jean Fuchs[1], né le à Lausanne, est un docteur ès sciences et professeur de chimie franco-suisse, spécialiste en simulations moléculaires. Il a été président du CNRS de 2010 à 2017. Il préside l'Université PSL entre 2017 et 2024.
Président Université Paris sciences et lettres | |
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Président directeur général du CNRS | |
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Né à Lausanne, Alain Fuchs passe une partie de son enfance et de son adolescence en Afrique, au gré des missions de son père informaticien, successivement au Zaïre, en Côte d'Ivoire et en Afrique du Sud, où il pratique le rugby. De retour à Lausanne à 17 ans, il intègre l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et obtient le diplôme d'ingénieur chimiste en 1975. Il rejoint ensuite l'université Paris-Sud 11, actuelle université Paris-Saclay, en doctorat d'État dans le laboratoire d’Henri Szwarc, où il pratique la physico-chimie et la thermodynamique par des approches expérimentales et spectroscopiques. Il soutient sa thèse d'État[2], Cristaux vitreux et transition vitreuse, en 1983[3]. Puis il effectue un séjour post-doctoral à Édimbourg[4] (1984–1985) avec le professeur Stuart Pawley, où il se forme à la dynamique moléculaire[5].
Alain Fuchs entre au CNRS en 1985 en tant que chargé de recherche, puis sera promu directeur de recherche en 1991. Il devient en 1995 professeur de chimie à l'université Paris-Sud, actuelle université Paris-Saclay[6]. De 2000 à 2005, il fonde le Laboratoire de Chimie-Physique[7] (UMR 8000) à la faculté des sciences d'Orsay et prend sa direction. Il est président de l'agrégation externe de chimie de 1998 à 2001 et président de la section 13 du Comité national de la recherche scientifique de 2004 à 2008. Il enseigne la thermodynamique, la thermodynamique statistique, les forces et surfaces intermoléculaires, les techniques de simulation moléculaire, l'histoire de la chimie et la chimie physique. En 2006, il devient le directeur de Chimie ParisTech[2].
Il est nommé le président-directeur général du CNRS en succession de Catherine Bréchignac et d'Arnold Migus qui occupaient respectivement les deux postes distincts (président du CNRS et directeur général)[8],[6],[9]. Il y supervise une réorganisation de l'établissement en dix instituts nationaux thématiques et trois pôles interdisciplinaires, et promeut l'insertion du CNRS dans les alliances nationales thématiques[8]. Son mandat venant à échéance le , il est d'abord chargé, par arrêté de la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche[10], d'exercer l'intérim avant d'être finalement renouvelé dans ses fonctions le mois suivant[11]. Cette reconduction est qualifiée par Sylvestre Huet d'« occasion de débat perdue »[12].
Alain Fuchs quitte la présidence du CNRS le pour prendre la présidence de Paris Sciences & Lettres[13] (établissement universitaire français composée de 9 établissements membres et 10 associés), où il entend accélérer le processus d'intégration en passant du statut de COMUE au statut de grand établissement et faire de PSL l'une des 20 premières universités mondiales entièrement sélectives[14]. Lors de son départ du CNRS, il dénonce « la chute vertigineuse du budget de l’ANR, doublée d’une politique d’appels à projets contestable », et alerte sur la nécessité de convaincre la puissance publique de l’importance cruciale de la recherche scientifique pour l'avenir[15].
Il démissionne de la présidence de PSL le 26 juin 2024[16].
En 2015, Alain Fuchs admet une « complicité collective » dans le système d'évaluation des publications scientifiques dont le modèle de production, selon lui, atteint ses limites. Il préconise un système de régulation par « des mesures prises collectivement » au niveau global c'est-à-dire mondial et « une évolution forte du mode de publication ». Néanmoins, il encourage un pouvoir de sanction qui doit être national selon l'avis du président(e) du CNRS qui se base sur l’avis de la commission dont la priorité est de « protéger la réputation des agents »[17],[18].
En 2018, dans le cadre de l'affaire d'Olivier Voinnet, l'article du Monde dont le contenu est basé sur une lettre anonyme, pointe des incohérences dans la commission d'enquête concernant d'éventuelles manipulations d'images des publications de Catherine Jessus[19]. En , en guise de réponse, il co-signe une lettre ouverte « Éthique Scientifique, Éthique Journalistique », parmi 500 signataires dénonçant entre autres « des dénonciations, certes maquillées par la modernité d'un site participatif (Pubpeer) » et une « chasse au sorcières » tout en prônant une entreprise « transparente »[20].
En , il cosigne une tribune qui incite à respecter la présomption d’innocence des chercheurs mis en cause et préconise la nécessité de faire des enquêtes sur plusieurs années, comme étant une condition nécessaire au bon déroulement de la « recherche de la vérité » compte tenu de la complexité des affaires liées à l'intégrité scientifique[21].
En , il a signé l'appel de directeurs d'instituts de recherche français à voter contre Marine Le Pen lors de l'élection présidentielle[22].
Les activités de recherche d'Alain Fuchs portent sur la théorie, la modélisation et la simulation numérique des fluides confinés[2] dans divers types de matériaux poreux. Ses principales publications récentes incluent : Forced intrusion of water and aqueous solutions in microporous materials: from fundamental thermodynamics to energy storage devices dans la Chem. Soc. Rev.[23] et Interplay between defects, disorder and flexibility in metal-organic frameworks dans Nature Chemistry[24].
Alain Fuchs est membre de l'Academia Europaea[25] et il a été membre du bureau éditorial de la revue Physical Chemistry Chemical Physics[26].
Alain Fuchs est co-auteur de deux ouvrages :
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