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L'affaire Denise Morelle est un ensemble d'éléments qui a retient l'attention des médias et de l'opinion publique à la suite de la disparition de la comédienne québécoise Denise Morelle, le 17 juillet 1984, alors qu'elle jouait au théâtre. On la retrouve assassinée le lendemain. Le meurtrier n’est identifié que 23 ans plus tard.
Denise Morelle est battue, brûlée, agressée sexuellement et assassinée le mardi , son corps est découvert le lendemain au 1689, rue Sanguinet (carte géographique 1), à Montréal. Son agresseur, après l'avoir rouée de coups de poing, se serait acharné sur elle; il la frappe avec un objet contondant - un tuyau en fer chaud - avant de l'étrangler d'abord avec ses mains, puis avec une mince corde. Son agresseur part également avec l'argent que Denise Morelle avait retiré au guichet automatique, quelques minutes avant de se rendre à l'appartement, et abandonne le cadavre sur les lieux.
Denise Morelle ne revient d’habitude à Montréal que les dimanches et lundis, journées de relâche au théâtre d'été de Sainte-Adèle, où elle jouait pour tout l'été 1984 avec plusieurs autres comédiens. Or, elle avait confié à son collègue René Gagnon souhaiter, le samedi précédant son assassinat, rester à Sainte-Adèle pour se reposer et ne pas revenir pas à Montréal. Le lundi suivant, Denise Morelle lui téléphone pour lui dire que, finalement, elle décide de revenir à Montréal le dimanche pour visiter des appartements, dans l'objectif de déménager. À ce moment, elle cohabite avec un ami.
Le dimanche 15 juillet 1984, Denise Morelle est de retour à Montréal. Sachant qu'elle souhaite déménager, plusieurs de ses amis lui recommandent des adresses où des appartements sont à louer. Elle souhaite toutefois faire ses propres recherches.
Le mardi 17 juillet en matinée, Denise déniche, dans une annonce classée d'un journal, un appartement qui semble l'intéresser, situé sur la rue Henri-Julien. Ironie du sort, Denise Morelle se fait recommander par le propriétaire de l'appartement de la rue Henri-Julien de visiter celui situé sur la rue Sanguinet. Il lui mentionne que la porte est déverrouillée et qu'il la rappellera le lendemain pour connaître ses impressions sur sa visite des lieux
À 14 h 30, la journée de l'assassinat, Denise Morelle se rend à la Banque Laurentienne, située au 3823 boul. Saint-Laurent, pour effectuer un retrait bancaire d’un montant de 200 $, et se dirige à pied vers le 1689, rue Sanguinet (carte géographique 2).
Durant la visite de la comédienne dans l'appartement locatif, un individu se trouve à l'intérieur, de manière inopinée. L'individu, reconnu coupable plus de 20 ans après le meurtre, squatte l'appartement depuis quelques jours afin d'y trouver refuge pour consommer des stupéfiants. L'enquête détermine qu'il ne connait pas personnellement Denise Morelle, mais il sait qui elle est par l'entremise de ses rôles célèbres joués à la télévision et au théâtre. Sépulture de la famille Morel au cimetière Côte-des-Neiges de Montréal où Denise Morelle a été inhumée le 23 juillet 1984.
