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ville de Côte d'Ivoire De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Agboville aussi appelée Agnéby, chef-lieu de la sous-préfecture et du département de l'Agnéby, ainsi que de la région de l'Agnéby-Tiassa; est une ville située dans le Sud-Est de la Côte d'Ivoire[1]. Elle compte 135 082 habitants en 2021[2] et est à 79 Km d'Abidjan[3]. On y retrouve majoritairement des Abé, Krobou et Attiés, qui font partie du grand groupe Akan. Le maire actuel de la ville d'Agboville est N’cho Acho Albert[4],[5],[6],[7].
Agboville | |||
Administration | |||
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Pays | Côte d'Ivoire | ||
District | District des Lagunes | ||
Région | Agnéby-Tiassa | ||
Démographie | |||
Gentilé | Agbovillien(ne) ou agbovillois (oise) | ||
Population | 135 082 hab. (2021) | ||
Densité | 11 257 hab./km2 | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 5° 55′ 41″ nord, 4° 13′ 01″ ouest | ||
Superficie | 1 200 ha = 12,000 km2 | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Côte d'Ivoire
Géolocalisation sur la carte : Côte d'Ivoire
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Agboville est située à 79 km de route bitumée au nord de la capitale économique du pays, Abidjan[3].
Les ressources naturelles sont le bois, les cultures vivrières, le cacao, le café, l'or[8]. Elle accueille des multinationales surtout grâce à la présence du chemin de fer Abidjan-Niger[3]. Ses habitants sont en majorité de l'ethnie Abé et Krobou (un sous-groupe des Abés) et Attiés, qui font partie du grand groupe Akan, appartenant au groupe ashanti (présent au Ghana)[3]. L'abé est une variante du groupe linguistique Kwa. En dehors de ces peuples, les populations allogènes sont nombreux, faisant de la ville, une cité cosmopolite[3]. En effet, Agboville est un Connecteur Économique Local à vocation agricole où prédomine le binôme café-cacao[9]. C'est également une zone de production de la banane douce, qui est traversée par le chemin de fer Abidjan-Niger et l'autoroute du Nord sur près de 100 Km[9].
Les secteurs d'activités priorisés par les populations et le politique dans la région sont entre autres l'agriculture, l'agro-industrie, les ressources animales, l'industrie du bois et le tourisme[9].
Les Abés, originaires du Ghana, sont les descendants des Agoua que les Agnis Brafe N’Denié et Moronou auraient trouvé sur le chemin pendant leur exode vers la Côte d’Ivoire, entre le XVIIe et le XVIIIe siècle.
D'autres sources[Lesquelles ?] parlent d'un trajet du Bénin vers le Ghana puis la Côte d'Ivoire : « Le roi Behanzin envoya les Abès à la recherche de l'ivoire ; ceux-ci furent alors arrivés au Ghana pour la mission. Ils continuèrent enfin leur exode en Ivoire-de-Côte pour s'y installer définitivement. »[10] L'onomastique des Abés, leur langue et leur culture sont proches de celles de leurs cousins Ashantis, Akans du Bénin et Togolais voisins[11].
Le premier ancêtre des Abés serait Kery-Kery. Après le règne de Kery-Kery, son fils Attobra lui succéda. Celui-ci fut, à son tour, remplacé par son fils Kouassan dont les successeurs furent Kery-Kery, Abobia et Akossou[10].
C’est pendant le règne d'Akossou que les Abés, menacés par leurs voisins, les Konogos et les Ashantis, décident de quitter le Ghana pour des terres paisibles. Leur exode fut conduit, probablement vers le XVIIIe siècle, par Patchibo, fils d’Akossou et de Nana Yah Abobia. Les Abés franchissent la Tanoé, puis le Comoé et s’arrêtèrent entre Adzopé et Agboville, où Patchibo créa le village Douda, appelé, aujourd’hui, Grand-Morié.
Poursuivant son chemin, Patchibo alla installer son peuple à une quinzaine de kilomètres de l’Agnéby pour créer le village Allahin, connu, aujourd’hui, sous le nom de Loviguié.
À partir de Douda et Allahin, les Abés repoussèrent les Attiés, leurs voisins de l’Est. C’est ce qui explique l’existence de villages Abés dans la sous-préfecture de Bingerville. Ils évoluèrent également vers l’Ouest, du côté du fleuve Bandama d'où la présence de plus de huit villages Abés dans la Sous-Préfecture de Tiassalé.
L'histoire raconte[Laquelle ?] également que d’autres Abés, partis du village de Douda, se seraient installés au-delà de Tiassalé pour former les Didas. Ce sous groupe Didas a passé une alliance indéniable, inamovible et immortelle dont la nature s'appelle toukpè qui veut dire alliance de paix. Ce qui expliquerait le souvenir de cette séparation ethnique[12].
