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résistant français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Adrien Tigeot, né le à Rennes et mort fusillé le à Angers, est un instituteur et résistant français.
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Adrien Tigeot faisait partie du Front National de la région de Segré et était membre actif des Francs tireurs et partisans de cette région[1].
Ses parents habitaient à La Chapelle-Hullin en Maine-et-Loire[2]. En , il entre à l'école Normale d'Angers où il obtient le Brevet Supérieur le .
Le , il est nommé instituteur à Contigné (Maine-et-Loire), le à Fontevraud-l'Abbaye et le à Corzé.
En 1943, Jacques Vasseur, collaborateur de la Gestapo d'Angers et de Nantes, participe à des arrestations, des dénonciations, des sévices, des tortures et des meurtres, faisant infiltrer de nombreux réseaux de résistance. Il dénonce ainsi Adrien Tigeot et sa fiancée Noëlla Peaudeau.
Tigeot est arrêté un mois plus tard, le pendant sa classe à l'école de Corzé et est conduit à la Police de Vichy, rue Racine à Angers. Le , il est transféré à la prison française du Pré-Pigeon à Angers, puis le à la prison allemande du Pré-Pigeon. Le , Tigeot est condamné à mort. Pendant plusieurs jours, il croit qu'il sera gracié, communiquant avec René Brossard et Marius Briant, ses voisins de prison, au travers d'un mur épais. Après douze longues journées et nuits de cauchemar, il est invité à écrire une lettre d'adieu à sa famille. « La veille de son exécution, il fut assisté par un aumônier allemand.» (selon une note écrite par son voisin de cellule, Marius Briant).
Le , il est fusillé au champ de tir situé dans la clairière de Belle-Beille, dans le parc de la Garenne à Angers, en même temps que quatre de ses collègues et deux agriculteurs de La Membrolle-sur-Longuenée, Gabriel et Julien Alix, père et fils, accusés eux aussi de terrorisme.
Sa fiancée Noëlla Peaudeau citée par Adrien dans sa lettre d'adieu, d'abord emprisonnée à Angers, est ensuite déportée à Ravensbrück, dans le convoi des 27.000 parti de Compiègne le , sous le matricule 27240 ; elle est libérée avec les 300 premières Françaises de ce camp de concentration, à la frontière germano-suisse, le . En automne 1945, lors d'un séjour de convalescence en Suisse organisé par l'Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance ADIR (dont elle sera une membre très active), elle rencontre André Rouget qu'elle épousera en 1947 et vivra dès lors à Genève[3],[4].
Médaille de la Résistance française (décret du 27 décembre 1960)[5]
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