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affaire criminelle française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'affaire Jean-Luc Cayez est une affaire criminelle survenue à Soisy-sur-Seine, dans le département de l'Essonne, dans la nuit du 13 au . Le concierge d'un immeuble s'introduit chez une locataire, Audrey Jouannet, la séquestre, la viole puis la tue. Il dissimule ensuite le corps dans l'appartement de la jeune femme. Pour brouiller les pistes, il utilise un préservatif usagé récupéré dans une poubelle. En 2008, il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans.
Affaire Cayez | |
Titre | Affaire Jean-Luc Cayez |
---|---|
Fait reproché | Homicide |
Chefs d'accusation | Séquestration, viol et assassinat |
Pays | France |
Ville | Soisy-sur-Seine |
Nature de l'arme | Corde à sauter |
Date | 13 et |
Nombre de victimes | 1 : Audrey Jouannet |
Jugement | |
Statut | Affaire jugée |
Tribunal | Cour d'assises de l'Essonne à Évry |
Date du jugement | |
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Jean-Luc Cayez est le principal suspect de l'affaire qui porte son nom. Ancien légionnaire, il a 48 ans au moment des faits[1].
En 1984, il passe sept ans en prison pour vol et viol d'une passante à Grigny[2]. Il est arrêté parce qu'il a insisté pour montrer tous ses tatouages à sa victime : un des tatouages mentionne son prénom, Jean-Luc. Il récidive dès sa sortie en agressant une voisine dans l'Hérault, et avoue immédiatement les faits[3]. Après un verdict de 1991, il est condamné à 20 ans de réclusion pour viol et en purge finalement douze, au gré des remises de peine, avant d'être relâché[1]. Entre 2000 et 2002, il suit un traitement de castration chimique qui l'empêche d'avoir des érections[3]. Il est relâché le et ne bénéficie d'aucun suivi après sa libération[4],[5].
La victime du crime, Audrey Jouannet, est une locataire de la Résidence de Gerville (Soisy-sur-Seine) dont Cayez est le gardien. Elle est âgée de 24 ans au moment des faits[1].
Durant sa garde à vue, Jean-Luc Cayez expliquera qu'il était fermement décidé à passer à l'acte, mais qu'il n'avait pas encore choisi de victime. Sa rencontre avec Audrey Jouannet, qui rentrait de vacances, lui donna l'occasion de cibler cette dernière.
Le soir du , Cayez fouilla les poubelles d'une femme célibataire de sa résidence, dont il savait qu'elle entretenait une liaison régulière avec un homme. Il y cherche et trouve un préservatif usagé, dont il prélève le sperme avec une seringue. Il place ensuite la seringue au congélateur[3].
Dans la nuit du 13 au , Jean-Luc Cayez, concierge de la résidence de Gerville (un immeuble de Soisy-sur-Seine), entre sans effraction chez une locataire de 24 ans, Audrey Jouannet. Il porte une cagoule, des gants et est armé d'un fusil à pompe à crosse et canon sciés[1],[6],[7].
Il la bâillonne et la ligote, la séquestre dans sa loge toute la nuit et la viole[4]. Enfin, il l'étrangle avec une corde à sauter et injecte le sperme congelé dans le vagin et la bouche de la victime, espérant ainsi mener les futurs enquêteurs sur une fausse piste. Les gendarmes découvrent aussi qu'il a coupé les poils pubiens, ce qui s'apparente à des actes de torture et barbarie. En revanche, Cayez niera toujours avoir frappé sa victime, ce qui est contredit par les conclusions des légistes. Il affirme plus tard s'être inspiré de la série NCIS pour cette mise en scène[3]. Il remonte la victime dans son appartement[1] puis lave son corps et la cache nue sous son lit.
Inquiète de ne plus avoir de nouvelles de sa fille qui reste injoignable depuis plusieurs jours, sa mère Marie-Antonia Jouannet décide de se rendre sur place. Le , la mère de la victime entre dans l'appartement en compagnie de Jean-Luc Cayez, inquiète de ne pas avoir de nouvelles. Mais elle n'y trouve pas sa fille et va à la gendarmerie signaler la disparition d'Audrey, qui reste introuvable. Les militaires essaient de la rassurer, et lui disent d'attendre encore quelques jours étant donné qu'Audrey, à 24 ans, a pu partir d'elle-même, ce dont sa mère doute fort. Marie-Antonia Jouannet, rejointe par son compagnon, rentre finalement dans l'appartement qu'occupe sa fille et où ils décident de passer la nuit. Elle découvre incidemment dans la nuit le corps de sa fille, caché sous le lit[1],[2].
La gendarmerie enquête et découvre du sperme sur le corps de la victime. Soupçonnant Cayez, elle l'emmène en garde à vue. Pendant la garde à vue, le Laboratoire de police scientifique de Paris découvre que le sperme ne correspond pas à celui de Cayez[1]. Suivant leur intuition et malgré ce résultat d'analyses, les enquêteurs décident de maintenir Jean-Luc Cayez en garde à vue. Cette intuition fut la bonne, car Cayez finit par avouer qu'il est bien l'auteur du crime, ajoutant à l'attention des policiers que « c'est mieux que vous m'arrêtiez maintenant, car je pense que malheureusement j'aurais recommencé »[3].
Sans doute ravi de mener les débats, Cayez collabore même pour faire avancer l'enquête : il mène ainsi les enquêteurs vers l'endroit en bord de Seine où il a jeté dans le fleuve quatre sacs poubelles contenant divers effets d'Audrey et d'autres preuves. Toujours sur indication de Cayez, la gendarmerie trouve un deuxième préservatif usagé dans une gaine d'aération de son domicile, ce qui implique qu'il avait l'intention de réitérer.
De 2005 à 2008, Cayez est incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis[2]. Il est jugé pour « séquestration aggravée, viol, actes de barbarie en récidive, homicide volontaire accompagné d'autre crime »[2].
Le , le procès de Jean-Luc Cayez débute à la cour d'assises de l'Essonne à Évry[8],[9].
Pendant le procès, Cayez se répand souvent en insultes à l'encontre de ses opposants[3]. L'avocat de Cayez, Jacques Bourdais, affirme que « la peine est déjà acquise et nous le savons tous » dès ses premières plaidoiries[10].
Le , Cayez est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans[1],[7],[11],[12]. En réponse au verdict et aux insultes proférées à son encontre, il fait deux doigts d'honneur au public[7].
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