Le département d’Agboville est peuplé de deux ethnies, les Abés et les Abés-Krobous. Cette population autochtone cohabite avec une population d’allogènes et d’étrangers de toutes nationalités. Il compte 104 villages avec une trentaine (30) de campements répartis entre cinq cantons, dont quatre : Morié, Abé-évé, Tchoffo, Khos, du groupe ethnique Abés et un canton Krobou, du groupe ethnique Krobou plus anciennement installé (12000 ans av. J.-C.)[réf. nécessaire], et un sixième groupe ethniquement séparé au milieu du XVIIIe siècle que sont les Didas.
La révolte des Abés de 1910 (période de 1905 à 1918) est un des épisodes marquants de la résistance importante à la colonisation française dans la région, une des plus farouches et des plus éprouvantes pour les colons en particulier, à cause du tracé du chemin de fer Abidjan-Niger[3].
La répression est suivie d'une déportation punitive d'hommes non-libres dans des villages de libertés. La déportation, une doctrine coloniale : l'administration coloniale appliquait la doctrine de Gabriel Angoulvant, gouverneur du territoire jusqu'en 1915 : à la période de « pénétration pacifique » (1893-1908) succèdent le douloureux laminage des Abés, leur déportation au Congo-Brazzaville, en Centrafrique et dans d'autres pays d'Afrique centrale, puis « la pacification par la manière forte » (1908, 1910, 1915).
Agboville est l'une des rares villes créées par les colons, forcés de quitter le village d‘Erymakouguié à cause d'une épidémie de malaria. Rapidement, cette petite cité devient le principal poste militaire du canton Abé. La cité devient en 1916, le chef-lieu d'Agnéby et d'Adzopé.
Le Syndicat agricole africain (SAA)[13] est créé à Agboville en 1944, précisément dans les campements agricoles d'Anoma sur la voie d'Agboville-Tiassalé. Il sera la base de création en 1946 du parti unique, le PDCI-RDA, par les pionniers Gabriel Dadié, Joseph Anoma et Félix Houphouët-Boigny (résidents), Houezzin Coulibaly, etc. Le docteur Ernest Boka († 1964), originaire d'Agboville, au retour de sa mission aux États-Unis, aura beaucoup inspiré Houphouët quant à la création et aux principes démocratiques d'un tel parti politique.
En 1964, Ernest Boka, homme politique très proche de Félix Houphouët-Boigny, meurt en détention. La région bascule durablement dans l'opposition au parti unique PDCI jusqu'à la législature du 11 décembre 2011 où la droite représentée par le Rassemblement des républicains de Côte d'Ivoire (RDR), PDCI-RDA, l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI), Mouvement des forces d'Avenir (MFA), s'installe dans cette région et son chef-lieu ;
En 1971, le roi M'bassidjé François disparaît et la royauté est suspendue jusqu'à ce jour.
En 1996 : le président Henri Konan Bédié vient à Agboville inaugurer le mausolée d'Ernest Boka à Grand Morié[14].
En janvier 2003 : la rébellion contre le régime de Gbagbo tente de s'emparer de la ville, mais le projet est mis en échec par la mobilisation des autochtones Abés et Attiés laissant de nombreuses pertes humaines. Le centre de la ville subit des destructions significatives.
La population Abé est répartie sur cinq cantons : Morié, Tchoffo, Koss, Abè-Vé (ou Abè-éwè) et Krobou. Une sixième subdivision historiquement admise, inamovible et indéniable, est le sous-groupe ethniquement détaché au milieu de XVIIIe siècle appelé les Toupkès ou Didas.
Bénéficiant de la présence de la voie ferrée, Agboville devient très vite une importante place économique car toutes les charges coloniales y étaient regroupées. En 1953, Agboville devient commune de moyen exercice.
À l'indépendance en 1961, elle devient sous-préfecture puis préfecture en 1968. En 1975 puis 1980, deux nouvelles sous-préfectures sont créées : Rubino et celle d'Azaguié, ville d'où est issu Mamadou Koulibaly président de l'Assemblée Nationale de Côte d'Ivoire de 2000 à janvier 2012. En 2005, la sous préfecture de Grand Morié et de nouvelles communes rurales sont décrétées par l'État.
En 1980, la ville est érigée en commune de plein exercice avec pour premier maire élu, Léonard Offoumou Yapo. En 1985, les villes de Rubino et d'Azaguié sont également érigées en commune. En 1997, lors de la tournée présidentielle effectuée par le président d'alors Henri Konan Bédié, d'autres localités furent érigées en sous-préfectures : Grand-Morié, Céchi et Oress-Krobou.
Une loi de 1978[15] a institué 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays. En 2012, 197 communes reconnues par le gouvernement Ouattara.