À 18 h 30, le comédien René Gagnon, qui a l’habitude de voyager avec Denise Morelle pour la route de Montréal à Sainte-Adèle pour se rendre au théâtre d'été dans lequel ils jouent pour la période estivale 1984, et Denise ont rendez-vous. En outre, le 17 juillet 1984, Denise Morelle ne se présente jamais au rendez-vous que s'étaient donné vers 19 h les deux comédiens pour entreprendre la route. René Gagnon, très inquiet, se rend tout de même à Sainte-Adèle, comme prévu, mais la représentation du 17 juillet est annulée vu l'étrange absence de Denise Morelle et le fait que son personnage est indispensable à la logique de l'histoire. Une autre comédienne, Louise Rémy, assure l'intérim du personnage interprété par Denise Morelle, pour assurer la continuité de la pièce théâtrale. Les comédiens de la pièce de théâtre, consternés face à son étrange absence, alertent les policiers et téléphonent tous les hôpitaux de Montréal dans l'espoir d'avoir de ses nouvelles, en vain. « Quand Denise disait quelque chose, elle le faisait, toujours. Sa réputation était sans taches. Quand je suis arrivé au théâtre et que personne ne savait où elle était, moi en tout cas j'étais convaincu que quelque chose de très grave s'était produit », confie René Gagnon dans une entrevue accordée dans une émission spéciale sur le meurtre de Denise Morelle, 6 ans après le meurtre. La troupe de théâtre connaît le dénouement, en même temps que le Québec, le lendemain.
Denise Morelle n'indique à personne de son entourage qu'elle compte aller visiter l'appartement sur la rue Sanguinet, à Montréal. Toutefois, le lendemain de la visite, le propriétaire de l'appartement de la rue Sanguinet téléphone au domicile de Denise Morelle, qu'elle partage avec un ami. Il souhaite avoir les commentaires de Denise Morelle à la suite de sa visite de l’appartement. Il demande à lui parler, mais le colocataire de Denise Morelle dit être sans nouvelle d'elle depuis déjà 24 heures. L'ami et colocataire de Denise Morelle contacte les policiers qui se rendent à l'appartement de la rue Sanguinet, où ils font la macabre découverte du corps inanimé de la comédienne.
Vers 16 h, le 18 juillet 1984, le corps de Denise Morelle est découvert par des patrouilleurs du Service de police de la Communauté urbaine de Montréal (devenu en 2002 le Service de police de la Ville de Montréal). Chaque pièce de l'appartement est alors minutieusement fouillée et le corps est transporté dans un laboratoire de Montréal à des fins d'analyse.
Lorsque les médias annoncent à la population l'agression sauvage et mortelle de Denise Morelle, c'est la consternation et l'industrie culturelle est en deuil. Le meurtre de Denise Morelle ébranle fortement le Québec et la communauté artistique québécoise. Le crime dont elle a été victime est qualifié, par les analystes criminalistes des médias, comme un des plus terribles. Étant donné que le meurtre demeure irrésolu pendant plus de vingt ans et qu'il constitue un profond mystère, l'affaire Morelle ressurgi à une pléthore de reprises dans les émissions d'affaires publiques. Plusieurs années plus tard, le procès de l'assassin de Denise Morelle occupe une place prépondérante dans l'actualité québécoise.
Dans le journal Télé Radio-Monde, dans La Presse et dans le Journal de Montréal, plusieurs personnalités publiques se prononcent au sujet du décès tragique de Denise Morelle :
Personnalité publique | Témoignages post-meurtre de personnalités publiques dans les médias |
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Danielle Bissonnette, comédienne et amie | « Lundi, le 16 juillet dernier, je me suis rendue à l'Union des Artistes (UDA) où j'ai rencontré Denise tout à fait par hasard. Nous avons décidé d'aller prendre un café ensemble et nous avons jasé pendant un bon bout de temps. Nous avons eu une discussion comme jamais nous avions eu... Puis, Denise m'a demandé d'aller la reconduire pour un rendez-vous. Ce n'est que le surlendemain que j'ai appris la terrible nouvelle. J'étais à Shawinigan, dans un magasin et tapis, et lorsque je suis arrivée, les gens de l'endroit m'ont appris qu'une de mes consœurs avait été assassinée. Je leur ai alors demandé qui c'était. Ils ne se souvenaient pas exactement du nom. Puis, un homme a déclaré, tout d'un coup son nom. Je me suis mise à hurler, à crier, à pleurer, à trembler. » |
Gaétan Labrèche, comédien et père de Marc Labrèche | « Je suis profondément choqué et bouleversé. J'ai souvent eu l'occasion de jouer avec elle. C'était une grande comédienne et une amie intime. »
--- Gaétan Labrèche et Denise Morelle ont d'ailleurs travaillé étroitement ensemble dans la pièce Cardinal, Cardinal, Cardinal & Cie de Victor-Lévy Beaulieu présentée à l'hiver 1983 au Théâtre d'aujourd'hui, environ 18 mois avant le décès de Denise Morelle. |
Alys Robi, chanteuse | « J'avais beaucoup de respect pour elle. Je l'admirais surtout parce qu'elle avait réjoui le cœur des enfants en incarnant Dame Plume dans la Ribouldingue » |
Michel Tremblay, dramaturge | « Pendant une partie de l'été, à la suite de cette tragédie, on s'est demandé si on allait pouvoir faire la pièce [Albertine, en cinq temps dont les répétitions devaient commencer en août 1984 et dont Denise Morelle avait décroché un important rôle]. Tout le monde était ébranlé, dans l'équipe. Nous aimions tous Denise... » |
Au moment du meurtre de Denise Morelle, John Turner est le premier ministre du Canada et René Lévesque est le premier ministre du Québec. Jean Drapeau est le maire de la Ville de Montréal.
