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homme politique Marocain De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Moulay Ahmed al-Hiba (ou plus simplement el Hiba), est né vers 1876 et mort en 1919 à Kerdous dans l'Anti-Atlas. Il est pendant un temps le chef de file de la résistance armée contre la puissance coloniale française et espagnole dans le Sahara espagnol et le Sud marocain ainsi que prétendant au sultanat du Maroc[1].
Prétendant au trône |
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Naissance |
ou |
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Décès |
ou |
Nom dans la langue maternelle |
أحمد الهيبة |
Activité | |
Père |
Issu de la famille des Ahl Taleb al-Mukhtar, Moulay Ahmed al-Hiba est le fils de Ma el Aïnin, un chef religieux Maure, né dans la Mauritanie[réf. nécessaire] actuelle puis installé dans la région de Smara, qui entraîna un soulèvement armé contre les Français dans la première décennie du XXe siècle. En 1912, Moulay Abd el Hafid signe le traité de Fès rédigé par le gouvernement Français : le protectorat français s'installe et prend un contrôle virtuel sur le pays. El Hiba considère que cela a de facto fait perdre son trône au sultan du Maroc, et se proclame Amir Al Moujahidin (émir des moudjahids), puis sultan à Tiznit.
Après un soulèvement dans le Sud du Maroc, El Hiba est reconnu en tant que sultan par les tribus de la région de Tiznit, Tafraout, Taroudant, de l'Anti-Atlas occidental, des régions de Drâa et de Dades, les Chtouka, les Ida ou Tanan, les Mesguina, et les Haouara[2]. Il gagne un allié puissant en Si Madani, chef de la famille Glaoui qui a ensuite été en la faveur du véritable sultan. Avec son armée partisane composée de nomades Maures (Tekna, Ouled Dlim, Rgueybat) et berbères du Souss et de l'Anti-Atlas [3],[4], il entre à Marrakech le et s'y fait proclamer sultan[5].
Une bataille décisive contre les Français a lieu à Sidi Bou Othmane, près de Marrakech, le . Les forces d'al-Hiba sont vaincues par les spahis et les tirailleurs sénégalais commandés par le Colonel Charles Mangin, entraînant la perte d'environ 2 000 guerriers tribaux.
En , il est chassé de Taroudant, où il s'était réfugié après sa fuite de Marrakech, par des troupes menées par Thami El Glaoui, Taïeb el Goundafi et Haïda Ou Mouis.
Il erre alors de refuge en refuge (Assersif, Adouz, Timguer, Tammacht) avant de s'arrêter à Kerdous (Anti-Atlas) en 1915 où un notable du pays, Addi Ou Ahmed, lui offre le refuge de sa maison[6]. La même année, en janvier, il reçoit une délégation allemande venue le courtiser et lui offrir de l'or dans sa lutte anti-française. Cet événement se produit aussi pour d'autres leaders, tel que Shérif Muhammad al-Hijami, Mohammed Al-Mamoune (cousin d'al-Hibba), Moha Ou Hammou Zayani et bien d'autres[7].
Fin 1916, le « Capitaine Chleuh », Léopold Justinard, est envoyé à Tiznit pour surveiller de près ce sultan de Kerdous qu'une mission allemande (menée par Edgar Proebster) tente de ravitailler en armes[8].
El Hiba n'abandonne pas la lutte et continue à harceler les Français dans son propre domaine. En 1917, il échappe par miracle au bombardement aérien de Kerdous (Anti-Atlas). Il meurt de causes naturelles le à Kerdous, où se trouve son tombeau. Son frère Merebbi Rebbu lui succède.
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