Date d'élection | Identité | Parti | Qualité | Statut |
---|---|---|---|---|
2001 | Raymond N'Dori | FPI | Cardiologue, homme politique | élu |
21 avril 2013 | Martin M'Bolo | Indépendant | Opérateur économique | élu, président de la région Agnéby-Tiassa |
13 octobre 2018 | Dimba N'Gou Pierre | Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix | DG de L'AGEROUTE | élu, Président du Conseil Régional de l'Agnéby-Tiassa |
Date d'élection | Identité | Parti | Qualité |
---|---|---|---|
1980 | Léonard Offoumou Yapo | PDCI-RDA | Enseignant, Cadre politique |
1980-1985 | Léonard Offoumou Yapo | PDCI-RDA | Enseignant |
1985-1990 (mandat inachevé) | Denis Ossey Gnassou | PDCI-RDA | Homme politique |
1995-1997 (mandat inachevé) | Nicolas Kouandi Angba | PDCI-RDA | Economiste (Ministre du Commerce) |
1997-2001 (achève le mandat de KOUANDI) | Frédéric Aké Mbo | PDCI-RDA | Enseignant |
2001 | Claude Assamoi | Indépendant | Pharmacien |
depuis le 21 avril 2013 | Albert Acho N'Cho[16] | RHDP | Colonel des douanes |
Date d'élection | Identité | Parti | Qualité |
---|---|---|---|
1960-1980 | Gaston Boka-Mené | PDCI-RDA (membre fondateur) | médecin |
1975-1980, 1980-1985, 1990-1995 | Léonard Offoumou Yapo | PDCI-RDA | professeur, principal de collège |
1985-1990 (mandat inachevé) | Denis Ossey Gnassou | PDCI-RDA | pilote, conseiller à la présidence |
2001 | Daniel Akpindé | FPI | enseignant de CAFOP |
2011-2016 | Adama Bictogo | RDR | opérateur économique |
Depuis 2016 | Adama Bictogo | RDR | opérateur économique |
La population d'Agboville comptait 95 093 habitants selon le dernier recensement en 2014, ce qui en fait la plus grande ville proche d'Abidjan.
Les populations autochtones sont les Abés quasi majoritaires et les Krobous, tous du groupe Akan, des lagunaires de tradition patrilinéaire. Outre ces populations, Agboville compte de nombreux allogènes qui font de la ville une cité cosmopolite.
Le département, d'une superficie de 3 850 km2, selon le dernier recensement en 2014, comptait 292 109 habitants.
Plusieurs établissements scolaires sont présents à Agboville : quatre établissements d'enseignement primaire public (Obodjikro, Cotivo, Artisanal et Plateau), quatre établissements scolaires d'enseignement secondaire publics (le lycée Moderne, le collège Moderne et le Centre de Formation et d'Apprentissage des métiers féminins) ainsi que cinq établissements scolaires d'enseignement secondaire privés (le lycée moderne Eyemon Niangoran Michel, le lycée Jacques Aka, l'Institut Nakoi, le collège Moderne EDEN et le collège Daouda Coulibaly).
Agboville est le siège d'un évêché catholique créé le 14 octobre 2006.
La religion dominante est le christianisme.
Membre de l'union francophone des auditeurs internes (UFAI), membre de l'institut des auditeurs internes de Côte d'ivoire. Auteur des livres "Mise en place d'un dispositif référentiel du contrôle interne" et "l'origine des Abbey". Membre fondateur de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d'ivoire (FESCI), membre fondateur de la jeunesse du front populaire Ivoirien (JFPI),1er secrétaire Fédéral élu de la JFPI d'Agboville, 1er vice-président du Front Patriotique Révolutionnaire. Candidat malchanceux aux élections législatives passées du 06 mars 2021. Secrétaire général de la mutuelle de Grand-Morié. Membre du comité central du PPA-CI pour le compte de cellule des fonctionnaires et agents de l'état militants du PPA-CI, 2ème vice-président exécutif de la CAE-PPA-CI ;
Les compétitions sportives se déroulent exclusivement au chef-lieu du département, les autres localités ne disposant d'aucune infrastructure dédiée : la ville dispose de 2 clubs de football, l'Agnéby sports d'Agboville relégué en D3, qui évolue en MTN Ligue 2 et le Asafa d’Agboville, qui évolue en Championnat de Division Régionale, équivalent d'une « 4e division » [19]. Comme dans la plupart des villes du pays, il est organisé, de façon informelle, des tournois de football à 7 joueurs qui, très populaires en Côte d'Ivoire, sont dénommés Maracanas.
Elle est composée de trois régions lagunaires :
Agboville se dit en langue abé « Ogboba », c'est-à-dire sur la rive du fleuve Ogba (le fleuve Agneby étant Ogbo ou Agbo, et ba la rive, la zone à côté du fleuve).
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