À l'été 2008, la production de l'émission Un tueur si proche, diffusée sur les ondes de Canal D, s'intéresse à l'assassinat de Denise Morelle. Une émission de 60 minutes se consacre à la reconstitution fictive du meurtre de Denise Morelle et est diffusée une première fois le vendredi 17 octobre 2008. L'émission Un tueur si proche est une série originale de Canal D, une chaîne de télévision spécialisée québécoise, et met en scène des histoires qui remuent le public québécois. Tournée à la manière d'une fiction, avec du suspense et des personnages troublants, la production originale fait aussi appel à des proches et à des experts pour bien comprendre l'ampleur du drame[1].
La dépouille de Denise Morelle est exposée deux jours et ses funérailles religieuses sont tenues le lundi 23 juillet 1984 à l'Église St-Clément à Montréal, 6 jours après son décès. De nombreuses personnalités publiques et admirateurs assistent à la cérémonie funèbre, pour lui rendre un dernier hommage. Parmi les personnalités publiques qui ont tenu à rendre hommage à leur consœur : Jean Duceppe, Pascal Renais, Gaétan Labrèche, Monique Mercure, Albert Millaire, André Montmorency, Juliette Huot, Murielle Millard, Julien Bessette, Gérard Poirier, Jean-Louis Roux, Benoît Marleau, Rita Lafontaine, Robert Rivard, Daniel Roussel, Monique Lepage, Gisèle Dufour, René Caron, Michel Tremblay et plusieurs autres. La dépouille de Denise Morelle est inhumée au cimetière Côte-des-Neiges à Montréal.
Nonobstant la fouille minutieuse exercée par les enquêteurs sur les lieux du crime, les seules pièces à conviction retrouvées sont un carton d'allumettes, un bout de corde, une barre de fer et une empreinte de pied tachée de sang. Les vêtements (blouse, pantalons courts et sous-vêtements) — souillés de sang et de spermes du meurtrier — de Denise Morelle ont également été conservés, à la lumière des nouvelles informations dévoilées en 2007 par les autorités policières et judiciaires. Le crime de Denise Morelle demeure irrésolu pendant 23 ans. À l'hiver 2007, un reportage diffusé au réseau TVA et signé par Jean-François Guérin, dans le cadre de l'émission Qui a tué, permet une réouverture en avril 2007 de l'enquête criminelle associée au meurtre de Denise Morelle.
Le rapport médico-légal du meurtre de Denise Morelle soutient qu'au moment de découvrir le cadavre, la victime porte encore sa blouse, mais ses pantalons courts sont enlevés. Les pantalons sont déchirés, la fermeture est cassée et imbibée de sang. Ce rapport témoigne également d'une attaque brutale presque indescriptible. La Cour décide de reprendre quelques-unes des constations du pathologiste, dont le fait que la victime subi un traumatisme grave au niveau du visage et du crâne par un objet contondant, des lacérations au cuir chevelu, de multiples fractures du crâne et du nez, différents traumatismes au niveau du cou, de la paroi vaginale. Le pathologiste conclu que la cause du décès est attribuable à l'effet additionné de deux traumatismes potentiellement fatals : d'une part, un traumatisme grave du crâne et du cerveau par impacts violents à la tête et au visage avec objet contondant, et d'autre part un traumatisme grave au niveau des structures du cou par pressions et manipulations. Le rapport médico-légal fait également état de contusions profondes et éraflures au niveau des paupières, aux lèvres et au menton, de même qu'une fracture d'une dent inférieure du côté gauche et une dislocation de l'index gauche et contusions au dos et aux deux mains.
Hypothèses préconisées par les enquêteurs | ||
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Hypothèses | Preuves accumulées et informations factuelles | Conclusion d'enquête |
VOL | Lors de la découverte du cadavre, la bourse de Denise Morelle est répandue dans la pièce. Les enquêteurs déterminent qu'il manque une somme quelconque au montant que la victime (200 $) avait retiré précédemment à une banque située à 10 minutes de marche. Les enquêteurs croient que le suspect aurait pu épier Denise Morelle jusqu'au 1689 rue Sanguinet pour voler son argent. | PISTE NON FONDÉE |
SUSPECT INTOXIQUÉ | Un livreur du restaurant Le Poulet Doré, stationné près du lieu du crime, aurait aperçu un individu louche avec des vêtements possiblement tachés de sang. Il l'aurait aperçu entre 16 h 30 et 17 h 30, ce qui coïncide avec l'heure du meurtre. Les enquêteurs croient que l'assassin aurait pu trouver refuge dans l'appartement pour consommer des stupéfiants. | PISTE FONDÉE |
PROCHE DE LA VICTIME | Un visiteur qui souhaitait peut-être éventuellement louer l'appartement, qui est sur les lieux du crime la veille du meurtre, dit avoir ressenti une présence étrange lorsqu'il s'est rendu au 1689, rue Sanguinet. Il quitte les lieux avant la fin de la visite, suivant son intuition. Si Denise Morelle s'est rendue jusqu'au hangar (où son corps a été retrouvé), au fond de l'appartement, c'est qu'elle n’eut pas de crainte à continuer la visite et qu'elle fut potentiellement accompagnée d'une personne pour visiter avec elle. Elle est reconnue pour être craintive et ne pas s'aventurer inutilement. | PISTE NON FONDÉE |
C'est grâce aux avancées technologiques que le meurtre est résolu. Depuis le début des années 1990, le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale (LSJML) a recours aux tests ADN à partir de robots capables d'effectuer cinq fois plus de tests qu'un spécialiste chevronné.
En 2005, la police de Montréal pense avoir réussi à épingler l'assassin de Denise Morelle et a demandé au LSJML de comparer l'ADN de son suspect avec le matériel biologique recueilli sur les lieux du crime 20 ans plus tôt. Le biologiste judiciaire Michel Hamel prépare les échantillons en vue du test ADN et le résultat s'avère négatif. En outre, le dossier est, dès lors, intégré à la Banque nationale de données génétiques, inaugurée en 2000. Cette base de données pancanadienne contient deux types de fichiers, celui de criminalistique (qui renferme environ 50 000 profils génétiques obtenus sur les lieux de crimes non résolus) et celui des condamnés qui regroupe quelque 165 000 profils de personnes reconnues coupables[2].
Les enquêteurs de l'époque conservent du poil pubien sur lequel se trouve du sperme, lequel est conservé en guise de preuve aux archives des crimes non résolus, ce qui permet aux enquêteurs, 20 ans plus tard, de concorder l'ADN à celui du tueur de Denise Morelle.
Dans les mois qui suivent ce test négatif, les enquêteurs accumulent les preuves nécessaires pour boucler le dossier et appréhender le meurtrier. Un banal vol avec effraction, commis en 2005 par l'assassin de Denise Morelle, permet aux enquêteurs de le retracer. L'empreinte génétique recueillie dans l'affaire Morelle est automatiquement comparée aux profils répertoriés dans la bande de données. L'empreinte correspond à celle de Gaétan Bissonnette. Ce dernier est reconnu coupable du viol d'une femme en 2003 et d'un vol avec effraction en 2005, après quoi le juge exige un prélèvement de son ADN, permettant un dénouement au dossier du meurtre de Denise Morelle, 23 ans plus tard.
Le 8 août 2007, la police de Montréal annonce l'arrestation et la comparution imminente de Gaétan Bissonnette[3], un individu âgé de 49 ans qui cumule à l'époque plus de 15 comparutions devant les tribunaux pour divers méfaits et crimes. L'homme, connu des milieux policiers, est formellement accusé de meurtre prémédité le 9 août et plaide coupable à une accusation réduite de meurtre au second degré le 16 novembre 2007[4]. Le 30 novembre 2007, il est condamné à perpétuité avec 20 ans de détention ferme.
Gaétan Bissonnette, l'assassin de Denise Morelle, avoue sa culpabilité à une accusation réduite de meurtre au deuxième degré. Il est initialement accusé de meurtre prémédité. Au moment de commettre le meurtre de Denise Morelle, il a 26 ans. Il est dès lors décrit comme un individu avec un lourd passé judiciaire et de consommation de stupéfiants. Il est condamné pour la première fois en 1976 alors qu'il est âgé de 18 ans. Il s'ensuit une série de dix-neuf autres condamnations. La dernière à avoir été enregistrée remonte à juin 2006, après quoi il est condamné à purger deux ans moins un jour d'emprisonnement pour un vol commis par effraction. Notons qu'en 1982, il est condamné pour voies de fait avec intention de voler.
Le procès, qui se déroule les 16, 20 et 30 novembre 2007 au palais de justice de Montréal, détermine qu'au moment où le meurtre est survenu, le tueur de Denise Morelle est en libération conditionnelle depuis le 14 juin 1984. Environ un mois après avoir commencé sa libération conditionnelle, il tue Denise Morelle. Le soir même de l'assassinat de la comédienne, il respecte ses contraintes de libération en se présentant aux autorités. Un mois plus tard, le 18 août 1984, il agresse sexuellement une deuxième victime, et encore une fois, il se livre aux autorités comme si de rien n'était. Pour cette agression, il est arrêté seulement 4 jours plus tard, mais aucun lien avec le crime de Denise Morelle n’est fait par les policiers.
Le magistrat, à la suite de la prononciation de la peine d'emprisonnement à vie avec un minimum de 14 ans de pénitencier sans possibilité de libération conditionnelle, juge la peine insuffisante et le juge prenf l'affaire en délibéré pendant une heure avant de rendre sa sentence. Dans son jugement le juge James Brunton, de la Cour supérieure, explique que même s'il a plaidé coupable à une accusation, Gaétan Bissonnette a commis un crime qui s'apparente davantage à un meurtre prémédité, parce que Denise Morelle a été tuée dans un contexte d'agression sexuelle particulièrement brutale.
Le juge James L. Brunton décrit Gaétan Bissonnette comme un homme avec un lourd passé judiciaire aux prises avec un sérieux problème de violence qu'il n’a jamais été traité. Bissonnette n'a aucune réaction lors du prononcé de la sentence. Il peut demander une liberté conditionnelle lorsqu'il aura 70 ans, en 2027.
Quatre neveux et nièces, de même que le frère de la victime, Gaston, sont présents au palais de justice au moment où la sentence a été prononcée. Ils se disent heureux et satisfaits du verdict et remercient le juge Burton[5]. Le procès est notamment couvert par la journaliste judiciaire québécoise Isabelle Richer.
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